G3/ Chapitre 20 - Bouleversements
- Nathalie986
- 20 sept.
- 4 min de lecture
Le jour de l’anniversaire des garçons, j’annonçais une grande nouvelle à Maman et Oliver. Nous allions leur donner un petit frère ou une petite sœur. Maman avait eu un petit sourire heureux, tandis qu’Oliver m’avait regardé avec de grands yeux étonnés. Et oui mon chéri ! Un troisième est à venir, et tu y es quand même pour quelque chose ! Mais je savais qu’il était heureux, lui aussi.

Jace, en tant qu’aîné, avait soufflé ses bougies le premier.

Il avait ensuite assisté, avec grand intérêt, à l’anniversaire de Philippe.

Les jumeaux s’étaient ensuite fait un gros câlin, et leur mamie avait regretté de ne pas avoir son téléphone à portée de main pour capturer l’instant.

Ne sont-ils pas mignons, mes bébés ? Je ne suis peut-être pas très objective, mais mon cœur de Maman les trouve les plus beaux du monde.

En plus, ils s’entendent vraiment bien. Comme lorsqu’il était plus petit, Jace passe beaucoup de temps à observer son frère. J’ai l’impression qu’il ne se lance à son tour, que lorsqu’il s’est assuré que tout se passait bien.

Maman adorait leur faire la lecture. C’était un de ses moments paisibles où ils étaient assis sagement à écouter les belles histoires qu’elle leur contait.

Philippe s’était d’ailleurs découvert une vraie passion pour les histoires, grâce à elle.

Mais également une passion pour les livres, qu’il voulait essayer de lire.

Il savait qu’il lui était interdit de toucher aux livres, car il mettait souvent le bazar dans la bibliothèque, mais, à mesure que le temps passait, il avait appris à les ranger correctement, et était très fier de lui.

Les enfants aimaient jouer dans le jardin. Ils y avaient un toboggan et une cabane, rien que pour eux. Ils grandissaient et devenaient chaque jour un peu plus autonomes.

Quant à moi, j’étais éreintée. J’avais décidé de lever le pied et de prendre un congé maternité. Cette dernière journée de travail avait eu raison de ma détermination.

Je trouvais également Maman de plus en plus fatiguée. Plus le temps passait, et plus elle semblait s’épuiser rapidement. Elle s’occupait toujours de ses petits-enfants, bien sûr, mais elle avait aussi besoin de moments, au calme, pour se reposer.

Mon deuxième accouchement eu lieu à la mi-automne.

Je donnais, cette fois, naissance à un seul bébé, une petite fille que nous prénommâmes Coline.

Nous avions préparé les garçons à l’arrivée du futur bébé et ils avaient semblé très heureux de l’accueillir.

Mais lorsque leur mamie avait tenu leur petite sœur dans ses bras, Philippe nous avait clairement montré son mécontentement.

Jace, quant à lui, semblait sincèrement heureux d’être le grand frère de cette petite chose toute mignonne.

Quelques temps après la naissance de Coline, nous avions reçu la visite d’une inspectrice de la ville.

Celle-ci faisait le tour des logements du quartier pour vérifier si nous respections les plans d’action qui avaient été votés. Elle était un peu inquisitrice dans ses façons de faire, mais l’inspection se passa très bien.

Nous la regardâmes s’en aller avec soulagement après qu’elle nous eût félicité pour notre implication. Elle nous assura également que cette implication serait récompensée par une baisse du montant de notre prochaine facture. Nous étions ravis. C’était toujours bon à prendre.


Tout comme les jumeaux avant elle, Coline avait grandi très vite.

Et je trouvais qu’elle ressemblait beaucoup à son père.

Tout comme les garçons, d’ailleurs !

Maman s’était remise à pouponner. J’avais l’impression que l’arrivée de Coline lui avait impulsé un regain d’énergie.

Elle adorait passer du temps avec ses petits-enfants. Elle jouait avec eux, et leur racontait des histoires. Aucun d’eux n’était laissé de côté.

Cela faisait beaucoup de bien à Philippe, qui avait fini par s’aventurer doucement auprès de sa petite sœur.

C’était, à son tour, d’observer Jace s’amuser avec la petite dernière, avant d’oser faire de même.

Maintenant que les garçons étaient autonomes pour manger, nous pouvions profiter pleinement de ces moments partagés durant les repas. Trois enfants à nourrir à la cuillère, ça devenait compliqué.

Coline faisait des progrès chaque jour.

Dernièrement, elle avait porté son pouce à la bouche, et découvert qu’il était très bon !

C’est ce jour-là que Maman nous quitta.

La Faucheuse avait alors fait son apparition dans notre salon, pour s’éclipser directement à l’étage.

Peut-être avait-elle voulu visiter la maison. Nous ne le saurions jamais.

Quoiqu’il en soit, elle était revenue vers nous, prononçant quelques éloges sur Maman et avait emporté son âme.

Les instants qui suivirent furent très douloureux car ma peine était immense, et il avait fallu consoler nos petits bouts qui étaient aussi malheureux que nous.

Les pauvres ne comprenaient pas pourquoi ils ne pourraient plus voir leur Mamie, et nos explications plus que brinquebalantes, n’avaient pas ôté les petites moues de leurs visages tristes.

J’avais le cœur dévasté. Maman avait toujours été auprès de moi. Nous avions fait tellement de choses ensemble, et elle avait toujours été un soutien pour moi.
Je savais que les prochaines semaines allaient être difficiles mais, à présent, j’étais, moi aussi, une maman, et il me faudrait faire face. Pour mes enfants.

BONUS :
Phoebe a terminé son aspiration et atteint le plus haut niveau de sa carrière. Elle a donc quitté son travail.

Photo de la petite famille avant le décès de Juliane

Commentaires