G7/ Chapitre 6 - Une fin d'année agitée
- Nathalie986
- 20 avr.
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 avr.
Trois semaines après le décès de Maman, nous fêtions l’anniversaire de Rose et le mien. Nous n’avions pas voulu annuler la fête car nous pensions qu’elle serait l’occasion de nous remettre sur pied. Rose avait été la première à souffler ses bougies.



Lorsque vint mon tour d’embrasser la quarantaine, je fis un vœu, le vœu que tout aille bien pour ma petite famille.


Je serrai ma fille dans mes bras et nous nous félicitâmes mutuellement. Cela ne m’arrivait pas souvent mais aujourd’hui était un jour particulier. Moi qui étais normalement maladroit dans mes démonstrations d’affection envers Rose, cette fois-là, mon geste était venu spontanément.

Nous nous assîmes autour de la table pour manger le gâteau.



Après la disparition de Maman, la chambre de Morgane devint la chambre exclusive de Rose. Elle s’y enfermait souvent y faire ses devoirs. Morgane et Ludovic s’étaient installés au rez-de-chaussée dans celle de Maman.

Quant à nous, les adultes, nous passions beaucoup de temps devant nos ordinateurs.

Maman n’était plus là pour faire le lien et nous étions la plupart du temps, chacun dans notre coin.

Un matin, quelques jours avant Noël, ma sœur et mon beau-frère partirent en urgence à la maternité. Rose les avait accompagnés. Ils ne revinrent que dans la soirée... avec une petite Laurence.

Toute la famille était complètement gaga devant le nouveau bébé, même Maewenn, qui n’en avait pas fait autant lorsque Rose était nourrisson... J’espère que la petite Laurence ne lui donnerait pas envie d’avoir un autre enfant....

Réveillon de Noël
Ludovic, Morgane et moi avions tout décoré pour les fêtes de fin d’année.

Rose avait dressé la table et Maewenn préparé le repas, tout cela pour le lendemain midi où nous allions recevoir du monde.

Le réveillon, a contrario, serait sûrement tranquille puisque nous avions prévu de le passer tous les cinq.


Il restait encore le sapin à décorer. J’avais mis une dernière touche aux décorations extérieures et, lorsque je revins, je vis que Morgane et Rose étaient en train de s’en occuper. Morgane et Ludovic, eux, s’étaient servis un verre. Je décidai de les accompagner.


Morgane et Rose avaient terminé le sapin. Il était superbe. Nous déposâmes tous nos cadeaux à son pied.


Il faisait très froid ce jour-là. Mais tous ces plats épicés nous réchauffaient le corps.

Nous faisions le tour des stands et je ne m’étais pas aperçu tout de suite que Rose s’était éclipsée.




Puis soudain, alors que nous passions une bonne soirée...

Si je m’en rappelais ! Je n’avais pas entendu parler de lui depuis des années. Mon sang ne fit qu’un tour et je me levai aussitôt.

Cet importun était en train de faire des messes basses avec ma fille.












Maewenn arriva quelques secondes après.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je viens de voir Rose partir en courant.
- Elle rentre à la maison. Elle m’a mise hors de moi.
- Ah bon ?
- C’est ce Caleb, il l’a prise dans ses bras et lui chuchotait des messes basses.

- C’est à lui qu’il faut t’en prendre, pas à Rose. C’est lui l’adulte.
- C’est ce que je voulais faire mais lorsque j’ai dit à Rose d’aller vous rejoindre, elle n’a pas bougé et du coup, lui a filé. Mais elle va apprendre à m’obéir.

Heureusement, le lendemain, jour de Noël, nous nous étions tous calmés. Rose et moi avions même discuté durant le petit déjeuner et elle m’avait promis de ne plus voir Caleb. Nous nous étions tous déguisés pour accueillir nos invités qui arrivèrent peu avant midi. Nous commençâmes par la distribution des cadeaux.

Puis Maewenn, ma jolie fée de Noël, nous invita à passer à table.


Nous avions réuni tout le monde. Les Quellec, bien sûr mais aussi Cyrielle et Stéphanie Manille. Et même mon arrière petit cousin Antonin que je n’avais pas vu depuis très longtemps.

Noël était l’occasion parfaite pour des retrouvailles familiales.


