G5/ Chapitre 4 : Surprises (part.1) Réveillon de Noël
- Nathalie986
- 14 sept. 2022
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 oct. 2022
Trois semaines avant Noël...






Le lendemain matin, alors que nous étions encore dans notre chambre, Jules et moi fûmes alertés par un bruit sourd, en provenance de la chambre de mon père.
Nous découvrîmes, atterrés, le corps sans vie de Papa étendu sur le sol. Il avait apparemment eu le temps de s’habiller avant de s’éteindre...

Cette journée ne serait définitivement pas telle que nous l’avions imaginée la veille au soir... Plus de décorations, plus d’ambiance de fête. Nous entamions la matinée dans la tristesse et les larmes.

Après la stupéfaction et l’hébètement, je partis en sanglots que je n’arrivais pas à contrôler tant ma douleur était grande. J’eus même l’impression que Jules faisait écho à mon chagrin.

- Papa !!!
Mon hurlement emplit la pièce entière de ma détresse.

La Faucheuse ne tarda à venir nous le prendre.
- Ma chérie, je suis là... me souffla tendrement Jules.

- Je suis là, tu m’entends...
Oui, je l’entendais.

- Je vais t’aider, je te le promets, ma chérie...

- Je sais mon amour mais pour le moment, je ne sais pas si j’arriverai à surmonter...

Nous descendîmes ensuite au salon, pour découvrir avec saisissement que toute la pièce était décorée, de même que la cuisine.
- Tu as vu ça, Jules ? Il a mis toutes les décorations... Il ne nous a pas attendus... Mais pourquoi ?

- Je ne sais pas... Mais il tenait vraiment à ce que la maison prenne un air de fête.

J’étais éberluée. Quand Papa avait-il eu le temps de faire tout ça ?
- C’est très beau, ce qu’il a fait...

Nous enterrâmes Papa le lendemain matin.

J’étais heureuse d’avoir pu réaménager le cimetière et surtout de l’avoir égayer ainsi que je l’avais promis à Maman. Mon père allait être mis en terre dans un petit coin de Paradis...

Mes cousines et tous mes amis étaient là. C’est dire à quel point Papa était apprécié.

Clément me prit dans ses bras comme un grand frère l’aurait fait.

Ils essayèrent, avec Rangi, de me réconforter pendant que Samuel remontait le moral de Jules.

J’avais bien constaté que mon mari aussi était très triste, mais j’étais tellement anéantie par la mort de Papa que je ne pouvais lui être d’aucune aide.

Lorsque nous rentrâmes à la maison, j’allai dans le bureau regarder la photo de Papa et Maman, alors qu’ils étaient encore jeunes. C’est là que j’entendis l’alerte de ma boîte mail. En y regardant de plus près, je vis que le message venait de mon père. Il était daté de la nuit dernière. J’appelai Jules.

Je lus à voix haute le message de Papa :
« Ma petite fille chérie, Fiston (Jules, tu sais que c’est à toi que je parle), vous êtes allés vous couchés tout à l’heure avec tellement de hâte et d’amour dans vos regards que je n’ai pas eu l’envie de vous dire à quel point je me sentais soudain pris de lassitude. Une très grande lassitude, celle de la fin je pense... J’ai donc décidé de vous faire une surprise et de décorer la maison car je sais bien que s’il m’arrivait quelque chose cette nuit, vous ne vous soucieriez certainement pas de donner un air de fête à notre foyer. Pourtant, j’y tiens. Je tiens à ce que notre demeure soit gaie en cette période de l’Avent et je tiens aussi à ce que vous fêtiez Noël comme il se doit, même si je ne suis plus avec vous. C’est pour cette raison que je me suis levé à deux heures ce matin. Pour vous décorer la maison ! Noël ne vient qu’une seule fois dans la vie d’un Sim, voire deux mais cela est très exceptionnel. C’est la fête de notre Créateur. Alors, profitez-en ! Amusez-vous en mémoire de tous ceux qui vous manqueront ce jour-là et qui auraient aimé être avec vous.
Linette sait que j’ai eu une belle vie, pleine d’action certes, mais une très belle vie. J’ai fait mon temps. A vous maintenant d’avoir aussi votre belle vie, mes enfants. Linette, je sais que tu seras heureuse avec Jules et qu’il prendra toujours soin de toi comme je l’ai fait avec ta maman. Jules, je sais que Linette t’aimera toute sa vie. Elle t’aime déjà depuis si longtemps... Elle ne te trahira jamais.
Aimez-vous mes enfants et soyez heureux comme je le fus. Je vous aime. Je vous aime tous les deux. Et j’aime également tes cousines. Chacune d’elles : Emilie, Lucie et Céline. Dis leur à quel point, elle m’ont apporté du bonheur et que je les aime, et ne m’oubliez pas mais vivez ! .
Ma voix trembla à chaque phrase mais je réussis à tout lire. Jules et moi nous couchâmes ce soir-là sans mot dire, blottis l’un contre l’autre.

