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G3/ Chapitre 1 : Déménagement

  • Photo du rédacteur: Nathalie986
    Nathalie986
  • 31 mai 2021
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 oct. 2022


Me voilà devenu adulte avec foule de projets dans la tête ! Je rassure Maman concernant LA mission, en lui disant que notre Créateur m’a envoyé mes objectifs dans mon sommeil cette nuit, et qu’ils sont parfaitement compatibles avec mon idée de vivre simplement.

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Je lui fais alors part de tout ce que j’ai en tête et de tous mes projets. Elle semble dubitative mais lorsque je lui parle de mon intention de déménager et de l’emmener avec moi, elle ne semble pas du tout d’accord...

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- Déménager ? Mais j’ai vécu ici toute ma vie ! Et où veux-tu aller ?

C’est à ce moment-là qu’il a fallu argumenter. J’explique alors à Maman mon désir de partir vivre dans un chalet et d’y vivre au plus près de la nature, vivre de mes récoltes et de mon savoir-faire. Le Créateur le savait.

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Ce dernier argument a l’air de la convaincre un tant soit peu... Elle aussi, a, un jour entendu la voix de notre Créateur, après tout... Mais pourtant, elle reste encore très sceptique sur mes projets d’avenir...

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Malgré cela, elle m’écoute tout de même attentivement, et, à force de persévérance, et au bout de deux ou trois heures, je finis tout de même par lui communiquer mon enthousiasme.

- D’accord ! Allons-y et soyons fou ! Pourquoi pas, finalement !

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Un mois après, j’ai trouvé le chalet et déjà déplacé les plantes de Maman mais cela ne lui plait guère. Elle aurait aimé que je l’en informe.

- Et qu’as-tu fait de mes plantations ?

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Je lui explique que l’ancien propriétaire du chalet ne quittera les lieux que la semaine prochaine mais, qu’il m’a donné l’autorisation d’apporter les plantes dans sa serre dans un premier temps. Ce sera ça de moins à emmener le jour du déménagement.

Maman ne dit rien mais je vois bien qu’elle est heureuse d’apprendre que nous aurons une serre dans notre nouvelle maison.

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Le jour J, Maman a fait le tour de la maison une dernière fois, cette maison à présent vide de tous les objets importants pour elle puisqu’ils sont partis au chalet.

- Que de souvenirs et que de beaux moments passés ici ! s’exclama ma douce mère en regardant les pièces vides de ce que nous avions emporté.

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Je pensais que cela allait être facile de quitter la maison où je suis né, mais il n’en fut rien et j’eus tout de même un gros pincement au cœur.

- Tu es prête ?

- Oui, on peut y aller. Et toi ?

- Ça ira...

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Nous arrivâmes à Newcrest à la tombée de la nuit sous une tempête de neige. J’ai choisi cette nouvelle ville, récemment débloquée par notre Créateur, pour m’y installer car il n’y a pas encore beaucoup d’habitations ici et pas un seul lieu communautaire. Cela me va très bien.

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Nous courûmes nous réfugier rapidement à l’intérieur. Il faisait vraiment très froid et Maman était fatiguée. Je lui ferai faire le tour des extérieurs demain si le temps s’y prête.

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Je regarde alors ma nouvelle acquisition et je suis aussi enchanté que lorsque je l’ai visitée les fois précédentes, avec l’agent immobilier.

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Maman trouve que le logement est assez spartiate et inconfortable. Elle changera d’avis, c’est sûr !

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Je lui fais faire le tour du propriétaire en commençant par ma chambre. Je sens qu’elle ne raffole pas de tous ces meubles en bois qui font mon bonheur mais je ne me laisse pas décourager. Je sais qu’elle aime le bois, elle adore le travailler.

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Je lui montre la salle de bain. La pierre lui plait énormément mais ces toilettes sans abattant et cette douche qui ressemble à une cabane… « Quelle horreur » me dit-elle ! « Et il n’y a même pas de baignoire » !

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Je finis par sa chambre. J’ai volontairement laissé un peu de modernité dans cet espace qui sera le sien et où, je souhaite, plus que tout, qu’elle se sente bien.

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J’y ai accroché ses photos et même ses posters de scientifique. Maman est ravie et trouve que sa chambre est très accueillante. Elle retrouve le sourire.

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A droite de l’entrée, j’ai mon petit coin bureau avec le vieil ordinateur de Mamie Perrine, un ordinateur plus moderne ne m’intéressant pas. Je l’ai aussi meublé avec deux fauteuils, une étagère qui fait office de bibliothèque et l’établi de Maman, bien sûr. Tous ces petits détails lui mettent du baume sur le cœur.

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Le lendemain, nous sommes bloqués à la maison à cause de la tempête de neige qui n’a pas cessé. J’en profite pour commencer à étudier l’herboristerie, cette science qui permet de créer des potions naturelles à base de plantes. Pendant ce temps, Maman décide d’installer un garde-feu à la cheminée. Avec tout ce bois partout, elle a peur que nous finissions flambés !

