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  • Photo du rédacteurNathalie986

G5/ Chapitre 11 : B.P.E.H.


Ce jour-là, nous jouions au baby-foot tous les trois. Cassandre avait décidé de se mesurer à nous. J’essayai de faire comprendre à Jules de la laisser gagner mais, rien à faire !


Il voulait toujours tellement gagner, que nous mîmes sa pâtée à notre fille...


Cassandre se mit ensuite à faire tranquillement ses devoirs lorsque Jules commença à me dire qu’il voyait Cassandre grandir et qu’il y aurait, probablement, d’autres changements dans notre monde.


Nous nous éloignâmes dans notre chambre pour discuter.

- Qu’est-ce qui ne va pas Jules ? Nous devons éviter de parler de ça devant Cass. On doit lui donner les informations petit à petit.

- Je sais, je suis désolé. Mais tu as été la première à faire une gaffe, et j’aimerais tellement en savoir plus...


- Je t’ai déjà tout expliqué dans le détail mon amour... Je ne sais pas que te dire d’autre.

- Je comprends. Mais c’est tellement frustrant de ne pas « ressentir » les évènements comme vous deux. Je suis ton mari et le père de Cassandre mais j’ai l’impression que vous vivez certaines choses privilégiées sans moi...


- Ne dis pas cela, c’est injuste. Je fais tout pour te faire participer.

- Oui mais tu me donnes des informations sur des choses que je ne vis pas, que je ne vois pas. Et c’est parfois difficile à comprendre et à assimiler pour moi, même si je te crois sur parole. Cass va encore grandir, et il y aura certainement d’autres changements, peut-être même durant son adolescence. Et je ne les « ressentirai » pas...


- Je suis tellement navrée que tout cela t’attriste à ce point...

Mais je ne savais plus que lui dire pour le réconforter.


Jules me laissa pour aller aider Cassandre à faire ses devoirs.


Je me retrouvai alors seule, ne sachant comment remédier au problème de Jules, lorsqu’une idée me vint à l’esprit ...

J’appelai tout de suite ma cousine Céline :

- Bonsoir, C’est Linette. Il faudrait que je te vois rapidement. Je dois te parler de quelque chose d’important.


Comprenant l’urgence et la confidentialité de ma demande, elle me donna rendez-vous à minuit au « Lama qui crie », un petit bar éloigné du centre ville, très peu fréquenté et probablement désert à cette heure de la nuit.

- Linette ! Qu’est-ce qu’il se passe ?

- Rien de grave, rassure-toi.


Nous allâmes nous asseoir dans un petit coin tranquille. Il n’y avait personne dans le bar. Je commençai à expliquer l’histoire de Jules à ma cousine.


- Je comprends mais que voudrais-tu que je fasse, concrètement ?

- Emmène-le au BPEH ! Montre-lui les enregistrements sur les changements du monde.


- Tu sais que ce n’est pas possible, Linette...


- Mais tu es la directrice de l’Agence pourtant...

- Justement ! Je me dois de montrer l’exemple ! Et notre règlement est strict : aucune personne étrangère à nos bureaux ne doit y pénétrer.


- J’en suis désolée. Je pensais que tu pourrais faire quelque chose.

- J’aimerais bien mais qui suis-je pour modifier un règlement en vigueur depuis des lustres ?


- Donc, tu ne peux vraiment rien faire ?

- Non Linette, j’en ai bien peur.


- Tant pis. Je me ferai une raison. Et Jules finira par se faire à la situation, j’imagine.

- A moins que...


- A moins que quoi ?

- J’ai une idée, mais je ne peux pas t’en parler. Il faut d’abord que je sois sûre de sa faisabilité. Je te tiendrai au courant.


- Tu me mets vraiment les nerfs à vif, là !

- Alors parlons d’autre chose ! Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter du comportement d’Hortense lors de la soirée que tu avais organisée à la boulangerie....


- C’est vrai. Depuis, nous sommes allés chez Samuel, pour les anniversaires, mais il y avait trop de monde pour parler de ça. Et en plus, elle s’est tenue tranquille.

- Normal. Son mari était là.


- Elle exagère tout de même !

- Plus que ça. Je pense qu’elle pourrait semer la zizanie dans le groupe. Bon, il faut que j’y aille, Linette.


- Tu n’oublies pas de me tenir au courant, hein ?

- Ne t’en fais pas. Je t’appelle très vite.


 

Un soir, en rentrant à la maison...

- Bonsoir ma chérie. Alors cette après-midi à la piscine entre filles ?

- Super ! On a bien papoté ! Je peux faire à manger si tu veux...


- Non, j’ai prévu de faire un hachis parmentier. Profites-en pour aller mixer un peu.

- C’est une bonne idée. Cela fait un moment que je ne me suis pas entraînée. Où est Cassandre ?


