G7/ Chapitre 3 - Des parents très occupés (part.1/2)
- Nathalie986
- 29 mars
- 6 min de lecture
Ce soir-là, nous sortîmes en famille pour faire un karaoké dans le quartier de la mode, avec Papa, Maman et Morgane. Nous avions même emmené Rose car ma petite sœur avait promis de s’en occuper.
Je m’étais inscrit au concours de karaoké, mais avant qu’il ne commence, je m’y amusai en amateur et je chantai avec ma femme. J’adorais chanter avec elle.

Et ce soir-là, Maewenn et moi avions fait une très belle prestation, devant les yeux éblouis de notre fille.
- C’est Papa et Maman !
- Oui. Tu as vu comme ils chantent bien ! lui disait Morgane, qui l’avait accompagnée devant la scène.

Une fois notre chanson terminée, nous laissâmes Morgane se dépatouiller avec notre fille qui voulait absolument tenir le micro, et nous nous approchâmes du bar afin de nous y désaltérer. Le chant, ça donnait soif.


Notre première fan, sans doute... Maewenn la remercia.

Cette soirée s’annonçait bien. En plus, Morgane s’occupant de Rose, nous n’avions pas l’esprit encombré à sa surveillance...

...et nous pouvions profiter pleinement de chaque instant.




- Qu’est-ce que tu veux boire, Samuel ? disait une voix féminine, derrière nous.
- Je ne sais pas trop. Je me demande ce que mon père vient faire ici, c’est tout...

Nous étions tellement occupés à discuter que nous ne vîmes même pas Morgane s’éloigner avec Rose.


Lorsqu’elle arriva sur le trottoir, devant le club, elle n’aperçut, nous dit-elle, qu’un père de famille, discutant avec son fils.

Alors, lorsqu’il lui proposa de garder sa nièce, pendant qu’elle faisait un tour rapide aux toilettes, elle ne se méfia pas. Après tout, il n’avait pas une crête verte sur la tête, lui !


A l’intérieur du club, Christian nous alerta...
- Où est Rose ? Je viens de voir Morgane partir au toilettes, seule.

Nous nous apprêtions à nous lever, lorsque Morgane sortit des toilettes et vint s’asseoir avec nous...
- Morgane, tu as fait quoi de ma fille ? lui demandai-je, en essayant de rester calme.

- T’en fais pas, me répondit ma sœur. Elle est dehors avec un petit garçon et son Papa. Je bois juste un verre, et j’y retourne.
- Quoi ? Mais tu es folle ou quoi ? Tu as laissé notre fille à un inconnu ?

Quelle inconscience ! Et, en plus, elle me prenait de haut !



Ne voyant pas Morgane revenir, j’’avais décidé d’aller voir ce qu’il se passait... Je reconnus tout de suite l’homme qui se tenait auprès de ma fille.


La seconde d’après, Caleb avait disparu.
- Je suis désolée... me dit Morgane. Ils discutaient ensemble... J’ai supposé que c’était son père...
- Tu as supposé ?!! Mais enfin, tu as confié Rose à un inconnu !
J’étais hors de moi.

- Ne me crie pas dessus, je t’en prie...
- Mais si ! Il aurait pu se passer n’importe quoi ! T’es inconsciente ou quoi ? Elle a trois ans, nom d’une pipe !

- Je suis désolée, Léandre...
Je me calmai. Je vis que Morgane avait les larmes aux yeux.
- Ok...

Elle ne faisait pas la maline pour une fois, elle était sincèrement désolée.
- Crois-moi, si je pouvais revenir en arrière, je ne referai pas la même erreur.
- J’en suis sûr. Calme-toi, tu veux. Je vais aller chercher Maewenn, et lui dire qu’on s’en va.

- Tu vas en parler à Papa et Maman ?
- Non. Ni même à Maewenn. Tu l’as laissée à un gentil Papa avec son fils, c’est tout. Rien d’alarmant.

