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  • Photo du rédacteurNathalie986

G5/ Chapitre 9 : Fêtes


Le samedi soir, tout le monde était au rendez-vous pour les anniversaires de Clément et Alexandra.


Nous avions engagé, pour l’occasion, une pianiste et un mixologue.


Nous voulions profiter de la fête.


Alexandra fut la première à souffler ses bougies.


Et elle y mit tout son cœur.

- Allez, vas-y ! l’encouragea Clément. Après, ce sera mon tour !


La petite sœur de Jules passa donc à l’âge adulte.


- Allez Clément, c’est à toi, maintenant !

- Tu crois, répondit-il à Lexa.


- Ne te fais pas prier ! Il est temps ! s’amusa mon mari.

- Bon, d’accord, j’y vais.

- Mon chéri, allons ! Tu te fais remarquer, là ! rigola Céline.


Clément souffla donc ses bougies, lui aussi, dans la liesse environnante.


Cela me faisait penser à toutes ses fêtes d’anniversaire qui auraient bientôt lieu. La prochaine serait celle de Corentin et Cassandre. Que le temps passait vite !


Je regardai mon ami Samuel et sa femme. Lilas venait d’accoucher de triplés : deux garçons et une fille. Comme nous avions changé depuis le lycée ! Nous étions à présent tous parents de beaux enfants qui, eux aussi finiraient par grandir et mener leur vie.


Quelqu’un avait allumé la chaîne hifi, et tous nos amis s’étaient levés et commençaient à danser Je ne devais pas les laisser faire. J’avais promis à Jules de m’installer aux platines ce soir.


Je les conduisis donc sur MA piste de danse.


J’essayai de mettre l’ambiance...


Et ma foi, j’y arrivai plutôt bien !


Clément et Jules s’étaient isolés pour parler.


Et j’embrasai tellement la piste que nos invités ne nous quittèrent que vers deux heures du matin.


 

J’étais tellement enthousiaste que le jour suivant, je fis danser Jules et Cassandre, jusqu’à ce qu’il fût l’heure pour la petite d’aller au lit.


Jules et moi allâmes, alors, nous affronter sur le jeu d’arcades.


Je le battis à plates coutures.


Mon mari se mit alors à proférer des jurons qui m’étaient totalement inconnus...

- Ça alors. Je ne te savais pas mauvais joueur...


- Je ne suis pas mauvais joueur. Tu n’aurais pas dû gagner, c’est tout !

- Non mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !


Je me décidai ce soir-là à parler à Jules de mon idée d’ouvrir une boulangerie.

- Tu es crevé. Même si tu ne fais pas beaucoup d’heures en tant que barista, tu as de plus en plus de mal à faire des nuits blanches et à t’en remettre.


- C’est clair. Mais nous aimons trop faire la fête, que veux-tu !

- Justement, j’ai une petite idée. Que dirais-tu si nous achetions un commerce ? Une boulangerie par exemple ? Tu pourrais préparer ton pain et tes gâteaux aux heures qui te conviennent. Et moi, j’en assurerais la gestion.


- Mais elle est géniale, ta petite idée, ma chérie ! Je pourrais même t’aider à la gestion et je connais très bien la relation client !

- Alors tu n’es pas contre ?


- Je suis totalement pour. J’en finirai ainsi avec ma carrière de barista.

- Je vais m’occuper de ça, dans ce cas. Dès que nous aurons trouvé, tu pourras démissionner.


- J’adore cette vision de nous deux en train de travailler ensemble.

- Moi aussi, figure-toi


- Tu as toujours de bonnes idées. Comme cette fois où tu voulais absolument que nous venions vivre ici, à Windenburg. La vie avec toi est pleine de rebondissements et de joies. Je t’aime si fort.

- Moi aussi mon amour.


- Je n’aurais jamais rêvé plus grand bonheur.

- Je savais qu’on serait heureux ensemble, Jules. Depuis le début.


- Et que dirais-tu si je te proposais d’aller nous mettre au chaud sous la couette ?

- Je te suis.


Jules et moi nous dirigeâmes vers la chambre, le regard plongé dans celui de l’autre.


Nous exprimâmes notre bonheur jusque tard dans la nuit.


L’édredon en perdit quelques plumes mais nous étions heureux.


 

Le lendemain matin, je préparai, comme à mon habitude, le petit déjeuner pour le retour de Jules, mais surtout son café, lorsque Cassandre arriva dans la pièce.

- Maman ! C’est bientôt mon inversaire ?


