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  • Photo du rédacteurNathalie986

G4/ Chapitre 15 : renaissance


Je redevins la femme que Bastien avait épousée. Je pris de nouveau soin de moi, de mon mari et de ma maison tout en m’occupant de mon bébé et en recevant ma famille ou en allant la visiter. Avec l’aide de Bastien et de sa patience à toute épreuve, je retrouvai donc l’énergie que j’avais avant la naissance de Linette.

Cette dernière avait d’ailleurs bien grandi.

- C’est le week-end ce soir. Pendant que tu sors avec ta sœur et tes belles-sœurs, je propose que Linette et moi regardions le film de la soirée sur la chaîne enfant.

- Et il finit à quelle heure ce film ?

- Dans nuit ! babilla Linette.


- Vers vingt-deux heures trente.

- C’est un peu tard pour elle, tu ne crois pas ?

- Maman, teuplé !


- C’est exceptionnel chérie. Tu sors entre filles, et c’est pour moi l’occasion de faire un truc spécial avec Linette.

- D’accord...


- Youpi !

- Mais attention ! Pas d’histoire au moment d’aller au lit.


- Tu as entendu Maman ? Il faudra être sage.

- Pomi, Maman !


- Ce soir tu auras ton Papa pour toi toute seule, jeune fille !

- Super !


- Tu n’imagines pas à quel point cela me fait plaisir.

- Si, je le sais mon amour


- Je te demande juste de bien la coucher toute de suite après le film. Elle est déjà trop petite pour veiller si tard.


- Je te le promets.

- Bonsoir tout le monde ! lança Elsa qui venait d’arriver.


- Alors tu es prête ? Claire et Amandine attendent dans la voiture.

- J’arrive tout de suite.


- Je vais bien m’occuper d’elle, n’aie pas peur. En plus, je vais nous faire livrer de la pizza.

- Oh mais quelle chance elle a cette petite Linette, s’enjoua notre belle-sœur.


 

Quelques jours plus tard, Bastien, Linette et moi allâmes rendre visite à Olivier. Ma nièce, qui s’apprêtait à rentrer chez elle, nous aperçut.

- Mais qui vois-je là ? Une petite Linette !

- Et voui, cé môa !


- Venez, je vous accompagne. Je ne savais pas que vous veniez mais Tonton Charlie doit être à la maison, je crois.

- Youpi !


- Quelle bonne surprise d’être passés nous voir, nous accueillit Olivier.

- Oui c’est un vrai plaisir ! enchérit ma belle-sœur Amandine.


- Moi aussi je suis content de vous voir, dit Charles. C’est vrai que je n’ai plus trop de temps à moi avec tous ces matches.

- Je regarde tout cela à la télé, répondit Bastien. Tu es une vraie star mondiale maintenant !


- Bastien a raison, approuva Olivier. Tu es une star, frérot !

- N’exagérons rien !


- J’avoue que chaque fois que je te regarde jouer, c’est un vrai bonheur. Tu as une telle maîtrise du ballon ! C’est impressionnant !

- J’adore ça ! C’est ça, mon secret.


- Et notre Linette ? Comment va-t-elle ? Envoie-la moi de temps en temps. Je te la garderai pendant que Bastien et toi prendrez du bon temps. Je te dois bien ça.

- Avec grand plaisir. Une petite soirée rien que pour nous ne nous ferait pas de mal.


La soirée dura encore un petit moment. Nous parlâmes encore des prouesses de Charles au football et du fait que j’avais gardé Emilie lorsqu’elle était bambinette. Amandine se sentait redevable, mais je la mis tout de suite à l’aise car cela n’avait pas du tout été une corvée pour moi. Nous parlâmes également d’Emilie qui travaillait d’arrache-pied au lycée mais aussi de Céline dont Charles nous apprit qu’elle ramenait régulièrement des C à la maison. Elle n’aimait pas travailler et il se faisait beaucoup de soucis quant à son entrée prochaine au lycée.


Nous fêtâmes son anniversaire une semaine plus tard à la maison. Céline avait souhaité que je le fasse chez moi, comme pour sa cousine Lucie. Il m’avait donc été impossible de refuser.


Cette fois-ci, à la demande de ma nièce, j’ai organisé son anniversaire dans l’espace bien être. J’ai également embauché une mixologue et une pianiste pour l’occasion. J’étais un peu gênée par rapport à Lucie qui n’avait pas eu le droit au même traitement mais celle-ci m’a rassurée en me disant qu’elle avait bien compris que je n’étais pas dans le même état d’esprit à ce moment-là. « Je suis grande maintenant, Tatie » avait-elle claironné « et je peux très bien comprendre les problèmes des adultes. ». Je m’étais sentie soulagée.


Céline souffla ses bougies dans une ambiance euphorique totale.


Je pouvais sentir la fierté de de mon frère et de ma belle-sœur, en voyant la belle jeune fille qu’elle était devenue. Elle ressemblait énormément à sa mère.


