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  • Photo du rédacteurNathalie986

G6/ Chapitre 4 - Le recruteur et la Brit girl


Lorsque j’arrivai sur le campus ce soir-là, je me sentis bien seule.


Je me rendis donc au Pub Ô ‘poivre. Inès n’était même pas là. A sa place, il y avait un mixologue que je ne connaissais pas.

J’entendis une voix derrière moi.

- Salut jeune fille !  


Cette voix enthousiaste me disait quelque chose, le « jeune fille » aussi. Je me retournai.

- Christian Paris, c’est ça ?

- Oui mais je ne connais toujours pas ton nom...

 

Je le lui dis. Cassandre. Cassandre Chevalier. Nous commençâmes à discuter lorsque je vis Georges entrer.

 

Ce type était trop mignon. Pourquoi ne m’en étais-je pas aperçue lorsque j’avais joué au ping-pong avec lui ?

- Tu es à couper le souffle ! me dit-il. Tu ferais une « Brit girl » sympa.

- Une quoi ?

 

J’invitai Georges à notre table.

 

« L’UdB », c’était nous, pour tout le monde. Et puis il y avait les autres, l’Institut de Foxbury. Ils s’appelaient « Fox », nous les appelions « l’Institut ». Mais je n’en n’avais cure. J’aimais les gens bien, c’est tout.

 



 J’avais réussi mon coup ! Mes deux amis arrivaient à s’entendre, et, en plus ils avaient un gros point commun.

 

 

Quelques jours après, Christian me tomba dessus :

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

- Je ne t’ai pas revue depuis que tu m’as présenté ton copain Georges, très sympa, d’ailleurs...

 

- Mais honnêtement, je me demande si tu soutiens vraiment Britechester.

- Attends. Je t’arrête tout de suite. Tu crois que je n’ai pas vu que tu essayais de m’embaucher dans ton club ?

 

- Et alors ? Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?

- Tu essayes de me faire croire que je ne suis pas fidèle à notre université. Comme ça, je me sentirais péteuse, et je rejoindrais ton club. Espèce de manipulateur !

 

- Bon d’accord. Je suis démasqué. Et ça ne te dirait pas de nous rejoindre ?

- Franchement, je ne sais pas...

 

- Réfléchis. L’UdB est ton université. C’est ton identité, ici. Il faut la défendre, la mettre en valeur. C’est ainsi que cela se fait depuis des siècles. Fox est toute jeune. Rien à voir avec nous. Ils doivent le savoir.

- Ok. Je vais y réfléchir.

Christian était en train de m’envouter avec ses histoires d’université...

 

Quelque soirs plus tard, il y avait une soirée d’après match au repaire de Darby. Je croisai encore Christian.

- Oh... Salut Cassandre.

 


- Et donc ?

- Donc, il n’y a rien à fêter. Je rentre me coucher.

 

Christian me regarda alors d’une façon troublante. A ce moment précis, je n’aurais pas été capable de lui opposer un refus. Il était tellement convaincant.

- Suis-moi, tu veux bien ? Je vais te montrer quelque chose.

 

Et je le suivis. Jusqu’à l’Institut Foxbury. C’est la première fois que j’y mettais les pieds.     

- Tu vois cette statue ? C’est la statue de l’Institut.

- Je l’avais un peu deviné. La nôtre est bien plus belle.  

    

- Cassandre, tu me plais ! Redis quelque chose comme ça et je t’embrasse !

- Tu es complètement fou ! Qu’est-ce que tu veux faire exactement ? Il est deux heures du matin.

 

- Nous allons leur montrer qui on est, et dégrader cette statue.

- Comment ça, nous ? Je ne vais rien faire du tout, moi !

 

- Bien sûr que si. Surveille les alentours ! Je vais commencer.

- Quoi ? Mais tu es complètement dingue !

 

Christian se mit à pulvériser un aérosol directement sur la statue et commença à ébaucher quelques grafittis.

