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G4/ Chapitre 17 : un agent trop curieux


Alors que j’étais au travail, ce jour-là, Bastien a rappelé Charles et lui a demandé de venir avec Claire et Olivier dans la soirée. Cette soirée me fut racontée par mon mari lui-même.

- Merci encore Charles ! Je savais que je pouvais compter sur toi.


Mon frère Olivier lui tomba dessus dès son arrivée avec Claire.

- Alors Bastien ? Quel est le but de cette petite réunion sans Michèle ? Il est vingt-et-une heures. Tu comprendras que nous sommes inquiets...

- Il s’agit de nos filles... de nos enfants. La situation est grave.


- De quoi s’agit-il ?

- J’imagine que Charlie vous a raconté notre conversation de l’autre matin ?


- Oui et j’en suis désolé, approuva Charlie

- Il ne faut surtout pas. Je suis heureux de faire partie de votre belle famille unie et je pensais bien que tu dirais tout à Olivier et Claire. Sinon, notre famille ne serait pas ce qu’elle est.


(Olivier) Il gagne un point Charles, avouons-le !

(Claire) Charlie, Bastien a raison. Nous devons tous, tout nous dire.

(Charles) Je vous laisse cinq minutes. Je vais aller courir un peu.


(Claire) Il n’a vraiment pas choisi son moment cette fois !

(Olivier) Ne t’offusque pas Bastien. C’est son truc à Charles : courir. Souvent, il s’absente durant des réunions de famille ou des conversations, juste pour courir...

(Bastien) Ne t’en fais pas. Je l’avais déjà remarqué... Il y a plus sérieux à débattre ce soir.


(Claire) Tu parlais de nos enfants, non ?

(Olivier) C’est si sérieux que ça ?

(Bastien) Oui. Mais je vais commencer par le commencement car je ne suis pas persuadé que Michèle vous en ait parlé mais je sais tout à propos de l’Elue et de ses héritiers.


(Claire) Pourquoi Michèle t’en a-t-elle parlé ? Papa nous a fait promettre de n’en parler à personne, pas même à nos conjoints... C’est si dur de taire la chose à Alistair depuis tant d’années... Mais toi, tu sais.

(Olivier) Claire... Je ne pense pas que Michèle ait trahi sa promesse. Laissons Bastien parler.

(Bastien) Olivier a raison. Michèle n’a pas trahi votre père. Je vais vous expliquer.


Et Bastien eut suffisamment confiance en mon frère et ma sœur, pour tout leur révéler du B.P.E.H. et de sa mission. Ils furent aussi surpris que lorsque je l’appris moi-même.

(Claire) Nom d’un nectar !

(Olivier) Je savais qu’il y avait une explication derrière tout ceci... Raconte la suite, s’il te plait

(Bastien) Après la visite de Charlotte, j’ai consulté mes sources. Je peux affirmer aujourd’hui qu’elle pose beaucoup de questions sur nos enfants... Mes nièces bien sûr, mais même sur Linette. Et cela, Michèle l’ignore encore. Je l’ai appris aujourd’hui.


(Olivier) Mais que veut-elle savoir ?

(Bastien) Elle demande partout si les filles n’ont pas de comportements étranges. Je suis persuadé qu’elle pense que les héritiers ont des hallucinations, et que c’est comme ça qu’elle les détectera.


Charles revint à ce moment-là.

(Olivier) C’est de la folie !

(Charles) Où est Claire ?

(Bastien) Oui mais elle ne le sait pas. Elle cherche un indice, quelque chose qui pourrait la mener à l’héritière...


- Je suis là Charlie. J’ai été piquer un de ces bons verres de vin, à Bastien...


(Charles) Tu es en train de nous dire que chacune de nos filles est à ses yeux une héritière potentielle ?

(Bastien) C’est ce que je suis en train de dire, oui.


(Claire) La situation est donc en effet très grave...

(Olivier) Et que comptes-tu faire concrètement Bastien ?

(Bastien) J’ai fait une promesse à Charlie. Je vous la fais à vous aussi : il n’arrivera rien à vos filles. Il n’arrivera rien à nos filles...


(Olivier) Là-dessus, je te fais confiance mais concrètement ? Qu’en est-il ?

(Bastien) Tu me fais confiance ? Très bien. Lorsque j’aurai plus d’information, je te les ferai suivre.