- Très bientôt mon ange. C’est dans trois dodos !

- Ça veut dire qu’on va faire une fête et que je vais grandir.


- Oui ça veut dire ça. On va faire une fête, au parc, pour Corentin et toi. Ton cousin va grandir le même jour que toi.

- Et on pourra jouer sur les jeux des grands ? Parce qu’on sera grands ?


J’étais un peu émue. J’aurais tellement aimé prolonger la période bambin de ma fille...

- Oui ma puce. Vous serez grands.

Jules rentra du boulot, à ce moment-là :

- Bonjour, mes petites femmes !


- Il me semble avoir entendu parler d’anniversaire. Mais c’est l’anniversaire de qui ?

- Mon mien ! Dans trois dodos ! C’est Maman qui l’a dit !


- Ah bon ? Maman a dit ça ?

- Oui ! Et même que ce sera la fête au parc !


- Mais ça a l’air très sympa ! Tu voudras bien m’inviter ?

- Oh oui ! T’es mon Papa, je t’invite !


- Ce sera une belle journée, tu verras. On va faire ça au parc d’Oasis Spring. Ainsi, nous serons sûrs d’avoir du beau temps, dis-je à notre fille.

- Et crois-moi, ça va être une réussite. Question organisation de fêtes, ta maman s’y connait, ajouta mon mari.


- Ça a été ta journée mon amour ? Tu m’as l’air fatigué.

- Je suis crevé, oui... Je manque de sommeil. Pourtant, on a dû s’endormir vers une heure. On fait pire parfois.


- La faute à qui ? Tu tenais la forme, cette nuit !

- Oh oui ! C’était merveilleux.

- Je veux descendre, s’il te plait !


- Tu ne vas pas me le reprocher tout de même ?

- Certainement pas. Au contraire !


- J’adore voir ma femme heureuse !

- Au fait, j'ai potassé les offres de vente de boulangeries, ce matin.


- Ben dis donc ! Quand tu as une idée en tête ! Tu as trouvé quelque chose ?

- Il n’y en a qu’une à vendre en ce moment.

- Coucou ! Je vais jouer à la dablette !


- Vas-y, ma chérie.

- Elle est loin d’ici ?

- Eh bien non ! Elle est sur la place du Sud ! Face à notre maison si on lève un peu les yeux !


- Je connais très bien cette boulangerie. Lui fait le pain, et elle, est à la gestion. Ils sont très sympas. Sais-tu pourquoi ils vendent ?

- J’ai entendu dire que son mari souffrait d’une sclérose en plaques. Il ne peut plus travailler.


- Oh, le pauvre...

- Tu crois que c’est une bonne affaire ?

- Excellente, même. Il y a déjà la clientèle. Mais il va falloir être à la hauteur pour garder les clients.


- Ça c’est ton domaine, Jules. Et tu y excelles justement. Je vais les appeler.


 

Trois dodos plus tard, toute la famille se retrouva au parc d’Oasis Spring pour fêter les anniversaires de Cassandre et Corentin. Le printemps était arrivé sur notre monde, mais à Windenburg, le temps était encore très frais et beaucoup trop changeant pour prévoir une activité d’extérieur.


Cassandre refusa de souffler ses bougies la première car elle avait un peu peur.


Ce n’est que lorsqu’elle vit que tout allait bien pour Corentin, qu’elle se décida.


Nous avions maintenant devant nous deux magnifiques enfants.


Jules et moi étions très fiers de notre fille, tout autant que Clément et Céline pouvaient l’être de leur fils.


Les deux taties (Alexandra, la sœur de Jules et Emma, la sœur de Clément) étaient aux anges.


Quant à nos cousines, elles ne cessaient de s’extasier. Elles qui n’avaient pas eu la chance d’avoir d’enfants, considéraient un peu nos enfants comme les leurs.


Les enfants étaient partis jouer sur le vaisseau spatial du parc, nous laissant entre adultes.


Du coin de l’œil, j’aperçus Cassandre et Corentin en train de sympathiser avec d’autres enfants.


Je vis Jules et Clément s’enlacer. Les deux hommes se congratulaient mutuellement.


Le jour commençaient à décliner. Les enfants étaient encore en train de jouer, mais il était temps pour chacun de nous de rentrer dans son foyer.


Arrivés à la maison, nous nous posâmes au salon pour discuter.


Toute à mon enthousiasme, j’en oubliais que Cassandre était avec nous.


- Tu n’as pas l’impression d’avoir fait une gaffe ? me dit Jules, en me souriant.

