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  • Photo du rédacteurNathalie986

G6/ Chapitre 8 - Un merveilleux week-end


Le week-end était enfin là ! J’avais hâte d’aller retrouver Maman.

-          On y va, mon trésor ?

-          Oui ! Oui ! Oui !

 

-          En plus, je crois que Mamie a une surprise pour toi.

-          C’est vrai ?

-          Il me semble bien que c’est ce qu’elle m’a dit

 

Vendredi après-midi. A peine arrivés, Léandre interpella sa grand-mère.

-          Mamie, t’as une surprise pour moi ?

-          Tu n’as pas oublié de dire bonjour, Trésor ? lui dis-je.

 

Mais Léandre découvrit très vite sa surprise, puisque Maman l’entraîna jusqu’à la piste de danse, où elle avait déjà installé une magnifique maison de poupée.

 

-          Tu ne pouvais pas lui faire plus plaisir, je crois.

-          Regarde derrière moi. Je lui ai aussi acheté des cubes. Je veux qu’il se sente bien, quand il vient à la maison.

 

Mais alors qu’on discutait Maman et moi, Léandre s’était trouvé une nouvelle occupation.

-          Mais qu’est-ce que tu fais ? Mamie t’offre un joli cadeau et toi, tu abîmes sa piste de danse !

 

J’étais en pétard, mais je m’employai à nettoyer les bêtises de mon fils, tandis qu’il se réfugiait dans les jupons de Maman :

-          Mamie ! Maman a crié sur moi !

-          Elle a raison. Ce n’est pas très gentil, ce que tu as fait.

-          Pâdon Mamie...


Nous allâmes ensuite rendre visite à Aldéric et Angela qui nous attendaient. Léandre sympathisa tout de suite avec leur fils Yann.

-          Vous êtes trop mignons les loulous ! s’extasia ma meilleures amie.


Pendant que l’on discutait, Léandre, Yann et sa jumelle, Maewenn s’amusaient dehors.

 

Non mais je rêve ! Maman prenait sa défense. Et il me semblait bien avoir surpris un regard entendu entre Aldéric et elle. Il faudrait que j’éclaircisse cette histoire.


Maman et moi nous rendîmes, ensuite, chez Lilith et Corentin, qui habitaient la maison voisine de celle d’Aldéric et Angela. Ils rentraient tout juste chez eux, et furent heureux de nous voir.


Léandre nous interrompit. Il voulait rentrer chez Mamie (qui s’était excusée car elle devait retrouver une amie).


Vendredi soir. Je finissais mes devoirs pendant que Maman apprenait à Léandre les jeux de cubes.

 

J’étais fascinée de voir combien il comprenait vite.

-          Ça y est Mamie, z’ai tout fini !

-          C’est vraiment toi le plus fort, alors !

 

Après mes devoirs, je le fis manger. Encore des nuggets ! Mon fils ne se nourrissait que de malbouffe, et pour moi qui aimait cuisiner, c’était un désespoir.

 

Samedi.

Le lendemain matin, je retrouvai Maman au petit déjeuner. Léandre dormait encore.

-          J’ai trouvé ces cookies dans le frigo. Je me suis servie.

-          Tu as bien fait.

 

-          Ils sont vraiment bons.

-          Pas aussi bons que ceux que faisait ton père. Et pourtant, j’ai pris sa recette.

 

-          Mamounette ? J’aurais un service à te demander.

-          Dis-moi, mon ange.

 

          Voilà, il y a la fête des jeux de Britechester, cet après-midi et une soirée au pub du campus, ce soir...

-          Et tu aimerais bien que je te garde Léandre ?

 

-          Oui. Christian a proposé de venir me chercher. Il me ramènera aussi.

-          Mais bien sûr que je vais le garder. Il est vraiment trop chou, ce petit.

 

-          Je risque de rentrer très tard, dans la nuit...

-          Tu as raison. Il faut t’amuser. Et moi, j’adore m’occuper de mon petit-fils.

 

Christian vint me chercher en début d’après-midi. Il était un peu en avance.


Nous nous étions installés au salon, et Léandre s’était sagement assis à côté de nous, pour jouer, lorsque Maman arriva.

-          Alors comme ça, tu emmènes Cass en sortie ?


 Depuis mon accouchement, et surtout, depuis qu’ils se relayaient pour garder Léandre, Maman et Christian en étaient finalement venus au tutoiement.

-          Oui, je pense que ça va lui faire du bien de faire un peu la fête, et de voir des adultes.

J’étais bien de leur avis. Voir du monde me ferait du bien. J’avais besoin de me sortir la tête des études et des couches, les deux principales activités auxquelles je me livrais depuis la naissance de mon fils.