Ceux qui n’avaient pas encore ouvert leurs cadeaux, comme moi, le firent après le dîner.

Nous nous amusâmes beaucoup et c’est ainsi que nous terminâmes cette belle journée de Noël.

Le lendemain, Ludovic et Morgane nous réunirent pour nous informer qu’ils allaient quitter la maison et s’installer chez Cyrielle.






Laurence grandit cette semaine-là. Nous avions de nouveau une bambinette à la maison...

Et cela me rappelait de mauvais souvenirs...

Maewenn avait même surpris la petite Laurence en train de jouer dans les toilettes...
- Mais qu’est-ce que tu fabriques ?
- Ze joue
- Et bien sache qu’on ne joue pas dans les toilettes !

- Pourquoi ?
- Parce que c’est sale. Et je ne veux plus te revoir faire ça, c’est compris !
- T’es pas zentille ! Je vais lui dire, à Maman !
- Et bien vas-y. Je pense qu’elle te dira la même chose que moi.
Maewenn et moi étions franchement soulagés que Ludovic et Morgane aient pris la décision de partir. Nous ne nous sentions vraiment pas prêts à supporter une nouvelle fois les bêtises d’un bambin. Nous avions choisi de ne pas faire un deuxième enfant et nous ne voulions pas subir ceux des autres, même s’il s’agissait de ma nièce.

Nous fêtions ce jour-là les anniversaires de ma femme et de son frère jumeau, Yann, également mon meilleur ami. Tous les deux arrivaient, à leur tour, dans la quarantaine.

Les plus gourmands avaient commencé à s’attaquer au gâteau.

Ma fille, elle, était occupée à regarder son portable avec attention.










Morgane, Ludovic et Laurence étaient partis le lendemain. Je sais que Rose avait passé un moment à discuter avec sa tante avant leur départ.

Les jours qui suivirent, elle s’était mise en tête d’apprendre à préparer des boissons, et à cuisiner. Elle avait donc investi le bar...

...et la cuisine ! Elle y passait un temps fou, quand elle n’était pas plantée devant Cuisine Télé.

J’avais enfin atteint le plus haut niveau de ma carrière. A tout juste quarante ans, j’avais fait des envieux au travail. J’étais devenu un « acharné du boulot ». A peine rentré, je m’occupais déjà des publications du lendemain et j’anticipais même les parutions du surlendemain, voire celles du jour suivant.

Maewenn me reprochait de la délaisser, et elle s’enfermait dans notre chambre pour écrire... Nous n’étions plus que trois à la maison et pourtant, une barrière s’était installée entre nous, chacun menant sa vie de son côté.

Alors, un soir, alors que j’étais au travail, j’appelai ma femme pour qu’elle me rejoigne à San Myshuno. Le Festival « Frasques et humour » était de retour et je ne voulais pas le rater. C’était mon préféré et, si je m’en référais aux objectifs de notre créateur, je ne devais pas en manquer un. Elle accueillit la nouvelle avec joie.
- Ça me fait plaisir que tu m’aies appelée.
- Depuis notre dernier déjeuner au restaurant de ta mère, nous n’avons plus rien fait tous les deux.
- Je sais ma chérie. Je vais essayer de me rattraper. Passons une bonne soirée, d’accord ?

- D’accord
- Trinquons, tu veux ? A nous. Je t’aime tellement.

Qu’est-ce qu’il se passa ensuite ? Je ne me souviens plus très bien... Nous nous étions décidés à aller voir le blagueur de service et c’était... Caleb !!! Il m’avait vu et me regardait tout en racontant ses blagues à deux sous... Il était affublé d’une tenue ridicule et faisait rire tout le monde !

Même Maewenn riait ! L’effet de la fontaine, sûrement... J’étais hors de moi.

Je décidai spontanément, sous le coup de la colère, d’interrompre son spectacle.


Ah bon ? On se tutoyait maintenant ?

J’entendais bien les supplications de ma femme mais j’étais tellement en colère qu’elles s’essoufflaient, loin de moi...





Caleb ne répondit pas et s’enfuit à toute allure, comme à son habitude. Comme je détestais ce type !

J’entendais à peine ma femme...