- Dans sa chambre. Elle tchatte avec Isabelle sur le net !

- Appelle-moi quand ce sera prêt.


J’étais installée depuis une bonne heure aux platines de ma table de mixage, lorsque Jules m’appela pour le dîner. Cassandre avait mis le couvert.


- Ça sent très bon par ici ! Et ça a l’air délicieux.


- Linette, j’aimerais que nous parlions de la boulangerie.

- A quel propos ?

- Du retard systématique d’un certain employé.

- Tu veux parler de Louis, je suppose ?

- Oui. Il commence à me taper sur le système !


- Moi aussi je t’avoue. Ses retards sont insupportables. Surtout qu’on a de plus en plus de monde.

- Il faudrait vraiment faire quelque chose.


- Je suis d’accord. C’est pour ça que j’ai déjà réfléchi à la question. Toi et moi lui avons déjà signifié notre mécontentement à plusieurs reprises, mais rien ne semble y faire.

- Et quelle est ton idée ?


- Nous avons notre première réunion mensuelle, demain, une réunion durant laquelle nous ferons le point sur ce qui va, et ne va pas. Et quand je dis « nous », je dis aussi bien, nous les patrons que, eux, les employés. Tout le monde pourra ainsi s’exprimer. Nous définirons également les règles et les sanctions qui pourraient être prises en cas de non-respect de celles-ci. Si toute l’équipe est impliquée dans l’élaboration de ces règles, tout devrait mieux se passer.


- C’est une très bonne idée. Par contre, je te laisse gérer ces réunions. C’est ton domaine. Moi, je ne sais pas faire dans le social.

- C’est bien ainsi que je l’entendais. De toute façon, tu as déjà bien assez à faire avec ton pain et tes gâteaux.

- Ça, c’est sûr !


J’organisai donc ma première réunion mensuelle dès le lendemain.


J’étais enchantée. Mes employés avaient eux-mêmes pointé du doigt les conséquences qu’avait sur leur travail, les retards de Louis.


Nous échangeâmes ensuite sur divers sujets pour en arriver à la décoration de la boulangerie.


Je sortis satisfaite de cette réunion. Je ressentais une belle cohésion d’équipe entre mes employés.


Et je les sentais heureux de s’investir dans la décoration de la boulangerie. C’était important car ils s’y sentiraient ainsi comme chez eux.


 

Je rentrais à la maison, le cœur léger. J’avais hâte de tout raconter à Jules.

- Tu as l’air très contente !

- Ça s’est très, très bien passé !


Et je racontai tout à mon mari. Lui aussi était ravi.

- Et toi ? Ta journée ?

- Figure-toi que j’ai eu un appel de Céline.


- Tu ne pouvais pas me le dire plus tôt !

- Je vais avec elle demain matin au BPEH ! Elle va me montrer un tas de choses !


- J’ai rendez-vous avec elle demain matin. J’ai tellement hâte de voir de mes propres yeux tout ce que tu sais déjà.

- Je suis si heureuse pour toi mon amour.


Nous étions au rendez-vous le lendemain à la première heure devant chez Céline. J’avais décidé d’accompagner Jules, avant d’aller ouvrir la boulangerie. Clément s’apprêtait à partir travailler.


Lorsque j’arrivai à la boulangerie, Louis était le premier arrivé. Il avait tout mis en ordre et nettoyé avant que ses collègues n’arrivent à leur tour. Quel revirement de situation.

- Bonjour Louis ! Tout va bien ?

- Impeccable, Madame Chevalier.


- C’est parfait. Nous allons pouvoir ouvrir. Karl et Éric ne devraient pas tarder.

Je sentis que ça allait être une bonne journée.


Lorsque ma journée de travail prit fin, je rentrai à la maison et y trouvai Cassandre en train de faire ses devoirs. Jules n’était pas encore rentré.

- Bonjour mon ange ! ça s’est bien passé à l’école aujourd’hui ?

- J’ai eu un A à mon contrôle !


- Félicitations ! Tu es la meilleure !

- Merci Mamounette !


- Par contre, Isabelle a eu un C. Je l’avais pourtant aidée à réviser.

- Et tu continueras. Elle aura une meilleure note la prochaine fois.


- Tu sais, je crois qu’elle n’aime pas trop faire ses devoirs...

- Malheureusement, ça arrive... Mais c’est bien de l’aider. Cela la motivera sûrement.


Je repensai à mon adolescence. Je ne faisais jamais mes devoirs ou presque et cela désespérait mes parents et particulièrement mon père.

- Alors je vais continuer à l’aider !

- C’est très bien. Il ne faut pas abandonner


Jules arriva.

- Bonsoir mes chéries !

- Bonsoir P’pa !


- Bonsoir mon amour. Alors ?