 

Il y avait toujours autant de monde à la fête des jeux, mais aujourd’hui, il y avait beaucoup d’étudiants de Foxbury.

 

La bagarre entre mascottes m’avait donc parue inévitable dès le début.

 

Le soir, comme prévu, on se retrouva au pub. J’étais tellement contente d’être avec mes amis que j’entonnai une tournée générale, en entrant dans notre bar préféré.

-          Tu nous gâtes dis-donc ! me sourit Angela.

 

Marc était de son avis :

-          Profitons-en alors !

 

Il y avait encore un nouveau barman. Depuis qu’Inès avait définitivement démissionné, le Pub O ’Poivre n’arrivait pas à trouver un employé stable.

 

Je crois que nous bûmes jusqu’à deux heures du matin, enfin, surtout moi. Christian proposa plusieurs fois de me ramener, mais la dernière fois, son ton fut sans appel.

-          On rentre ! me dit-il sur un ton que je ne lui reconnaissais pas.

 

Avec le recul, j’admets qu’il avait eu raison d’insister pour me reconduire à la maison, car je n’avais pas les idées très claires :

-          Et voilà, on est arrivés ! Je crois que je suis un petit peu pompette.

 

-          Tu as un petit peu forcé sur la bière. Mais ce n’est pas bien méchant. Je ne voulais pas que tu ailles plus loin. Tu l’aurais regretté, demain matin, pour Léandre.

-          Tu ne m’en veux pas alors ?

 

-          Pourquoi t’en voudrais-je ?

-          Tu avais l’air en pétard tout à l’heure, quand tu m’as dit qu’on rentrait.

 

-          Pas du tout. Je voulais juste rentrer. Et j’ai passé une très bonne soirée.

-          Moi aussi.

 

Sans que je ne m’y attende, Christian me prit doucement les mains. Le ton de sa voix avait changé. Il était plus doux.

-          D’ailleurs, je passe toujours de très bonnes soirées lorsque je suis avec toi.

-          Christian ? fis-je, étonnée.

 

Mais que faisait-il ? Je devinais la suite, l’attendais, les jambes tremblantes, mais nous n’avions jamais eu ce genre de rapports. Tout cela n’avait existé, jusque-là, que dans ma tête de rêveuse.

-          Et je passe aussi de très bonnes journées, ou de très belles matinées, quand tu es là, continua-t-il.

 

Je n’avais jamais espéré ce qui était en train de se passer et, en cet instant, mes oreilles bourdonnaient et mon cœur battait la chamade. Christian ne cessait de me parler. En fait, je crois que rien n’aurait pu l’arrêter, si ce n’est moi.

-          Je suis vraiment heureux lorsque je suis près de toi, vraiment très heureux.


-          Tu es une femme merveilleuse, et tellement courageuse.

-          Christian...

 

-          Cassandre... Il y a longtemps que je voulais te le dire ...

 

-          Je t’aime

-          Oh...

J’étais complètement démunie face à cette déclaration inattendue. Les mots auraient dû surgir... J’avais attendu ce moment si longtemps... mais ils ne venaient pas.

Christian effleura ma jour, de ses lèvres...

 

... puis il m’embrassa.

 

-          Christian...

 

J’étais complètement engourdie par ce baiser magnifique, mais je finis par me ressaisir :

-          Tu as dit que tu m’aimais ?

-          Oui. Je t’aime Cassandre, me répondit-il simplement.

 

-          Oh moi aussi... Moi aussi, je t’aime.

J’avais réussi. J’avais pu lui exprimer l’amour que j’avais pour lui, depuis toutes ces années de fac.

 

Lorsque nous finîmes par nous lâcher, Christian m’embrassa une nouvelle fois, me lança une invitation à déjeuner pour le lendemain, puis s’en alla. Par égard pour Maman, il avait refusé de rentrer dans la maison.

 

Je me sentais si heureuse.

 

Mon rêve le plus fou s’était réalisé. Celui d’être aimée de Christian. J’avais hâte de tout dire à Maman.

 

Dimanche. Je me levai le lendemain de très bonne heure. Il faut dire que je n’avais pas beaucoup dormi. Christian avait agréablement hanté mes pensées.

Léandre dormait encore.

 

J’étais tellement absorbée, à me refaire rejouer la scène de la nuit dernière, que je ne l’entendis pas se réveiller.

-          Maman !

 

-          Ouh mais tu m’as fait peur toi, petit garnement !

-          Pourquoi t’es assise sur mon lit ?

-          Parce que je te regardais dormir.

-          Tu me regardais pas quand j’ai ouvert mes yeux.

 

-          Et si nous allions prendre ton bain ?