- Merci Léandre. Même si je sais que maintenant, tu ne me laisseras plus garder Rose...
- Au contraire, tu la garderas encore. Je suis certain que cette histoire t’aura fait réfléchir. Et tu es ma sœur. Je t’aime, et tu as le droit à une seconde chance. On fait tous des erreurs quand on est ados.

Cet après-midi-là, il faisait beau. Papa et Maman avait gardé Rose, pendant que Maewenn et moi avions fait une sortie au spa en amoureux. Nous revenions la chercher mais notre fille semblait ne pas vouloir partir.




Rose s’était mise à pleurer...


Deux ans plus tard...
Rose venait d’avoir cinq ans. Elle était devenue une bambinette indépendante, nettement moins accrochée à nos basques qu’elle ne l’avait été par le passé.
Elle s’occupait toute seule dans sa chambre, jouant sur sa tablette, ou parlant à un ami imaginaire...

Elle allait sur le pot sans nous solliciter, et se servait les plats pour enfants que Maewenn lui avait préparés, dans le frigo. Je pense que c’était une bambinette très intelligente qui avait compris que Papa et Maman étaient des parents très occupés.

Grâce à cela, nous pouvions vaquer à nos occupations plus sereinement. J’avais même recommencé à jouer de la guitare, chose qu’il m’avait été très difficile de faire lorsque Rose apparaissait constamment pour me distraire.

Ce matin-là, lorsque Maewenn et moi nous levâmes, nous découvrîmes un paysage féérique.
La neige était tombée toute la nuit et recouvrait San Myshuno d’un manteau blanc.
- Et si nous allions faire un tour ? Le quartier des épices, ça te tente ?

Lorsque nous arrivâmes, nous fûmes émerveillés par la voix d’une chanteuse de rue qui jouait tout aussi magistralement du violon.
Nous nous arrêtâmes un long moment pour l’écouter...

...puis j’allai jeter un pièce pour la chance dans la fontaine à souhait.
- Puisse notre amour être toujours aussi puissant dans les années à venir !

Ma femme m’entraîna ensuite vers un kiosque de nourriture et nous commanda deux currys.
- Waow ! C’est bon mais ça arrache !!!

Le fleuve de San Myshuno avait presque complètement gelé.

J’y accompagnai ma tendre épouse... Ce paysage magique se prêtait complètement à une démonstration romantique.

Elle me parla d’une conversation qu’elle avait eue avec ma mère, à propos des écrits sur la famille, ceux de mon ancêtre Olivier, dédiés aux enfants, et enfin, toutes les biographies écrites depuis Perrine, notre fondatrice. Elle me demanda si je souhaitais continuer à écrire ces biographies, ou les livres pour enfants...
- Non, je n’y tiens pas particulièrement. Pourquoi ?
- Parce que j’aimerais écrire la suite de ces biographies, tout comme les histoires dédiées aux enfants. Cela me plairait beaucoup.

- Je ne suis ni Elue, ni Protecteur. Ce serait ma façon de participer à votre histoire. Je suis ta famille, n’est-ce-pas ?
- Oui, tu l’es. Et cela me fait très plaisir que tu t’impliques ainsi. Alors, écris. Je t’y encourage.

Ce mois-là, Maewenn avait prévu d’inviter nos deux familles à tour de rôle. Elle commença par la sienne. Ce soir-là, malheureusement, je fus retenu par le travail.

Mon beau-père et ma belle-mère étaient là, Aldéric et Angela, bien sûr, mais aussi Lilith, la tante de ma femme, et son mari Corentin qui n’était autre que mon arrière-arrière-petit cousin. Ils n’avaient pas emmené leurs enfants. Les deux jumelles avaient bien vieilli...

Aldéric était différent lorsque Corentin était avec lui, plus jovial, plus enclin à la plaisanterie.