- Oui, j’ai compris, merci !


- Alors, raconte-moi ! Il n’y avait réellement pas de restaurants hier ?

- Non, aucun. Le Créateur m’a dit cette nuit qu’il nous les rendait parce qu’ils serviraient plus tard à la mission de Cassandre.


- J’aimerais tellement ressentir les évènements comme tu les ressens. J’ai l’impression que ce restaurant a toujours été là.

- Je n’aurais peut-être pas dû te raconter l’histoire de ma famille. Tu aurais trouvé tout ça normal et tu ne te serais pas posé de question.


- Au contraire ! J’aime savoir ! Et c’est vrai que nous ne sommes jamais allés dans ce restaurant. Si je ne t’avais pas connue, je ne me serais même pas demandé pourquoi nous n’y sommes jamais allés.


- Mais je te connais, et je sais pourquoi. C’est parce que jusqu’à maintenant, il n’existait pas.

- C’est tout à fait ça.


- J’adore cette idée d‘aller dîner ou déjeuner là-bas.

- Justement ! Cela fait partie d’une consigne supplémentaire que j’ai reçue. Et que je dois tenir, pour Cassandre, cette fois.


- Je me ferai un plaisir de t’y inviter pour un petit tête à tête.

- Tu ne pourras pas. Nous devons y aller avec Cassandre ou alors pas du tout. La consigne est très claire.


- Et moi qui avais espéré t’y emmener, pour un dîner romantique.

- Tu le feras lorsque notre fille aura atteint son âge jeune adulte.


- Eh ben ! Ce n’est pas demain la veille !

- Il faut savoir être patient, dans la vie, mon amour. Tout vient à point à qui sait attendre. Tu le sais, non ?


 

Un soir de semaine, veille d’un jour chômé pour Jules, nous nous apprêtions à sortir en discothèque. Nous embrassâmes Cassandre, lorsqu’elle nous dit :

- Pourquoi vous devez sortir ?


- Parce que nous aimons, Maman et moi, faire la fête, et que nos amis nous attendent.

- Mais vous partez souvent le soir !


- C’est ainsi ma chérie, lui dis-je doucement. Tu comprendras lorsque tu seras plus grande.

- Et en attendant, tu vas passer une bonne soirée avec Tatie Lexa, ajouta Jules.


- La voilà justement. Je vais la faire entrer.

- Tu as raison Papa, dit Cassandre en embrassant son père. En plus moi je vais aller dormir donc je ne vous verrai pas de toute façon.


Elle se tourna ensuite vers Alexandra :

- Salut Tatie !

- Bonsoir ma puce, ça va ?


- Alors, tu es prête à faire plein de trucs sympas ?

- Oh oui !


Nous rejoignîmes donc la bande à l’Usine, l’esprit serein, sachant Cassandre entre de bonnes mains avec sa tante Alexandra.


Nous dansâmes une grande partie de la soirée, et fîmes les fous sur la piste de danse.


Puis nous allâmes étancher notre soif et nous reposer un peu.


J’aperçus du coin de l’œil, Emilie qui dansait sur la piste.


Lucie se dandinait près de notre table. Elle avait l’air éméchée. Je décidai d’aller saluer mes cousines.


Au moins, aujourd’hui, je pouvais sortir, et aller où je veux. Tous ces vieux souvenirs, enfouis dans ma mémoire, avaient ressurgi avec cette photo. J’allai la montrer à Lucie. Elle embaumait le nectar à plein nez !


Elle continua à danser, seule et enivrée, au milieu de nous tous.


La soirée touchait à sa fin. Nous étions tous un peu éteints et il était temps de partir.


Nous arrivâmes à la maison vers trois heures du matin.


Nous laissâmes Alexandra parler. Nous comprîmes tous les deux qu’elle en avait besoin.


Alexandra avala une grosse gorgée de son cocktail. Jules et moi nous regardâmes... Nous étions sur la même longueur d’ondes, comme toujours, et nous avions tapé dans le mille.


Dans les jours qui suivirent notre conversation avec Alexandra, j’observai ma petite Cassandre... Ma belle-sœur nous avait dit que notre fille était très douée pour le dessin, et qu’elle avait l’esprit créatif. Je ne m’en étais pas rendu compte jusque-là, mais je m’aperçus qu’elle passait toutes ses soirées, ou presque, sur sa table à dessin, et qu’elle réalisait de belles petites « œuvres » pour son âge. Elle me rendait très fière.


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