-          D’accord.

 

-          Alors, ça s’est bien passé avec Mamie, hier ?

 

-          Ouiiiii. Y’a Maewenn et Yann qui sont venus jouer. Et Déric, le papa aussi.

-          Aldéric a joué avec toi ?

 

-          Non. Il parlait avec Mamie d’un truc qui s’appelait lélu..

-          Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit ?

 

-          J’ai joué avec Maewenn et Yann. C’était super !

-          Doucement, Chenapan. Tu m’éclabousses !

 

-          Ils sont trop super.

-          Et bien, ça me fait plaisir que tu te sois fait un copain et une copine.

 

-          Allez, on va descendre voir Mamie maintenant.

 

La première chose que je racontai à Maman fut ma soirée et le baiser de Christian.

-          C’était irréel. J’en ai encore le ventre tout drôle.

-          C’est l’amour, ça, ma chérie.

 

Je lui demandai ensuite de me garder Léandre pour le déjeuner, et pour le soir, car j’avais prévu de faire un petit dîner chez moi pour la fin de nos études. Le semestre se terminait dans une semaine.

Maman se réjouissait d’avoir son petit-fils, une nouvelle fois, pour elle toute seule.

 

Puis j’attaquai un sujet plus délicat, alors qu’elle me parlait encore de notre bout de chou.

-          On s’amuse tellement bien, Léandre et moi.

-          Mamounette, il y a une chose dont je voudrais te parler. Léandre m’a dit qu’Aldéric était venu ici...

 

-          Oui. Je l’ai invité avec les jumeaux. Les trois petits se sont bien amusés ensemble.

-          Léandre m’a dit que vous aviez discuté de l’élue, tous les deux. Je ne comprends pas.

 

-          Léandre a dit ça ? Il va falloir que je fasse attention à ce que je dis, devant ce petit futé.

-          Tu admets donc que vous avez parlé de ça ? Mais comment est-ce possible ? Aldéric est donc au courant, pour nous ?

 

-          Oui, depuis très longtemps. Je vais tout te dire.

-          J’aimerais bien, oui.

 

-          Tu sais que mon père était directeur du BPEH, n’est-ce pas ? Ma cousine Céline, la mère de ton cousin Corentin, avait pris sa relève, et lorsqu’elle est décédée, il a fallu lui choisir un successeur. Ce ne fut pas chose facile, à l’époque.

-          Ne me dis pas que c’est Aldéric. Papi voulait que la direction du BPEH reste dans la famille, il me semble.

 

-          Aldéric est effectivement à la direction du BPEH. Mais notre cousin Corentin est, lui, directeur de la S.I.M.S. A eux deux, ils veillent à la sécurité de la famille, de la mission, et sur les changements opérés dans le monde.

-          Ben ça alors... Mais pourquoi Aldéric ? Je sais qu’il est le meilleur ami de Corentin, depuis toujours. Mais c’était risqué. Il n’est pas de notre famille. Il pourrait nous trahir.

 

-          Cousine Céline ne le voyait pas ainsi. Elle a décidé de lui faire confiance, et l’a même formé. J’avais confiance en Céline. Je choisis donc d’accepter Aldéric comme successeur. Et je n’ai pas eu à regretter de lui faire confiance jusque-là.

-          Très bien. Je ferai de même, dans ce cas. Mais pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?

 

-          Céline m’avait fait promettre de ne rien dire. Les agents secrets devaient rester secrets, et l’Elue ne devait pas savoir qui la protégeait. Trop de monde a été au courant par le passé, et c’est à cause de cela que l’on peut mettre la famille en danger.

-          Si Léandre ne vous avait pas entendu parler, tu ne m’aurais donc jamais rien dit ?

 

-          Non, ma chérie. Et maintenant, il va falloir que je prévienne Aldéric et Corentin que tu es au courant. Et ils ne vont pas être contents.

-          Je te signale qu’Aldéric est fautif, tout autant que toi ! Il n’avait qu’à être plus discret.

 

Je rejoignis Christian au restaurant vers midi trente.

-          Ça me fait tout drôle d’être ici avec toi... pour un rencard...

-          Comme tu es belle. Je ne me lasse pas de te regarder.

 

-          Et c’est si bizarre de t’entendre me parler de cette façon. Mais tellement agréable.

-          C’est bizarre, parce que nous avons longtemps eu une relation différente.

 

Christian s’interrompit, puis me regarda, inquiet :

-          Mes mots te gênent-ils Cassandre ?

 

Mais il se trompait.

-          Oh non... Ils me touchent profondément. Je les adore.

 

C’est ce moment que choisit Alexis, notre camarade de fac, pour venir prendre notre commande.

