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  • Photo du rédacteurNathalie986

G1/ Chapitre 6 : les études avant tout


Ce jour-là, nous avions fêté l’anniversaire de Juliane. Notre petite fille, notre bébé, allait devenir une adulte, presque prête à affronter le monde impitoyable des sims.


Elle était la plus magnifique des ados ! Je sais, je ne suis pas objectif, mais c’est quand même la réalité, il faut bien l’avouer ! Sa mère et moi, étions si fiers.


Juliane était une adolescente très calme, respectueuse des autres, et de son environnement. En grandissant, elle aidait encore davantage à la maison, qu’elle ne le faisait lorsqu’elle était enfant, ce qui nous soulageait beaucoup, sa mère et moi.


Le jardinage était devenu, pour elle, un vrai centre d’intérêt, et elle écoutait attentivement mes conseils pour en prendre grand soin.


Elle envisageait, plus tard, d’avoir son propre jardin, et de cultiver des plantes médicinales. C’était un projet qui ne la quittait plus, depuis qu’elle avait découvert, avec son groupe de scouts, que les plantes pouvaient soigner.


Elle s’était également mise au sport, affirmant qu’il fallait être en bonne forme physique pour crapahuter dans la forêt à la recherche d’insectes. Son chef scout lui avait appris que certaines décoctions ne pouvaient pas être efficaces, sans ces petites bêtes des bois, et elles n’étaient pas très faciles à attraper.


Un matin, après le petit déjeuner, Juliane nous fit part de son désir de se rendre à Granite Falls. Nous avions donc décidé d’aller camper, sur place, le week-end suivant.


Elle avait employé son temps à parcourir les bois, tandis que Karine et moi, nous promenions sur les sentiers balisés et profitions de la fraîcheur de la forêt.

Le dernier soir, nous nous fîmes tout de même un peu de souci, car notre fille tarda pour revenir au campement, alors que le soleil commençait à se coucher.


Elle nous avait raconté s’être enfoncée un peu loin dans la forêt, sans même s’en rendre compte, alors qu’elle récoltait des baies.


Heureusement, elle était tombée sur le garde forestier qui l’avait reconduite jusqu’au camping, et lui avait expliqué comment utiliser le plan de la forêt.


Nous eûmes donc plus peur que mal. Juliane était rentrée avant la nuit, et j’avais pu commencer à préparer le repas, tandis que Karine m’encourageait, et que notre fille s’était plongée dans ses devoirs.


Après le dîner, Juliane était partie étudier le plan de la forêt, que le garde forestier lui avait montré. Elle ne comptait plus jamais se perdre à Granite Falls.


Juliane n’était pas très populaire, au lycée. Les autres filles se moquaient souvent d’elle car elle ne s’habillait pas comme tout le monde, et ne faisait partie d’aucun club. Juliane était aussi l’une des rares qui ne participaient pas au défi de la pose en T, une mode ridicule qui consistait à rester planté, les bras à l’horizontale, au milieu d’un couloir, m’avait-elle dit.


De surcroit, elle était bonne élève, posait des questions en classe, et s’intéressait sincèrement aux cours auxquels elle participait. Alors, puisque les deux filles les plus populaires du lycée, l’avaient prise en grippe, la plupart des autres élèves avaient suivi.

Ce qui nous rassurait, c’est que cette situation ne semblait pas l’atteindre, et qu’elle ne l’empêchait pas de travailler.


La seule personne avec qui elle avait lié connaissance, était un garçon de sa classe, un certain Hawea Teheiura.


Il avait abordé Juliane à la salle de sport du lycée, et ils avaient tout de suite sympathisé.


Elle nous avait avoué avoir eu un petit coup de cœur, pour ce jeune homme venu de Sulani, toujours débraillé, mais il ne s’était passé entre eux. Ils révisaient ensemble, partageaient leurs repas à la cafétéria, et ça s’arrêtait là. Juliane n’était pas encore prête pour une aventure sentimentale.


Notre fille était très sérieuse. Elle faisait ses devoirs régulièrement mais, en plus elle ramenait souvent du travail supplémentaire en biologie végétale. Elle voulait tout savoir sur les plantes et leur environnement. Je pourrais même jurer qu’elle en savait déjà, plus que moi.


Elle m’en parlait souvent, lors de nos escapades nocturnes à Evergreen Harbor. Mais elle me parlait aussi, de plus en plus fréquemment, de son envie d’aller vivre dans un village de montagne, tout près de la forêt. Elle supportait de moins en moins Britechester.


Lorsqu’elle s’y promenait la nuit, elle n’y voyait que du béton et de la pierre, partout où elle allait, même si elle reconnaissait que l'architecture du campus était superbe.


Je l’avais entendu dire à sa mère qu’elle n’en pouvait plus.