- Je ne peux malheureusement pas en dire plus pour le moment.


(Claire) Tu nous en as déjà beaucoup dit.

(Bastien) Et bien sûr, je compte sur votre discrétion.


- Tu peux compter sur nous ! Nous sommes une famille pleine de secrets !


(Olivier) Il va être temps pour nous de prendre congé, Bastien.

(Bastien) Merci à vous trois de m’avoir écouté et d’être venus si vite.


- Bonne nuit tout le monde, salut Claire !


C’est à ce moment-là que je rentrai, sous une pluie battante. Il m’avait semblé apercevoir Olivier mais, dans le noir et avec cette pluie, je n’étais sûre de rien.


- Mon amour !

- Ne me serre pas trop. Je suis trempée jusqu’aux os !


- N’est-ce pas Olivier que j’ai aperçu en arrivant ?

- Oui, c’est lui.


- Dommage, je l’ai raté de peu.

- Avec toute cette pluie qui commence à tomber, il était pressé de rentrer chez lui.


- Et moi je vais filer me changer !


L’orage commençait à gronder et des éclairs illuminaient le ciel.

- Bastien ! Linette est dans le salon !

- J’y vais !


- Et alors ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas te mettre en pyjama ?


- Il y a plein de bruits dehors. J’ai peur.

- Ce n’est que l’orage ma chérie


- Allez, viens dans les bras de Papa.


- Tu vois ce qui est bien avec l’orage, c’est qu’il y a plein de bruit dehors mais que nous, nous sommes à l’abri à l’intérieur de notre maison.


- Nous ne risquons absolument rien.


- Les bruits que tu entends, ça s’appelle le tonnerre.


- Et le tonnerre, il fait des gros boums !

- Mais oui !


- Et la lumière dans le ciel ?

- Ce sont les éclairs. Ils sont là pour te prévenir que le tonnerre va gronder.


- Ah... Et comme ça, j’ai moins peur...

- Tout à fait ma puce.


- Il est grand temps d’aller se coucher maintenant.


- Voilà, le pyjama est mis ! Tu vas pouvoir passer une bonne nuit maintenant.

- Veux pas dormir.


- Mais si, tu vas voir. Tu vas fermer tes petits yeux et tu vas t’endormir très vite.

- J’ai pas envie... Y’a trop de tonnerre.


- Mais, qui est-ce qui est bien au chaud, au fond de son lit, pendant qu’il pleut dehors ?

- C’est moi mais j’ai pas envie.


- Bonne nuit, ma chérie.


- Non, je veux pas !


- Alors ? Elle dort cette fois ?

- Oui mais je t’avoue que, comme l’orage s’est arrêté, cela m’a beaucoup aidée.


Bastien me rapporta à ce moment-là, la conversation qu’il avait eue avec mes frères et ma sœur. Je lui demandais pourquoi il avait choisi un moment où je n’étais pas là pour les réunir.

- Je n’étais franchement pas sûr que tu approuverais que je les mette au courant.

- Ça c’est certain. Tu te rends compte que tu leur as quand même parlé du B.P.E.H. !


- Je n’avais pas le choix. Il fallait qu’il sache qu’il existe une cellule spéciale, chargée de votre protection à tous.

- On pourrait se faire virer pour trahison si cela se savait, voire pire encore, tu t’en rends compte ?


- Je le sais très bien mais ça n’arrivera pas. J’ai confiance en ta famille.

- Et tu as raison, mais c’était risqué quand même.


- J’en suis conscient, mais nous avons confiance en eux. Et il était important qu’ils connaissent l’importance de la situation. Qui mieux que des parents peuvent protéger leur enfant ?

- Pris sous cet angle, tu n’as pas tort.


- Pour l’instant, c’est vrai qu’il n’y a pas de danger. Ils vont simplement à la chasse aux renseignements. Mais nous nous devons d’être très vigilants.

- C’est vrai. Je crois qu’ils se rapprochent de plus en plus de leur but.


 

Dans la semaine, nous fêtions l’anniversaire de Linette.

- Allez ma puce ! Il va être temps de grandir !


Je restai sans voix à regarder ma petite devenir un peu plus grande mais Bastien était là... Il gérait...


Le temps est si vite passé... Linette embrasse d’abord son Papa...


- Mamounette ! Je t’aime tant !