-          Alors les tourtereaux ? Vous avez choisi ?

 

Je n’arrivais pas à détacher mes yeux de Christian, si bien que c’est lui qui donna les intitulés de nos plats à Alexis.

 

Lorsqu’il repartit, nous ne pûmes nous empêcher de rire :

-          Et bien je pense que tout le campus sera au courant pour nous, dès demain.

-          Il y a des chances !

 

-          Comme je suis heureux ! Lorsque je t’ai dit que je t’aimais, je ne m’attendais pas du tout à ce que tu me répondes que tu m’aimais aussi... C’était inespéré.

-          Je t’aime, moi aussi, depuis longtemps...  Mais je n’aurais jamais osé te le dire, lui répondis-je. J’ai rêvé tellement de fois que tu m’embrasses.

 

-          Nous aurions pu rester longtemps comme ça, sans oser, toi et moi.

-          C’est certain.

 

-          Nous sommes deux grands timides finalement. Pourtant, nous nous connaissons très bien.

-          Trop bien peut-être.

 

-          Oh, ça roucoule par ici...

Alexis venait de nous apporter nos plats.

-          Ne l’écoute pas, Cassie.

-          Je n’y compte pas.

 

-          Tu as invité beaucoup de monde, ce soir ? me demanda Christian, sautant du coq à l’âne.

-          Non. Seulement Marc, Daniel, Jade et Angela.

 

-          Je croyais que tu voulais inviter Alexandra, Henri et Stéphane.

-          C’est le week-end de trois jours. Il y en a beaucoup qui restent dans leur famille jusqu’au bout. J’avais aussi prévu Emilie et Anaïs, mais elles ne seront pas là non plus. Ce sera une petite soirée à six.

 

Le repas touchait à sa fin. Et mon serveur habituel fit finalement son apparition.


Heureusement, mes paroles suffirent à apaiser les deux rivaux, qui s’éloignèrent, chacun de leur côté.

 

Christian m’embrassa alors.

 

Son baiser me fit chavirer.

-          Comment arrives-tu à me faire autant d’effet, lui demandai-je. C’est quoi ton secret ?

-          Je t’aime, tout simplement, d’un amour incommensurable.

 

Je me serrai alors contre lui, pour sentir sa chaleur, et ses bras autour de moi :

-          Moi aussi je t’aime.

 

-          Tu ne m’avais pas dit que tu étais populaire dans ce restaurant, petit cachottière !

-          C’est un secret de famille...

 

Nous avions passé l’après-midi à nous promener en amoureux le long des canaux de Windenburg. Puis nous avions rejoint ma petite maison, car j’avais un carré d’agneau à préparer.


-          Ça sent divinement bon. J’en ai l’eau à la bouche.

-          C’est la troisième fois que je fais cette recette. J’espère que cette fois, il sera parfait.

 

Tout le monde avait l’air de trouver ça très bon, mais je savais que mon carré manquait encore de « quelque chose ». Je ferai mieux la prochaine fois.

 

Mes invités s’étaient resservi, et certains commençaient à se lever de table pour manger. L’atmosphère était conviviale et détendue.

 

Jade avait même allumé la télévision.


Lorsque je rentrai à la maison, Maman n’était pas couchée. Et Léandre non plus d’ailleurs. Ils avaient décidé de m’attendre.

-          Alors, ta soirée ?

 

-          Géniale, mais un petit bémol avec mon carré d’agneau. Je m’améliore cependant.

-          Ah oui... Le carré d’agneau... Ça peut vous gâcher une soirée, ça...

 

-          Mamounette, ne te moque pas de moi, s’il te plait.

-          Parle-moi donc de ton déjeuner avec Christian, alors ! J’espère que ça s’est mieux passé. Les plats étaient à ton goût ?

 

-          Mamounette, tu n’es pas très gentille, là...

-          Ecoute-toi, alors. Je te demande comment s’est passée ta soirée, et tu me parles de ton carré d’agneau. Avoue que c’est risible.

 

Maman me prit dans ses bras puis alla jusqu’aux lavabos.

 

Lorsqu’elle revint, elle souriait toujours :

-          Je te charrie mais ça me fait plaisir de te voir avec ce visage lumineux. Je te sens heureuse.

-          Et je le suis.

 

-          C’est Christian qui t’a redonné cet éclat, ma chérie.

-          Sûrement, oui. Si tu savais comme je l’aime.




Crédits :

La maison d’Aldéric est une création de Becca2400 que vous trouverez sur la galerie, sous le nom de « Place des barbecues »

La maison de Corentin et Lilith est une création de ssmorqi que vous trouverez sur la galerie, sous le nom de «Les tuyas »

 

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