Mais je me ressaisis...
- Désolé mais ce type a le don de me mettre sur les nerfs.
- Oh, si peu... Je t’en veux. Tu as gâché ma soirée.

- Et si nous allions manger un morceau ? Un truc bien épicé comme tu les aimes ? Pour me faire pardonner ?
- D’accord. Mais à une condition : nous irons ensuite boire un verre au bar.
- Très bien. Tout ce que tu voudras.
- Alors, allons dîner !

Nous dînâmes d’un curry. Je n’en étais pas amateur et ne pus le finir mais je voulais faire plaisir à Maewenn. Notre soirée devait se terminer beaucoup mieux qu’elle n’avait commencée. Notre conversation revint sur Caleb...
- Mais pourquoi t’es-tu tellement emporté ?
- Ce type se fout de nous, tu ne l’as pas vu ? Je suggère que l’on punisse Rose.

- Mais pourquoi ça ? Elle n’a rien fait...
- Si. Elle lui a dit qu’elle n’était pas heureuse avec nous.
- Et tu veux la punir pour ça ?
- Pourquoi a-t-elle dit cela à Caleb ? Ça ne le regarde pas.

- Mais je pense que tu sais très bien que c’est la vérité. N’est-ce pas vrai Léandre ?
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Il n’a pas à savoir ça !

- Je dis juste que Rose n’est pas heureuse avec nous. On le sait tous les deux. Cette petite a toujours été livrée à elle-même.
- Et alors ? Quel rapport avec Caleb ?

- Elle a trouvé un soutien, quelqu’un à qui parler... On ne peut pas lui en vouloir pour ça... On ne peut pas la punir pour ça...
- Et pourquoi pas ? Je suis sûr que ce type lui veut du mal...
- Moi, je ne crois pas. J’ai l’impression que c’est plutôt le contraire.
- Et comment pourrais-tu le savoir ? Caleb tourne autour de nous depuis que Maman était une enfant...

- Et ta mère ne lui en tenait pas rigueur. Je crois même qu’elle lui faisait confiance. Intuition féminine, dirais-je...Tout comme la mienne...
- Et moi je dirais que Maman était trop gentille, tout comme toi. Bon, je laisse passer le jour de l’an. Après j’aviserai, ça te va ?

Le réveillon de la nouvelle année arriva. Nous avions décidé de la passer sans enfant... Cyrielle, la maman de Ludovic, s’était chargée de leur garde...

C’est ce soir-là que Gildas nous présenta sa fiancée, Amandine. C’était une femme vraiment sympa qui avait tout de suite été adoptée par la famille.

Nous nous étions installés devant la télévision de jour de l’An mais les deux adolescentes de la soirée, Rose et Stéphanie, avaient commencé à danser...

...entraînant les autres femmes sur la piste de danse. (Morgane, Béatrice, Maewenn et Amandine).

Lorsque Minuit sonna, les bisous furent de rigueur et je dédiai mon premier baiser à ma femme, tandis que Rose embrassait sa tante « préférée ».

Gildas se rendit compte que sa fiancée était enceinte, et nous le clama !

Yann embrassa sa femme... et Gildas promit le meilleur à la sienne.

Quant à moi... et bien, je souhaitais à Maewenn que nous passions encore de très nombreuses années ensemble. Je l’aimais tant.

Le lendemain matin, (enfin vers quinze heures), Maewenn, Rose et moi entreprîmes d’enlever les décorations. Les fêtes de fin d’année étaient terminées... Nous allions pouvoir tous reprendre une vie « normale ».
Et je devais avoir une discussion avec Rose.

J'aime bien comme la couleur thématique de Rose (le noir) pressent sa génération du SBS 😉 Elle a d'ailleurs déjà pris les devants, à taper la discute avec Caleb ! En tout cas, la quarantaine ne réussit pas à Léandre, le voilà soudainement devenu un papa étouffant 😅 Sa fille ne va certainement pas se laisser faire là-dessus, et l'argument du "tu n'étais jamais là pour moi" menace de surgir à tout moment comme une épée de Damoclès. D'autant que qu'il le veuille ou non, Rose va bien devoir approcher Caleb à un moment ou un autre si elle veut accomplir sa part de la mission : à moins que tu n'en aies créé d'autres, il me semble que le…