- Arrête ! On va se faire choper !

 

Et quand il eut fini :                                                           

- Tu as eu peur, n’est-ce pas ?

- Bien sûr que j’ai eu peur ! Tu es fou ma parole !

 

- Pourtant tu es restée et tu es encore là. Devant cette statue que l’on vient de dégrader. Preuve que tu as l’âme d’une « Brit girl » !

- Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi fou que toi.

 

Mais il avait raison. J’étais restée. Il me raccompagna jusqu’au Hall D. (le Hall Drake, selon le langage de l’université de Britechester).

- Quelle soirée ! J’avoue que je ne m’attendais pas à cela.

- J’espère que ça t’a plu.

 

- Oui ! C’est vrai que je me suis vraiment bien amusée ! Mais j’ai eu la trouille de ma vie !

- C’est l’adrénaline. Tu es prête à recommencer, alors ?

 

- Ça, je ne sais pas.

- Moi je sais que oui ! Allez, dans mes bras, partenaire !

 

- Tu veux bien rejoindre le club maintenant ?                       

- Je vais y réfléchir plus que sérieusement. Je te le promets.

 

Les bras de Christian m’enveloppaient d’une chaleur toute nouvelle pour moi. Je m’y sentais bien.

- Bon. Comme tu veux. Tu me diras ça.

 

Il me lâcha.

- A demain. Il est grand temps que j’aille dormir.

- Oui moi aussi. Bonne nuit Cassandre.

 

En arrivant, j’allai me doucher rapidement, soulagée qu’il n’y ait personne à cette heure-ci dans les douches, et je me mis en pyjama. J’évitai d’allumer les lumières pour ne pas réveiller Emilie qui dormait déjà.

 

Je ne dormis pas longtemps, malheureusement, car mon réveil sonna de bonne heure, me rappelant que j’avais des cours à suivre... Je me levai, allai prendre l’air sur la terrasse puis filai prendre mon petit déjeuner à la salle commune.

 

Le train-train reprit à l’université. Entre les cours et les devoirs, je n’avais pas vraiment beaucoup de temps à moi.

 

Ce jour-là, Jonathan m’invite au restaurant de Windenburg. Je suis un peu gênée car mes parents y vont souvent, mais je suis ravie de l’invitation. C’est la première fois que Jonathan m’invite où que ce soit. Notre relation s’était résumée, jusque-là, à quelques chaudes étreintes, et une partie de crac-crac sous la douche. Peut-être allait-elle prendre un autre tournant.

Une fois assise, je jetai un œil autour de moi, à ce restaurant que j’aimais tant. Et là... je le vis. L’inconnu de ma photo...  

 

Celui que j’avais rencontré, petite fille, à l’Auberge puis que j’avais revu, adolescente, à l’Usine. Je décidai d’aller lui dire bonjour. Après tout, on se connaissait, non ? J’espère qu’il ne me ferait pas le même coup que la dernière fois, à savoir, dire ne pas me connaître.


Je m’excusai auprès de Jonathan puis me levai. C’est là que je vis que mon mystérieux inconnu avait été rejoint par une femme et un petit garçon.

 

Mon mystérieux inconnu devenait tout d’un coup moins mystérieux. Il avait une famille, comme tout le monde. Je décidai donc de me rasseoir, et je le vis abandonner sa table, à la vitesse de l’éclair. Finalement, le mystère existe peut-être...

- Tu es très en beauté ce soir, me dit Jonathan.

 

La femme et le petit garçon quittaient eux aussi la table. Il fallait que je passe à autre chose...

- Merci Jonathan. Ton invitation était inattendue.

- Je peux être plein de surprises parfois.

 

- Et puis, nous ne sommes jamais vraiment sortis ensemble, toi et moi.

- C’est vrai.

 

Mon inconnu et sa famille étaient définitivement partis.

- J’ai pensé que ce restaurant serait parfait pour un premier rendez-vous

- Il l’est. On y mange très bien.