Je décidais de m’éclipser.

- Ne pars pas Tatie Michèle !


Nous discutâmes au cours de la soirée.

- Merci encore ! Grâce à toi, j’ai un anniversaire de dingue ! Je m’en souviendrai toute ma vie.


- J’en suis très heureuse tu sais. Tu comptes tellement pour moi, ainsi que tes cousines.

- Merci encore Tatie, merci !


Bastien et moi avions enlevé la table et le fauteuil de massage pour faire place nette à une piste de danse. Bastien avait eu cette idée à la suite de l’anniversaire de Lucie et toute la famille s’est une nouvelle fois prise au jeu, surtout Amandine !


Après la danse, le réconfort des petits nectars de notre mixologue.

(Céline) Allez Tatie, joins-toi à nous ! Arrête un peu de ranger !

(Amandine) Je crois que de nous quatre, Michèle est la meilleure hôtesse ! Sans vouloir offenser personne bien sûr !


(Elsa) Je suis d’accord !

(Claire) Moi aussi ! Michèle n’oublie jamais aucun détail.

(Charles) C’est vrai !


La soirée allait sur sa fin et je décidais de débarrasser au fur et à mesure les vestiges de notre buffet.


- Je pense qu’il va falloir que nous y allions, maintenant. Il se fait tard.

- Olivier a raison, approuva Alistair.


(Olivier) Allez les enfants ! En route !

(Claire) C’est parti ! N’est-ce pas Charles ?

(Charles) Oh mais oui !


Heureusement que mon frère avait donné le signal du départ, car j’avais encore beaucoup de vaisselle à nettoyer, mon lave-vaisselle ayant rendu l’âme au plus mauvais moment... Bastien, lui, s’occupa ce soir-là de coucher Linette.


 

Quelques matinées plus tard...

- Bonjour mon amour.


- Qu’est-ce que tu prépares de bon, ce matin ?


- Des pancakes.

- Dommage. Je ne vais pas pouvoir attendre qu’ils soient prêts.


- Tu vas à l’agence ?

- Oui. Ils m’ont appelé il y a une demi-heure. Je boirai un café là-bas.


Je n’avais pas vu Linette courir derrière son père.

- Maman ! m’appela-t-elle

- Oui, ma chérie ?


- Papa pati !!

- Oui je sais. Papa est parti au travail. Il aurait bien voulu rester avec nous mais il ne pouvait pas.


- Moi peurer !

- Il ne faut pas. Papa va revenir ce soir. Il ne t’a pas abandonnée. Et puis, je suis là, moi.


- Câlin, Maman...


- Allez, viens-là, ma puce !


- Maman... Tu restes là, toi ?

- Bien sûr que je reste.


- On peut manger pancakes alors !

- Mais oui ! On y va.


- Sens-moi ça comme ça sent bon !

- Bravo Maman ! Miam miam !


- Top miam miam !


- Mais tu n’as pas mangé. Tu as englouti !

- Bon, pancakes !


- Je vois ça mais il faut savoir aussi prendre le temps d’apprécier ce que tu manges. Il faut manger plus doucement.

- Oh la la ! Linette gros prout !


- Allez viens, je vais t’arranger ça.


- Tu pars pas !

- Mais non !


- Ça y est ! Pu mal au ventre !


- Tant mieux ma puce. C’est très bien.


C’est à ce moment-là que je reçus un appel d’Emilie.

- Emilie ! Quelle joie de t’entendre !

- Maman !


Emilie m’appelait pour me demander si nous voulions, Linette et moi, nous rendre au parc de Newcrest, près de chez elle. Elle avait déjà invité ses cousines Lucie et Céline et elle souhaiterait que nous nous joignions à elles.

- Quelle bonne idée, Emilie. Bien sûr que nous venons.

- Maman !


- Linette ! Lorsque je suis au téléphone, j’aimerais que tu ne m’interrompes pas. C’est très mal poli.

- Vi, Maman.


- En attendant, nous allons prendre ton bain.


- Nous allons aller au parc avec tes cousines. Tu es contente ?

- Oh viii !


Le rituel du bain était un de mes moments préférés avec Linette, un moment précieux et privilégié.


Ma fille s’amusait de bon cœur et j’adorais la voir rire et patauger dans la grande baignoire.


Mes nièces étaient arrivées avant nous.

(Lucie) C’est super que nous soyons toutes là !


(Emilie) On va s’éclater comme des petites folles !

(Linette) Vouiii !


Je commençai par emmener Linette au toboggan. Chose promise, chose due !


Et ma fille ne fut pas en reste pour s’amuser.


Emilie la fit jouer sur son dos un long moment...


...tandis que Céline joua avec elle aux devinettes.


La journée passa très vite.

(Moi) Il est temps de se dire au revoir les filles.

(Céline) Vivement la prochaine fois, hein Linette ?

(Linette) Oh voui !