Les semaines qui suivirent furent celles où nous essayâmes tous de faire notre deuil, mes cousines y compris. Je leur avais lu le message Papa. Nous décidâmes tous de respecter ses dernières volontés, à commencer par fêter Noël, puis être heureux.
Le soir du réveillon, nous étions fin prêts Jules et moi pour accueillir sa famille, ma famille et notre bande. Tous étaient décidés à passer une bonne soirée.
- Eh bien voilà ! Je crois que tout est en ordre, me dit Jules, simplement.

Nos invités arrivèrent à l’heure dite, tous parés à passer une bonne soirée, même si nous évoquâmes mon Papa.
- J’aurais tellement aimé que Tonton soit là, lança Emilie.



Emilie me prit dans ses bras puis nous continuâmes la soirée sur un air de fête.

Jules avait préparé des simsmapolitains ainsi que des citronnades mais ma belle-mère, ma belle-sœur et Lucie avaient préféré s’en tenir à la première préparation.

Je portai moi-même un toast à cette soirée, que Papa avait voulu enjouée et joviale...

...et je remarquai, sans le vouloir, que Céline et Clément ne se quittaient pas d’une semelle.

Même lorsqu’ils étaient un peu éloignés l’un de l’autre, leurs regards faisaient des étincelles.

Je posai la question à Lucie.
- Tu crois qu’il y a quelque chose entre eux ?


La soirée continua sur un ton léger et détendu. Tout le monde s’était servi au moins une fois d’un simsmapolitain et l’ambiance devenait de plus en plus guillerette.

Même Mélanie, la maman de Jules, un peu coincée au début, se déridait. Céline interpella tout le monde tandis que Mélanie s’amusait de la situation. Lucie pleurait de rire...


Clément s’éloigna mais Céline poursuivit tout de même, bien que d’une voix moins haute...

Nous étions tous sous le choc de la nouvelle. Clément était parti « bouder » plus loin. Céline le regardait désespérément. Rangi continuait à danser et Mélanie et Alexandra étaient très contentes !

Clément s’était rapproché de Céline. Tout en discutant avec Samuel et Emilie, je tendais l’oreille.

Clément l’embrassa alors... Nous fûmes tous témoins.

Rangi dansait toujours, imperturbable.



Tout le monde acquiesça.


Lorsque tout le monde fut parti, nous pûmes enfin souffler Jules et moi.
- Et voilà, c’est fini.

Je me sentais très fatiguée mais, en plus du réveillon, nous avions organisé le déjeuner de Noël dès le lendemain à la maison, ou plutôt, il faut bien le dire, dans quelques heures...Heureusement, j’avais demandé à la famille de ne nous rejoindre qu’à quatorze heures.
- Es-tu si fatiguée que ça mon amour ? me lança Jules, armé de son regard langoureux. Parce que j’ai une forte envie de t’embrasser.

J’attendais cela... Depuis le décès de Papa, Jules et moi n’avions eu aucun rapprochement intime. Il m’embrassa.

- Cela fait longtemps que tu n’avais pas fait cela.

- Il y a longtemps, aussi, que je ne t’avais pas vue aussi bien. Suis-moi.

Je le suivis, heureuse... Papa avait bien fait de nous inciter à fêter Noël.

Nous nous glissâmes sous la couette.

Notre nuit fut longue, heureuse et salutaire...

Et il est vrai que, pour un jeune couple comme le nôtre, cela avait été très dur de nous retrouver séparés de corps, alors même que nous ne nous en étions pas rendu compte.

Le lendemain matin... Noël.
Il est déjà dix heures trente. Jules et moi avons très peu dormi.
- Bonjour ma chérie ! Tu m’as l’air bien active après n’avoir dormi que quatre heures.

- Et la faute à qui, hein ?

- Il faut absolument que je prépare la dinde. Nos invités arrivent dans un peu moins de quatre heures.
- Tu n’as pas oublié que nous devons aller à la cérémonie avant le repas ?