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Maman trouve que c’est une très bonne idée que je me mette à l’herboristerie. Elle pense que finalement, nous sommes pareils : elle aussi crée des potions au laboratoire et certaines avec des plantes.

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Trois jours après, le ciel s’étant complètement dégagé, j’ai invité Nathalie, la meilleure amie de Maman à venir visiter les extérieurs avec nous. Je pense aussi que cela fera le plus grand bien à Maman de l’avoir près d’elle.

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Elles sont éblouies par tant de calme et de beauté, et de ces coins tranquilles que j’aie installés un peu partout.

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Maman a repéré la serre. Je ne la tiens plus alors nous y allons de ce pas. J’ouvre la marche car je tiens à voir sa réaction.

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Les femmes sont émerveillées, puis Nathalie s’éclipse pour nous laisser seuls, Maman et moi. Cette femme est toujours pleine de délicatesse.

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Maman reste sans voix devant la grandeur de la serre.

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- Toutes mes plantes sont là ! C’est magnifique !

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Elle est très heureuse de voir qu’elles sont en excellente santé, heureuse aussi de découvrir que je leur ai dédié un espace aussi vaste.

Elle adore le petit coin détente qui se trouve dans la serre même, agrémenté du bain à remous de Papi Christophe.

- Merci mon chéri, merci !

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Maman s’en va ensuite rejoindre Nathalie qui l’attend au salon. Je reste un peu à l’écart…

- Alors ? C’est grandiose, hein ? lui dit sa meilleure amie. Je sens que ton fils fera de grandes choses !

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J’étais resté à l’écart, certes mais suffisamment près pour ne rien rater de leur conversation.

- Je suis sidérée par ce qu’il a réussi à faire. Peut-être que cet enfant fera quelque chose de sa vie, finalement ! Même s’il ne veut pas travailler, il est quand même travailleur et déterminé. Je suis fière de lui !

Je l’espérais bien ! Mais l’entendre de sa bouche me regonfla vraiment !

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Quelques jours après, j’invite mon amie Clémence à la maison. C’est son anniversaire et aussi une idée de Maman de l’inviter. Maman l’a toujours apprécié. Je me rendais bien compte, lorsque je parlais d’elle que Maman l’aimait bien, contrairement à mes autres copines.

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Maman est donc bien résolue à la connaître, et elle a décidé de faire elle-même le gâteau pour l’occasion.

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Je m’installe donc au salon avec mon amie pendant que Maman s’active en cuisine.

Une fois le gâteau dans le four, elle vient nous rejoindre un moment et me met dans l’embarras le plus total avec ses mots de bienvenue à Clémence.

- Bonjour Clémence ! Je suis ravie de connaître enfin la petite amie de mon fils !

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Je n’en reviens pas !!

- Je ne sais pas pourquoi elle dit cela, Clémence. Je te jure que je ne lui ai rien dit de tel !

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Clémence a l’air de se régaler de la situation…

- Maxime me parle si souvent de toi !

- Arrête, Maman ! Tu me mets très mal à l’aise, et Clémence n’est pas du tout ma petite amie !

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Heureusement, la bonne odeur du four vient faire diversion dans cette conversation gênante. Maman sort le gâteau, y mets quelques bougies puis invite Clémence à venir les souffler.

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Je chante pour elle tandis que Maman la félicite. Je les sens très heureuses et complices.

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Clémence est devenue une jeune femme sous mes yeux… Force est même de constater qu’elle est devenue une très belle jeune femme. Je reste un moment sans voix puis vais le lui dire.

- Clémence, tu es superbe ! Viens dans mes bras !

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J’étreins Clémence sous le regard ému de Maman qui arbore un air radieux, comme je ne le lui avais pas vu depuis longtemps.

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Maman s’imagine des choses qui ne sont pas, et pourtant cette étreinte avec Clémence me fait battre le cœur à tout rompre. Je n’ai pas envie de la lâcher.

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Cette sensation profonde est due au fait que Clémence est mon amie, mon amie de toujours, j’en suis certain, tout comme l’est Max. Ils sont les seules personnes à qui je peux tout confier, joies et peines, sans n’avoir à subir aucun jugement. Ne sont-ce pas cela les vrais amis ?

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Laissons donc de côté ces palpitations du cœur qui ne feraient que gâcher cette belle amitié. J’invite Clémence à s’assoir avec moi. Nous avons toujours tellement de choses à nous dire.

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- Alors, maintenant que tu es adulte, comment vois-tu ta vie ? Un mari ? des enfants ?

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Maman s’est éclipsée sans que nous ne l’entendions ni ne nous en apercevions.

- Rien de tout ça ! Je me vois superstar de l’informatique, figure-toi !

- C’est-à-dire ?

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Clémence m’explique qu’elle voudrait être entrepreneur de start-up, tout comme l’était mon père. Elle adore tout ce qui touche à l’informatique, contrairement à moi. Il faut dire que c’est un petit génie ma Clémence ! Malgré tout, elle aime la nature tout autant que moi !