 

- Et il a le mérite d’être loin de l’université. Ainsi, je t’ai toute à moi.

 

Je passai une très bonne soirée avec Jonathan. Nous rentrâmes ensemble au Hall Drake et, pour une fois, il n’essaya pas de me sauter dessus. J’eus vraiment l’impression, ce soir-là, de former avec lui un couple « normal ».

Quelques jours plus tard, je me rends à la fête de la Créativité, organisée par le club « Vive Britechester ». J’y retrouve Christian en train de commencer une peinture de rue.

 

A peine me vit-il qu’il m’enlaça.

- Ma p’tite Cassandre !

- Christian, tu m’étouffes, là...

 

- Alors, tu t’es décidée ? Tu rejoins le club ?

- Tu ne lâches jamais l’affaire, hein ? Bon, c’est d’accord. Que faut-il que je fasse ?

 

Ce jour-là, je fis la connaissance d’Anaïs Mandet, une jeune femme très sympathique qui faisait aussi partie du club. Elle m’expliqua que je devais faire trois fois le cri de Britechester.

 

Jusque-là, rien de bien compliqué. Je connaissais ce cri par cœur à force de l’avoir entendu à maintes reprises.

 

Apparemment, ce fut un succès car j’avais réussi à rameuter du monde. Anaïs était contente.

 

Je dus ensuite prendre un selfie avec la mascotte de Britchester. Christian, lui, n’était pas autorisé à se mêler de mes épreuves d’admission au club, car il était considéré comme mon parrain, étant donné que c’est lui qui m’avait enrôlée.

 

Stéphane arriva pour prendre le relais d’Anaïs. J’étais heureuse de savoir qu’il faisait partie du club. Il m’expliqua que les épreuves étaient terminées, pour le moment, mais que je recevrais un appel de mon parrain pour la dernière.

 

Je vis Christian s’éloigner. Qu’est-ce qu’il me concoctait encore ?

 

Je reçu son appel, le soir-même, alors que je m’apprêtais à dîner.

- Quoi ? A foxbury ? Mais tu veux qu’on y fasse quoi ?

Christian se contenta de me répondre que je verrai bien sur place. Il m’attendait dans trente minutes.

- Très bien. Je vais venir.

 

J’y vais ou j’y vais pas ? J’imaginais très bien ce qu’il voudrait que je fasse... Je décidai quand même d’y aller.

 

- La statue, c’est ça ? Tu veux que je m’occupe de la statue ?

- Oui. Il va falloir que tu la dégrades.

 

- Je ne peux pas.

- Allez, un petit effort. Ensuite, tu feras partie du club.

 

Je lui dis de ne pas insister. Je ne pouvais pas. Un point c’est tout. Ce n’était pas dans mes habitudes de dégrader le bien public.

- Bien. Je comprends. Je vais quand même valider ta candidature. Tu fais officiellement partie du club. Mais ne dis pas aux autres que tu n’as rien fait.

- Tu es sûr ? Tu ne vas pas avoir d’ennuis ?

 

Il m’assura que non puis nous rentrâmes. Je faisais maintenant officiellement partie du club « Vive Britechester ». On m’avait offert un t-shirt et un drapeau aux couleurs de l’UdB. Mais les méritais-je vraiment ?

 

Christian m’avait dit qu’il ne laissait pas tomber, et qu’il faudrait que je dégrade cette statue, un jour ou l’autre. C’est vrai que je l’avais mis en porte à faux avec nos autres amis. Nous n’avions pas suivi les règles.

 

Nous approchions de la fin du semestre, et ce jour-là était un grand jour pour moi. C’est la première fois que j’allais débattre en public. J’allai me détendre un instant à la cafétéria avant de commencer. Christian était là.

- Ça va Cassandre ? Tu es prête pour le débat ?

- Un peu stressée mais ça va.

 

- Je voulais te dire... A propos de cette histoire de statue. Ne t’en fais pas, on laisse tomber.