- Bien sûr que non. Mais laisse-moi préparer le repas !
- Bien sûr. Mais tu en as pour long ?

- Chéri, c’est une dinde ! laisse-moi faire s’il te plaît.
- Bien sûr, ma puce. Comment as-tu trouvé notre réveillon. Il était génial, non ?

- Oui. Papa aurait adoré.
- J’ai une question à te poser. En début de soirée, Emilie a fait allusion à tout ce qu’il aurait fait pour tes cousines et toi... C’était quoi ?

- Jules, ceci est une histoire de famille, et je ne veux rien te cacher. Seulement, tu dois me promettre que ce que je te dirai ne sera jamais dévoilé à personne, pas même à la bande...
- Tu peux compter sur moi, ma chérie.

- Clément finira certainement par être au courant, lui aussi, puisqu’il est avec Céline. Mais pas les autres... Alors, promets-le.
- Je te le promets, je te l’avais déjà dit...

- Non, tu ne l’avais pas dit clairement. Mais maintenant que tu l’as fait, je vais tout te dire. Mon père et ma mère nous ont sauvé la vie, à toutes les quatre. Nous étions gravement menacées. Nous avons dû mettre notre vie entre parenthèses pendant deux ans... J’étais alors très jeune.
- Je m’en souviens. Nous étions à l’école primaire. Du jour au lendemain, tu n’es plus venue et tu n’as pas donné de nouvelles. Puis un jour, tu as réapparu. Deux ans après, dis-tu ? Je ne sais plus, mais nous étions si heureux, Clément, Samuel, Rangi et moi !

- Et cette grosse menace ? Quelle était-elle ?
- Tu as déjà certainement dû entendre parler de l’Elue, non ?

- Non seulement j’en ai entendu parler, mais j’y crois. Et j’espère de tout mon cœur que tu y crois aussi.
- Heureusement ! Parce que je suis l’Elue, mon amour. Comme tous mes ancêtres avant moi...

- Qu’est-ce que tu me racontes ? Tu m’annonce ça, nonchalamment, autour d’une dinde ?
- Une dinde qui ne sera probablement pas prête avant la cérémonie du matin...

- Ce n’est pas grave. Nous irons à celle du soir. Tu ne la manqueras certainement pas, puisque tu es l’Elue...
- Non, en effet.

- Et cette menace ? On a voulu vous tuer, c’est ça ? Cette confrérie anti-Elue dont nous avons tant entendu parler à une époque, je suppose... Mais pourquoi tes cousines ?
- Avant d’être élue, si nous sommes plusieurs, nous sommes toutes héritières, ou héritier, s’il y a un garçon dans le lot... La difficulté pour eux avait été de savoir laquelle de nous allait devenir l’Elue. Et ils avaient mis un contrat sur nos quatre têtes.

- Mon Dieu ! Mais ça a dû bien se terminer, puisque vous êtes toutes en vie, et qu’on n’a plus jamais entendu parler d’eux. Que sont-ils devenus ?
- Papa et Maman étaient agents secrets, de grosses pointures de la S.I.M.S. Ils se sont occupés de leurs cas.

- Ils sont morts ?
- Mais non, mon chéri. Ils sont en prison pour la vie. Peut-être que certains d’entre eux sont morts, à présent, mais de vieillesse. J’étais une petite fille à l’époque...

- J’imagine que cela signifie que si nous avons un enfant, lui aussi sera héritier, n’est-ce pas ?
- Oui. Cela te gêne-t-il ?

- Non. J’en serais même sûrement honoré. Mais j’aimerais savoir ce que cela signifie concrètement.
- Je vais tout t’expliquer.

Et je lui expliquai tout... Je lui racontai alors les histoires de Mamie Perrine et de Mamie Angélique, celles de Papi Maxime, et de Maman. Je lui expliquai ma mission et ses objectifs, et lui dévoilai de quelle façon nous en prenions connaissance.
Puis je sortis la dinde du four.
Cela mit un terme sur le sujet de la mission familiale.
- Hum... Elle est magnifique. Et elle sent très bon.
- Merci, mon amour.

- Par contre, vu l’heure, c’est raté pour la cérémonie du matin.
- Oui... mais nous le savions, n’est-ce pas ?

- Nous avons tout juste le temps de nous préparer, avant que tout le monde n’arrive.
- Je sais...
- Tu ne m’en veux pas au moins ?
- Bien sûr que non. C’est pour la bonne cause. Ta dinde est superbe !

- Nous irons à celle de ce soir, c’est tout, me dit-il en me serrant dans ses bras.

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