Ce soir-là, c’est ma famille que nous recevions. Rose insistait pour que je lui fasse un câlin, mais nous n’avions pas le temps.
- Papa, papa, on joue ensemble ?

- Pas maintenant, ma puce. On attend Papi Christian et Mamie Cassie. Et il va falloir aller te coucher.

- Voilà, le poulet est dans le four.
- Il est drôlement gros ton poulet !
- Bien sûr, c’est un poulet fermier. Je l’ai eu dans une petite ferme de Windenburg. Il fallait qu’il y en ait pour tout le monde.

- Moi aussi, j’aime le poulet, nous dit Rose.
- Mais toi, tu as déjà mangé ma puce. Je vais faire en sorte de t’en garder pour demain.

- Il faudrait lui prendre le bain, d’ailleurs, me rappela Maewenn. Moi, je ne peux pas, je surveille la popotte.
- Quoi, maintenant ?
- Oui...

Ouf, je fus sauvé par la sonnerie du téléphone...
- Allô, oui ?... Bien sûr Papa, pas de problème... Mais non, pas du tout. Venez maintenant.

- Papa et Morgane sont allés se balader dans San Myshuno et ils sont arrivés dans le quartier chic. Ils voulaient savoir s’ils pouvaient venir tout de suite, même s’ils sont en avance. Je leur ai dit que oui. Rose prendra son bain un autre jour.

- Tu as bien fait. Ta mère n’est pas avec eux ?
- Non. Elle travaillait. Elle arrivera comme prévu, j’imagine.

Papa et Morgane arrivèrent cinq minutes plus tard. J’avais échappé au bain de Rose...


Maman était arrivée quelques trente minutes plus tard, pimpante et resplendissante, comme si elle n’avait pas travaillé en cuisine, toute la journée.

Maewenn alla coucher Rose puis nous passâmes à table.
Ma femme expliqua à Maman qu’elle souhaitait continuer les écrits de la famille : les histoires pour les enfants mais aussi, les biographies.







Le repas se termina dans la convivialité. Tout le monde était heureux que Maewenn se lance dans la suite des histoires de notre famille.

Ce jour-là, Maewenn et moi étions descendus de notre tour, pour montrer à Rose comment faire un bonhomme de neige.

Mais notre fille préféra aller jouer toute seule dans la neige. Elle rigolait toute seule tandis que, nous aussi, nous amusions beaucoup.

Et lorsqu’on finit...


Je conduisis donc ma femme et ma fille dans le quartier de la mode, afin de découvrir ce qu’était cette convention. Maewenn se lança, à l’aise, sur l’un des plateaux de jeu.

Et je ne tardai pas à suivre son exemple. Je voulais moi aussi, vivre cette expérience de jeu en trois dimensions.

Mais ne pouvant laisser Rose seule plus longtemps, nous sommes allés admirer les fusées avec elle. Notre fille était très intriguée par ces grosses machines qui pouvaient aller dans l’espace, et nous avons tout de même passé un moment tous les trois.

Hum, premier véritable contact entre Rose et Caleb...quelque chose se trame et j'ai vraiment hâte de voir de quoi il s'agit 😉 En attendant, Léandre semble bien progresser dans ses objectifs!
Les Chevalier ont donc trouvé leur nouvelle biographe 😊 la relève est assurée, d'autant que Maewenn semble très motivée ! Elle m'a tout de même l'air (tout comme Léandre d'ailleurs) un peu dépassée par l'éducation de Rose. J'espère que la petite ne va pas trop pâtir des ambitions de ses parents.
Heureusement qu'il n'y a rien eu de grave mais Morgane a un peu beaucoup fait n'importe quoi, à confier sa nièce à cet inconnu-heureusment-pas-si-inconnu-que-ça 😅 C'est tout de même étrange, tout ce qui se passe... Il doit donc bel et bien y avoir une rencontre entre Rose et Caleb (après tout, la G8 n'est plus très loin maintenant !) mais "pas aussi tôt" ? Quelle peut bien être la…