- Christian, je te dois bien ça, alors je le ferai. Mais attendons le deuxième semestre, tu veux bien ?

 

Nous changeâmes de sujet. Lui comme moi avions un peu peur des oreilles indiscrètes.

 

Mon adversaire, lors du débat, était Daniel Manille. Il était connu pour descendre (verbalement, j’entends) en flèche tous ceux qui se mesuraient à lui. Je me lançai.

 

Nous devions débattre sur la plante vache. Daniel était beaucoup plus à l’aise que moi sur le sujet.

 

Mais je ne m’en laissais pas conter pour autant.

- ... Et elle fera de vous son quatre heures ! conclus-je après une longue tirade.

- Balivernes ! Balivernes ! Il suffit de bien la nourrir et de s’en occuper, m’opposa Daniel.

 

- Ouh lala ! Je vais finir par m’ennuyer. Tu fais dans le « fleur bleue » maintenant !

- Mais comment peux-tu dire de pareilles inepties ?

 

Le débat était terminé et j’avais survécu à la hargne de Daniel.

- Cassie, je tiens à te féliciter, me dit-il. Tu as été une adversaire de taille.

- Merci Daniel. Ça n’a pas été très facile pour moi. J'étais complètement stressée.

- Cela ne s’est pas vu. Pour une première, tu as assuré. J’espère qu’on remettra ça.

 

Voilà, on y était. C’était le grand jour, celui de l’examen final. Celui qui validerait ou non notre semestre. Daniel, qui avait passé le sien le matin même, était venu nous encourager, Marie et moi.

 

Je ne voyais pas Jonathan. Pourtant, il devait passer le même examen que nous.

 

Peut-être était-il déjà à l’intérieur.

- Allez, courage les filles ! Je suis sûr que vous allez tout dépoter.

 

Après l’examen, je rejoignis Angela, Lilith, Alexandra et Anaïs au pub, pour fêter la fin du semestre. Inès était là, toujours fidèle au poste.

- Un mois de vacances, cela va nous faire du bien.

- C’est certain.

 

Georges se joignit à nous.

- Tu rentres dans ta famille Cassie ? me demanda Alexandra.

- Pas tout de suite. J’aimerais passer le week-end ici et voir le dernier match de la saison

 

Angela me proposa de l’accompagner sur le quai, où elle devait se rendre à une rencontre de la société d’art, dont elle faisait partie. J’acceptai avec plaisir.

- A plus Inès, on va y aller. Passe de bonnes vacances.

- A plus, les filles !

 

J’eus la surprise de voir que Christian faisait aussi partie de ce club et que Julie leur servait de modèle.

- Tu restes un peu avec nous ? me demanda Angela.

- Volontiers.

- Ça me fait vraiment plaisir.

- Christian n’a pas l’air très doué...

 

- Détrompe-toi. Il est très doué. Il fait seulement son imbécile, comme d’habitude.

- Ok, je vais aller m’assoir plus loin et appeler mes parents.

 

J’entendis Angela sermonner Christian. Elle avait l’air de diriger tout le monde.

- Tu ne peux pas être un peu plus sérieux pour une fois !

 

- Je vais essayer mais tu sais, il y a des modèles qui m’inspirent plus que d’autres.

 

J’appelai mes parents pour leur annoncer que j’avais validé mon semestre. Maman était heureuse pour moi, mais elle avait une toute petite voix au bout du fil.

- Quelque chose ne va pas, Mamounette ?

 

Elle m’annonça que Papa n’était pas bien du tout. Il ne se levait plus que très rarement, et était très fatigué.

- D’accord. Je vais faire mes bagages et j’arrive tout à l’heure.

 

Papa... Mon petit Papa...

 

Je retournai voir Angela et Christian pour les prévenir que je partais finalement ce soir. Angela m’avait invitée à dîner ce soir, et je devais voir le match, demain, avec Christian. Je ne pouvais pas partir sans rien dire.