Je me sentais revivre à ses mots...

- Moi aussi ma chérie ! Tellement...


- On danse, maintenant ?

- Evidemment ! C’est ton anniversaire, non ?


Nous découvrions avec joie que Linette était une petite fille très studieuse.


Souvent, son père et moi étions ensemble pour l’aider à faire ses devoirs et elle était très attentive.


Elle adorait jouer sur l’échelle horizontale.


Je la regardais alors se déplacer comme un petit singe tandis que je jardinais.


Ce jour-là, Olivier vint me rendre visite.


- Comment ça va, sœurette ?


- Ça va. La vie suit son cours. Linette est une enfant vraiment facile. J’ai de la chance.


- Vous avez des nouvelles de Charlotte et compagnie ?

- Bastien et Reine l’ont mise sous surveillance. C’est le calme plat pour le moment.


- Papa disait toujours qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort, tu te rappelles ?

- Oui une impression de calme avant la tempête...


- J’ai décidé que j’allais commencer à parler à Linette de notre mission familiale. Ensuite, je lui ferai lire les livres que tu as écrit sur le sujet, pour les enfants de la famille.


- C’est une très bonne idée. Il faut qu’elle connaisse sa destinée. Et ces livres expliquent tout de façon abordable pour son jeune âge.

- C’est ce que je me dis.


- Ça va faire beaucoup de choses à assimiler pour elle...

- Je ne vais pas tout lui dire d’un coup. J’irai petit à petit.


- Je te fais confiance.


- Maman, tu as vu comme je me débrouille bien !

- Oui, j’ai vu ça ma chérie.


- Regarde ce que je sais faire !

- C’est magnifique ma puce. Tu peux descendre de là maintenant ? Je voudrais te parler.


- Attends, tu vois c’est génial, non ?

- Oui mais j’aimerais que tu descendes.


- On peut parler ici ! Je tiens toute seule !

- Linette... Je m’impatiente...


- Bon d’accord, j’arrive !

- J’espère bien jeune fille.


- Désolée Maman... Tu sais ce que c’est... Quand je suis là-dessus, j’ai du mal à redescendre.

- Allons dans l’espace détente. Il fera moins frais.


- Ce dont je veux te parler est très important.


- Important comment ?

- Il s’agit de l’histoire de notre famille. J’estime que tu es maintenant suffisamment grande pour la connaître.


- Mais c’est vrai que je suis grande ! Et j’adore les histoires !

- Je suis sûre que celle-là va te plaire. Mais attention, c’est une histoire secrète dont il ne faut parler à personne.


- Il y a un secret dans notre famille ?

- Oui, un gros secret qu’il ne faudra jamais révéler.


- C’est promis ! Tu me la racontes maintenant ?

- C’est une très longue histoire donc je vais commencer à te la raconter mais tu ne sauras pas tout aujourd’hui.


Je commençai donc par le commencement, à savoir, l’enfance de mon arrière-grand-mère Perrine. Je décrivis à Linette les choses qui existaient dans ce monde-là, et les nombreuses possibilités qui s’offraient à chaque sim. Je lui parlai même du scoutisme et du club de théâtre. Ma fille était subjuguée et posait plein de questions.


Je lui fis comprendre l’importance qu’il y avait à garder le secret car plus personne ne se souvenait de cet ancien monde.


- Comme moi... soupira-t-elle tristement.

- Pour le moment, ma chérie...


- Ah bon ?

- Oui. Mais je te raconterai cela une autre fois.


 

Ce jour-là, alors qu’elle allait au parc, Linette fut interpellée par une inconnue, dont nous avons su plus tard qu’elle était Charlotte. Elle raconta son entrevue à son père, qui me la rapporta ensuite.

- Bonjour Linette.

- Bonjour Madame.


- Ne m’appelle pas Madame, je suis une amie de ta maman Michèle.

- Alors ça va ! Parce que mes parents m’ont interdit de parler aux inconnus !


- Et comment vont tes parents ? Michèle et Bastien ? Cela fait un moment que je ne les aie pas vus...

- Ils vont très bien.


- Je suis ravie d’entendre ça ! Tout se passe bien à la maison alors ? Pas de choses bizarres ?

- Des choses bizarres ? Mais de quoi vous parlez ?