Nous en discutons un long moment avant qu’elle ne rentre chez elle. Elle a la tête pleine de rêves, des rêves bien différents des miens.

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En raccompagnant Clémence jusqu’à la porte, j’aperçois Maman, heureuse, en train de poncer quelque objet insolite sur son établi. Cela me réjouit de voir qu’elle finit par se sentir bien dans sa nouvelle maison.

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Je reste un moment sur le perron à admirer la démarche gracieuse de mon amie Clémence lorsque je vois arriver Louise, la jumelle de Louis.

Elle m’annonce que ses parents viennent de décéder tous deux dans un accident de voiture. Elle est désespérée. Je passe une grande partie de la soirée à la consoler, en pensant aussi à Louis, que j’appellerai demain.

Louise est une des rares filles que je me refuse à courtiser. Je respecte trop son frère pour m’en faire un ennemi. Et Louise est aussi une amie.

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Lorsque Louise s’en va, Maman et moi nous retrouvons enfin et allons nous étendre dans la neige pour faire des anges. Nous nous amusons comme des petits fous !

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Je n’ai pas envie que la soirée se termine… Je propose à Maman de faire un feu de camp pour nous réchauffer. Je veux lui faire apprécier la vie telle que je l’envisage et surtout la lui faire comprendre.

- N’est-elle pas merveilleuse ma nature, Maman ? Le Créateur m’a donné une tente et un feu de camp !

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- Allez, viens ! Ne te fais pas prier !

- Mais je suis gelée, Maxime ! Les températures sont en dessous de zéro et nous venons de nous mouiller dans la neige...

- Je vais faire du feu ! Tu te sentiras bien, je te le promets.

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Maman essaye de se réchauffer près des quelques bûches que j’ai mises à flamber et, à ma plus grande joie, elle semble oublier ce froid qui rongeait ses articulations. Nous discutons longuement.

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Nous reparlons de l’anniversaire de Clémence et je lui redis combien elle m’a mise mal à l’aise en face d’elle. Je lui rappelle que Clémence est une amie très chère qui n’est pas comme les autres filles que je fréquente et que, partant de là, elle ne pourra pas être ma petite amie.

- La nature m’a fait homme, et lorsque mon regard se pose sur une femme, j’ai envie de la découvrir autant que toutes les merveilles que nous offre cette nature. Elles sont toutes si différentes, si belles. Elles sont autant de fleurs qui ne demandent qu’à être cueillies.

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- Grand bien te fasse ! Mais tu oublies que je suis aussi une femme et que ton langage ne me plait pas du tout. Je ne démords pas que tu aimes Clémence, même si tu ne le sais pas encore. Tu risques de la perdre en agissant ainsi.

- Mais non, tu te trompes ! Clémence est pour moi comme Max, au féminin, bien sûr. Je lui raconte toutes mes aventures et elle ne s’en offusque pas. Il n’y a pas d’amour entre nous. Seulement une belle amitié. Clémence me comprend.

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Mais Maman, elle, a du mal à comprendre. J’aurais beau y passer la nuit, elle ne comprendrait pas. J’ai besoin de m’amuser, de vivre au jour le jour et de ne pas m’encombrer d’obligations. Pour moi, l’amour en est une et je ne veux surtout pas me lancer dans cette voie-là.

Nous restons ainsi à parler jusque tard dans la nuit, à nous réchauffer auprès du feu que j’alimente de temps en temps de quelques bûches. Maman est conquise par sa nouvelle maison !

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Le lendemain matin, je me lève de très bonne heure pour faire un tour du quartier en attendant Aurore à qui j’ai donné rendez-vous.

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Newcrest est une très belle ville et je suis émerveillé par ses paysages. Je suis heureux d’habiter ici.

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Aurore arrive alors que je ne pensais même plus à elle. La matinée est bien entamée. Elle me fait déjà du gringue.

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Je la crois folle amoureuse de moi mais moi, je ne peux pas. Elle est beaucoup trop entreprenante et, quelque part, ça me gêne. J’aime les belles femmes, mais certainement pas celles qui font les premiers pas. Je ne trouve pas cela du meilleur goût. Maman n’aimerait certainement pas ce que je suis en train de penser, mais je la prends pour prétexte en disant à Aurore qu’elle est malade et que je dois me rendre à son chevet.

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Et comme je m’y attendais, la jeune femme est toute compréhensive et a presque de la peine pour moi :

- Je comprends, ne t’en fais pas. On se voit plus tard.

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J’invite alors Bérénice à la maison. Puis Mégane. Je les galantise sans vergogne jusqu’à obtenir que leurs cœurs battent pour moi. C’est le seul moyen d’arriver à mes fins, je le sais.

Maman... j’espère que tu es occupée dans ta chambre, à tes trucs scientifiques, car je sais très bien que tu ne cautionnerais pas...

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