 

- Tu veux que je t’accompagne jusqu’à Windenburg ? me proposa Christian.

- Non merci. Ça va aller.

 

- Tiens-nous au courant, surtout, me dit Angela.

Puis elle me serra dans ses bras, tandis que Christian prit un autre chevalet, sûrement pour peindre une toile plus sérieuse...

 

Lorsque j’arrivai à la maison, la nuit commençait à tomber, et Maman m’attendait sur le pas de la porte.

- Comment va-t-il ?

 

- Pas fort. En plus, il a tenu à se lever parce qu’il a su que tu arrivais ce soir.

- Mais qu’est-ce qu’il a, Mamounette ?

 

- Cassandre, il va falloir être forte. Papa est en fin de vie.

- Mais ce n’est pas possible... Pas si vite...

 

Je pris un visage de composition, puis je suivis Maman dans la maison.

- Mon petit Papa ! Mais qu’est-ce que tu fais debout ? Tu devrais être au lit.

- Je voulais voir ma grande fille chérie.

 

- Je suis flattée mais ce n’est pas raisonnable, non ?

- Oh tu sais, dans mon état, je me fiche un peu de ce qui est raisonnable ou pas.

 

Je regardai Maman, espérant obtenir un peu de soutien, mais je compris très vite qu’elle était d’accord avec Papa. Il fallait le laisser vivre ses derniers instants, comme il le souhaitait.

 

J’allai me changer puis m’installai au salon pour commencer à potasser les cours du prochain semestre, de nouveaux cours, tous plus intéressants les uns que les autres.

 

Papa vint me rejoindre pour discuter. Il me demanda où j’en étais de ma relation avec Jonathan.

- Oh ça avance petit à petit. On se voit de plus en plus souvent. Il m’a même invitée au resto.

- C’est plutôt bon signe, non ?

 

- Nous verrons bien. Mais en tous cas, notre relation ressemble à une relation normale.

- Ce garçon est peut-être bien amoureux de toi, finalement.

 

Mon père se leva.

- Ça, je ne sais pas. Il ne m’a jamais dit « je t’aime ».

Et puis soudainement, sa voix se fit chétive :

- Cassandre... appelle ta mère ...

 

- Dis-lui que je l’aime... Cass... Prends soin de ta mère...

- Papa, qu’est-ce qui se passe ?... MAMAAAAN !!!!

 

J’entendis Maman descendre les escaliers quatre à quatre, puis s’arrêter net devant le corps de Papa. La Faucheuse était déjà là.

 

Après son départ, Maman et moi nous consolâmes comme nous pouvions.

- Il t’a attendue, Cassandre. Il a attendu de te voir. Il est mort en paix.

 

Toute à ma douleur, je venais de prendre une décision. Je ne voulais pas que Maman reste seule. Elle semblait si malheureuse, si démunie.

- Je vais rester avec toi, Mamounette. Je laisse tomber l’université. On sera ensemble toutes les deux. Je vais me trouver un travail.

 

- Alors écoute-moi bien. C’est hors de question. Si je te laissais faire ça, ton père ne nous le pardonnerait jamais.

 

- Mais tu es si triste...

- C’est normal d’être triste. Toi aussi, tu l’es. Mais nous devons continuer à vivre, et tu dois réaliser ton rêve. Pour lui.

 

- Il était tellement fier à l’idée que tu deviennes un jour un grand chef.

 

Nous enterrâmes Papa le lendemain, puis je passai tout mon mois de vacances auprès de Maman. Seulement, aujourd’hui, c’était le moment pour moi, de repartir à l’université. Le deuxième semestre allait commencer.

- Tu es sûre que tu ne veux pas que je reste ?

- Sûre et certaine. Réussis tes examens, reçois ton diplôme, et deviens ce que tu veux être. Voilà ce que je veux.

- D’accord Mamounette. Je vais faire ça.

 

- Allez, file avant que je ne me mette à pleurer.


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