- Quelle journée incroyable ! Je vais tout te raconter !

- Mais pas trop fort, hein ? Je fais mes devoirs, là !


Jules était trop excité pour relever l’impertinence de notre fille.

- Allons sur la terrasse. Tu vas tout me dire !


- Si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux, je n’aurais jamais cru qu’une telle chose eut pu être possible...

- Donc, tu ne m’as pas crue !


- Bien sûr que si ! Mais je suis si heureux d’avoir vu tout ça !

- Tes parents auraient dû t’appeler Thomas ! Il ne faut pas se contenter de voir, il faut croire aussi.


Il commençait vraiment à faire beau, et c’est la première fois que nous pouvions profiter de notre terrasse depuis que nous avions acheté la maison, une terrasse avec vue sur notre boulangerie.

- Si tu savais tout ce que j’ai vu ! C’est inimaginable ! Je n’ai même pas les mots !

- Essaye quand même ! Je suis un peu jalouse, figure-toi ! Je n’ai jamais mis les pieds au BPEH, moi ! Pourtant, je suis l’Elue.


- Dès que je suis rentré dans les locaux du BPEH, j’ai été impressionné. Il y a des ordinateurs partout, et des écrans montrant chaque endroit de notre monde, chaque ville, chaque quartier. Tout est détaillé et tout s’enregistre à la picoseconde près...

- Ça veut dire que nous sommes surveillés en permanence ?


- Non parce qu’on ne voit vraiment que les lieux, les bâtiments, ainsi que la flore et la faune. Enfin, sur les écrans qui filment le monde en temps réel. J’ai ainsi appris que Windenburg était apparu le jour où tu as soufflé tes bougies ! Tu ne m’en avais rien dit...

- Vu comment tu as pris l’histoire d’un simple restaurant... Alors une ville !


- Et avec Windenburg, sont arrivés les discothèques et les cafés ! C’est pour cette raison que nous n’y étions jamais allés avant. Tu te souviens ? On s’était posé la question... Bien sûr, toi, tu savais. Et le babyfoot, les fléchettes, les jeux d’arcade ! Tout ce qu’on aime !

- Oui mon amour ! Tu comprends pourquoi j’ai voulu m’installer ici maintenant ?


- Tu aurais dû m’expliquer tout cela avant...

- Tu ne m’aurais pas crue. Tu le sais très bien.


- Céline a été vraiment formidable, tu sais. Elle m’a montré tous les changements survenus depuis l’anniversaire de ton ancêtre Angélique jusqu’au tien, puis à ce fameux jour où les restaurants sont apparus. C’est invraisemblable !

- Et bien, te voilà plus avancé que moi maintenant. Tous les changements précédents, je ne les connais que par les livres de mes ancêtres, ou par les histoires que maman m’a racontées...


- Je ne comprends pas comment tu peux te contenter de ça !

- Parce que je les crois, je les ai aussi vécues pour certaines. Et parce que je crois par-dessus tout en notre Créateur. Il est venu me parler à deux reprises. C’est peut-être plus facile pour moi, dans ce cas.


- Je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que je ne douterai plus jamais !

- Et c’est une bonne chose. As-tu vu quelque chose concernant les sims eux-mêmes ? Parce que tu ne m’as parlé que de surveillance des villes et des quartiers.


- Ce sont les agents qui prennent des photos, aléatoirement, en ville... Elles sont alors exposées au BPEH qui fait une analyse des coiffures ou des tenues vestimentaires, par exemple.

- Effectivement. Je crois me souvenir que mon père avait parlé de quelque chose dans ce genre.


- Et pour les habitudes alimentaires, chaque agent avait pour mission de photographier les plats qui lui étaient servis chez lui. Maintenant, c’est plus simple. Depuis qu’il y a les restaurants et les auberges, ils font le tour et observent, notent, et photographient.

- Je préfère ça ! C’est beaucoup moins invasif.


- Je suis d’accord avec toi. En tous cas, j’ai passé une journée fabuleuse et appris plein de choses ! Et honnêtement, je me sens mieux par rapport à toi et à Cassandre.

- Ça me soulage vraiment que tu dises ça. Je te sentais tellement chagriné sur le sujet...


- Et je voulais te remercier. Je sais que c’est grâce à toi si Céline m’a fait une accréditation. Elle m’a tout raconté.

- Ne me remercie pas. C’est purement égoïste. Je n’aime pas te voir soucieux.


- Chaque jour, tu me donnes une raison de t’aimer encore plus, mon amour. Qu’est-ce que je t’aime !

- Moi aussi je t’aime, mon chéri.


 

Ce soir-là, nous fêtions l’anniversaire de Lucie, et le mien. Pour m’éviter de « faire trop de travail », Cassandre avait appelé Corentin à la rescousse pour l’aider à dresser la table et le buffet.