En arrivant à la maison, j’avais encore du travail.

- Maman, kékeu tu fais ?

- Un peu de ménage ma chérie. Il faut bien que la maison reste propre.


Après avoir fait manger Linette et l’avoir rapidement douchée, je me mis sur l’ordinateur pour travailler un peu. Cela faisait un moment que je ne n’avais pas mis le nez dans mes dossiers. Bastien rentra quelques temps après.

- Bonsoir mes chéries !

- Bonsoir mon amour ! Je finis juste de mettre à jour un dossier, et je suis à toi.


- Mettre à jour un dossier ? Un dossier de l’agence ?

- Oui, je compte reprendre le travail.


- Oh ma chérie ! Quelle joie d’entendre ça.


- Cela fait quelques jours que j’y songe sérieusement.

- J’en suis très heureux. Je te retrouve complètement maintenant.

- Papa !


- Je suis restée beaucoup trop longtemps à la maison.

- C’est vrai. Mais tu en avais sans doute besoin.


- En tous cas, ta décision me fait vraiment plaisir.

- Allez, je vais coucher Linette maintenant.


- Bonne nuit ma chérie.


Je revins vers Bastien quelques minutes après :

- Enfin seuls !


- Je vais me répéter mais je suis vraiment heureux de retrouver ma douce et dynamique Michèle.

- C’est vrai que je me sens de mieux en mieux.


- J’ai bien vu et c’est merveilleux

- Mais sais-tu que c’est en partie grâce à toi ?


- Je t’aime, ma Michèle.

- Moi aussi, chéri.


- Cela te dirait d’aller faire plein de vilaines choses ?

- Oh mais oui ! très vilaines j’espère !


- Plus vilaines que tu ne peux l’imaginer !

- Allons-y tout de suite dans ce cas !


Le lendemain, ma sœur Claire me rendit une petite visite.

- Quel plaisir de te voir aussi rayonnante !


- A tel point que j’ai décidé de reprendre le boulot !

- Enfin !


La danse de la joie !


Nous passâmes un bel après-midi toutes les deux. Nous en avons même pris une photo souvenir.


Mais nous avons surtout discuté...


...de nos maris, de nos filles, de nos bonheurs de les avoir.


Nous nous estimions vraiment chanceuses de la vie que nous avions.


Quelques jours plus tard, nous fêtions mon anniversaire en petit comité, Bastien, Linette et moi. La fratrie avait bien compris qu’il était important de me retrouver seule, ce jour-là, avec eux et ne m’en tenait pas rigueur.


- Gros bisou de niversaire papa, maman...


- Eh oui, ma chérie.

- Môa aussi, veux bisou !


- Viens, ma puce.

- Bon niversaire Maman !


- Et si on mangeait le gâteau, maintenant ?


 

La vie continuait doucement de s’écouler dans notre demeure. J’avais repris le travail et continuais à mettre mes dossiers à jour car j’avais accumulé pas mal de retard après cette longue absence.

De temps en temps, j’envoyais notre fille chez mes sœurs. Il faut dire que mes trois nièces étaient encore plus gâteuses que leurs mères au sujet de Linette. Elles se chamaillaient souvent pour savoir qui l’aurait à domicile.


Cela nous permettait à Bastien et à moi d’avoir de précieux moments ensemble.


De précieux moments d’intimité, rien qu’à nous...


...durant lesquels nous nous retrouvions comme avant.


Nous restions aussi souvent discuter dans l’espace sauna.

- Tu en es où de tes dossiers ?

- J’ai presque tout mis à jour. Il s’en est passé des choses durant mon absence...


- Oui, figure-toi que nous n’avons pas chômé !

- J’ai bien vu. Vous avez mis fin à l’activité de pas mal de nos loustics !


- Il ne reste plus qu’à dissoudre la bande « anti-élue » !

- Et je compte bien être de la partie !


Quelques jours après mon anniversaire, ma famille avait organisé une soirée entre couples, sans les enfants, à l’initiative de Claire. Les trois ados étaient chargées, elles, de garder Linette.


Cette soirée avait pour but de fêter mon anniversaire tous ensemble.


Ce fut, une nouvelle fois, une soirée très réussie.


Les soirées d’automne commençaient à devenir plus fraîches.


Parfois nous emmenions notre fille jouer derrière la maison.

Elle adorait démolir, de ses petites mains, le gros tas de feuilles que le jardinier du quartier avait mis tant de temps à ratisser...


Parfois, au contraire, nous restions au chaud dans l’espace bien être, profitant de sa douceur tempérée alors qu’il faisait si frais dehors.


J’aimais méditer tandis que Bastien profitait du spa et que Linette dansait sur du disco moderne.


Cette petite adorait danser. Quelquefois elle convainquait son père de la rejoindre et ils dansaient alors tous les deux sous mes yeux attendris.

Ils étaient ma famille et je tenais à eux comme à la prunelle de mes yeux.


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