- Oh, de rien en particulier... J’aime savoir que mes amis vont bien. Ce sont de trucs d’adulte, tu sais...

- Ah bon ?


- Oui... Ils ont bien dû te parler de l’Elue, non ?

- Je ne comprends pas de quoi vous parlez ! En plus, je dois rentrer à la maison.


- Très bien ! Mais ne parle pas à tes parents de notre conversation. Je voudrais leur faire une visite surprise dans la semaine.

- Bien sûr que je ne leur en parlerai pas. Je ne voudrai pas me faire gronder parce que j’ai parlé à une inconnue !


Ma petite Linette était heureusement très maline, et elle se dépêcha de s’éloigner...



- Elle a dit qu’elle était une amie de Maman.

- Et tu l’as crue sur parole ?


- Ben non ! Elle m’a dit « ma maman Michèle » et « mon papa Bastien » ! C’est pour ça que je l’ai crue.

- D’accord. Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave.


- Seulement après, elle m’a demandé s’il ne se passait pas des trucs bizarres à la maison. Du coup, c’est elle que j’ai trouvé bizarres. Donc j’ai préféré partir.

- Tu as très bien fait.


- Et j’ai failli oublier ! Elle m’a aussi demandé si j’avais déjà entendu parler de l’Elue. Etrange comme question, non ?

- L’Elue ? Et que lui as-tu répondu ?


- Que voulais-tu que je réponde ? Tu sais qui c’est, toi ?

- Oui, mais c’est à Maman de t’en parler.


- Oh ! Encore un secret de famille, j’imagine ! Elle n’était pas si folle que ça, la dame alors !

- Dis-moi, comment était-elle cette dame ?


- Brune avec des cheveux longs qui ressemble à une coiffure, comme les chanteurs de reggae.

- Je vois très bien qui c’est, cette dame ! Et ce n’est pas une amie. Ne t’approche plus d’elle surtout.


- Elle est méchante ?

- Disons qu’elle ne nous veut pas de bien.


Lorsque je rentrai à la maison, Bastien était là pour m’accueillir.

- Bonsoir mon amour

- Comment ça va ma chérie ? Tu as passé une bonne journée ?


- Très bonne.


- Seulement je n’ai pas arrêté. Je vais me rafraîchir vite fait et me changer.

- Ok. Je t’attends au salon alors.


- Il faut que je te parle de quelque chose à propos de Linette.

- Je t’écoute...


- Cette saleté de Charlotte est venue lui parler au parc !

- Oh non...


- Mais il y a pire que ça !

- Comment ça pire ?


- Elle lui a demandé si elle avait déjà entendu parler de l’Elue.

- Ce n’est pas possible !


- Michèle ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu pleures ?

- Non, je n’en reviens pas, c’est tout !


- Ne me raconte pas d’histoire. Je vois bien que ça ne va pas, mon amour.

- Ça va aller. Je suis juste fatiguée et j’appréhende mal cette mauvaise nouvelle, c’est tout.


- Ne te fais pas de soucis pour Linette ma chérie. Je te promets que je vais m’occuper personnellement de son cas.

- Et tu comptes faire quoi ?


- Rien d’illégal je te le promets. Je vais d’abord tirer les oreilles de l’agent qui est sensé la surveiller, puis je vais me faire aider par une personne de l’extérieur pour l’attraper plus vite.

- Une personne de l’extérieur ? Mais l’agence ne t’y autorisera jamais !


- Au B.P.E.H., tout peut être autorisé. Et comme tu le sais, j’ai même le permis de tuer...

- Je préfère savoir que tu contactes cette personne de l’extérieur. Je peux savoir à qui tu penses ?


- A Elsa.

- Elsa ? Notre belle-sœur ?!


- Mais oui ! Elle est très compétente dans son domaine et je suis sûre qu’elle pourrait me coffrer cette Charlotte très rapidement !

- Tu m’étonneras toujours ! Pour un agent de diamant, tu as vraiment des méthodes hors du commun.


- Cette femme s’approche un peu trop de notre fille et de nos nièces. Nous allons donc faire en sorte que la Police trouve quelque chose d’illicite chez elle, et ils l’enfermeront.

- Je croyais que tu ne ferais rien d’illégal ?!


- Ma chérie... lorsque j’ai dit rien d’illégal, je voulais dire que je ne la tuerai pas.

- Ah c’est donc ça !


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