Une fois terminé, Corentin s’était concentré sur le jeu du Lama, et Cass s’était mise à observer l’arrivée des invités du haut de son échelle horizontale.


Lucie avait déjà pioché dans le buffet...


...tout comme ma belle-sœur Alexandra.


Rangi était venu seul. Il nous raconta qu’Hortense était malade, mais nous soupçonnions tous un pieu mensonge. De toutes les façons, j’étais bien heureuse qu’elle ne soit pas là pour mon passage à l’âge adulte...


Lucie entraîna Rangi pour entonner un « Joyeux Anniversaire » ! Cela me faisait plaisir de voir notre ami sourire.

Il avait l’air si mélancolique depuis son arrivée. Je me décidai alors à souffler mes bougies.


Mon âge « adulte » fut salué par de grands Hourra ! Emilie, Cassandre et Corentin effectuèrent une chorégraphie connue d’eux seuls mais dont je soupçonne Emilie de leur avoir appris les pas !


Lucie se résigna donc à souffler ses bougies devant l’enthousiasme de ses cousines et de sa femme.


J’ai bien cru qu'Estelle allait s’enflammer les poumons, à souffler dans cette corne de brume, mais il n’en fut rien. Lucie se tenait les reins et Cassandre, Emilie et moi, chantions.


L’ambiance était à son comble mais Emilie semblait avoir un coup de blues...


Heureusement, la soirée se poursuivit sur des sujets plus légers. Et même Rangi semblait s’amuser.


Les enfants étaient partis jouer ensemble. Samuel contait fleurette à sa femme...


Les adultes discutaient de choses et d’autres...


...jusqu’au moment où vînmes les premiers départs.


A la fin, nous n’étions plus que quelques-uns...


Cassandre s’était levée pour débarrasser le buffet...


Je remarquai que Cassandre se mettait de plus en plus souvent à lire les biographies de nos ancêtres.

En ce moment, je la voyais plongée dans « Menace sur les héritiers », cette histoire que j’avais vécue étant enfant, et qui avait été écrite par Maman.

Cela me faisait secrètement plaisir de voir ma fille porter un intérêt à l’histoire de la famille.


 

Un soir de la semaine, Jules et moi eûmes la visite surprise des « Inséparables », enfin je devrais dire plutôt de la bande, amputée de Rangi et Hortense.


Nous nous assîmes autour de la table car la situation avait l’air sérieuse. Clément et Céline avaient vu Hortense avec un jeune homme dans une attitude plus qu’ambigüe, à l’Eruption solaire...


Ne restaient plus que Lilas et moi... Samuel et Jules essayaient de nous influencer.


Ils avaient la majorité, de toute façon... Lilas finit par voter pour...


Je gardai le sourire, et je surpris le regard de Jules posé sur moi. Il savait combien toute cette discussion m’avait été pénible...


 

Ce jour-là, Cassandre rentra de l’école, avec Isabelle, alors que nous discutions Jules et moi.


Cassandre avait invité sa copine pour le goûter.


Nous discutâmes un peu avec Isabelle et Cassandre...


...puis nous laissâmes les filles finir tranquillement leur goûter.


Elles allèrent jouer une petite heure, dans la chambre de Cassandre, puis redescendirent pour faire leurs devoirs, sagement.


Leurs paroles d’enfants me faisaient sourire.


Isabelle nous laissa donc pour aller rejoindre son père. Il était l’heure de dîner.


Cassandre m’avait clouée sur place. Je crois que devinais quelle serait sa future mission...


Ce soir-là, Jules et moi en reparlâmes dans notre chambre.

- Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Ce serait une bonne chose d’écrire, moi aussi, ma biographie, non ?

- Franchement, je trouve que Cassandre a raison, tu devrais le faire.


- Tous tes ancêtres l’ont fait avant toi. Ils ont laissé une trace.

- C’est vrai.

- Je pense sincèrement que, toi aussi, tu devrais laisser une trace de ton expérience.

- Je pourrais parler de Windenburg, par exemple. J’ai été immédiatement sous le charme.


- Bien sûr ! La ville entière fait partie de ta mission ! Rappelle-toi combien tu as été fascinée la première fois que tu l’as vue.

- Oui... Il y en aurait des choses à dire...


- Allons-nous coucher à présent.

- Je ne sais pas si je vais pouvoir dormir après tout ça.


Jules m’embrassa alors...


- Tu es la femme la plus merveilleuse au monde. Qu’est-ce que je t’aime !


- Et si tu penses ne pas pouvoir dormir, je te propose une petite activité vespérale ! Tu es partante ?


Comment dire non à un tel regard ?

- Toujours partante, mon amour !


- J’espère que tu vas pouvoir dormir? à présent.

- Je suis sûre que oui !


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