Pas étonnant qu’elle se tourne vers nos plantes pour leur parler.


Ou qu’elle se réfugie dans le sport. J’avais l’impression que notre fille n’était pas heureuse, et j’allais devoir en discuter sérieusement avec Karine, pour avoir son avis.


Ce soir-là, Juliane avait fait de belles trouvailles dans la benne d’Evergreen. Nous nous sommes donc dirigés, confiants, vers le recycleur.


- Qu’est-ce que ça dit, Papa ?

- Ça dit que c’est pas mal du tout.

Nous avions récupéré un joli nombre de débris et morceaux. J’étais vraiment très excité, à la perspective de pouvoir créer de nouveaux meubles. La machine à fabriquer était devenue mon passe-temps favori, ces derniers temps, un vrai jouet.


Heureusement que Juliane prenait le relais pour le jardin, car je n’arrivais pas à faire autre chose.


Ce matin-là j’étais sorti de bonne heure pour aller faire un tour sur le campus. Il ne me paraissait pas si loin, le temps où j’étais arrivé à Britechester avec ma tente et ma douche portable, pour m’installer ici et y faire mes études.

Je ne saurais dire pourquoi je n’avais jamais quitté cet endroit, mais aujourd’hui, le temps avait passé, et je n’étais plus un jeune étudiant plein d’avenir. Ma vie était faite.

Aujourd’hui, Juliane était en classe de terminale, à quelques semaines seulement de ses épreuves de baccalauréat.


Bien que notre fille n’eut pas émis le souhait d’aller à l’université et, que sa mère et moi, n’entendions pas l’y obliger, Juliane travaillait d’arrache-pied pour obtenir son diplôme.


Elle passait des heures à la bibliothèque du lycée pour réviser ses examens.


Elle avait même assisté à des cours supplémentaires de science, pour parfaire ses connaissances médicales de base.


Et, bien sûr, elle bûchait à fond la biologie végétale, matière optionnelle qu’elle avait prévu de présenter au Bac, et qui pourrait lui rapporter des points.


Alors, lorsque Hawea lui avait proposé un vrai rencard, en plein cours, et par sms, cela ne lui avait pas du tout plu.


Elle avait répondu un simple « non », laissant le jeune homme pantois, et avait continué à écouter son professeur. L’examen n’était pas loin, et elle ne comptait pas se laisser distraire.


 

Nous avions fêté son anniversaire, deux jours après la fin des cours.


Karine et moi étions très émus de voir notre petite fille grandir, même si elle avait déjà la maturité d’une adulte.


Alors que nous mangions le gâteau préparé par Karine, Juliane nous fit part de son intention d’éplucher les petites annonces pour trouver un logement à la montagne. Elle envisageait de commencer par Granite Falls, et nous demandait si nous ne serions pas trop triste qu’elle parte.

Karine et moi, lui apprîmes donc que nous avions déjà cherché mais que les terrains, là-bas, étaient inabordables.


Nous avions repéré un vaste terrain, du côté de Glimmerbrook et nous l’avions acheté, alors... si elle voulait bien de ses parents, nous pourrions habiter tous ensemble.

Juliane ne savait plus quoi dire. Bien sûr qu’elle voulait qu’on déménage avec elle, et bien sûr que Glimmerbrook, c’était une très bonne idée. Ça n’était pas loin de Granite Falls, en plus ! Elle avait des étoiles dans les yeux, notre fille.

Nous lui annonçâmes que nous déménagerions après la remise des diplômes.


Il y a quelqu’un que nous n’emmènerions pas avec nous dans cette aventure... Nous avions oublié de prendre soin de la vache végétale, ces derniers temps. Je vous avoue qu’elle ne me manquera pas.


La remise des diplômes eut lieu le dernier week-end de l’automne. Nous attendions que le nom de Juliane soit prononcé. Elle était tendue comme un arc.


Dans l’assemblée, il y avait de drôles de personnages. Juliane observa la dame au bibi :

- Ça a l’air très délassant, ce qu’elle fait. C’est quoi, à ton avis ?

- C’est du point de croix.


Notre fille fut finalement appelée sur l’estrade. Elle était major de sa promotion. Comme nous étions fiers d’elle ! Toutes ces heures passées à la voir travailler, avaient porté leurs fruits.


Nous fûmes émus de la voir prononcer son discours, et encore plus de l’entendre nous le dédier, avec tant de remerciements chaleureux. Karine et moi avions du mal à retenir nos larmes.


Bravo ma fille ! Nous te savons, à présent, prête à mener ta propre vie. Cette nouvelle vie qui t’attend à Glimmerbrook, nous te la souhaitons si belle.




Crédit :

Le lycée est une création de Sirhc59 que vous trouverez sur la galerie sous le nom de "Nouveau lycée de Copperdale"

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