G1/ Chapitre 3 : Vie de famille et fin d'études
- Nathalie986
- 11 sept. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 oct. 2022
Victor et Karine se sont mariés un soir d’automne, dans l’intimité et la simplicité

Victor avait ensuite emmené sa jeune épouse, vers Sulani, pour un court voyage de noces, car les vacances, pour le moment, n’étaient pas encore au programme.

Elle avait beaucoup aimé cette ville merveilleuse du bord de plage, et surtout, sa cascade.

Puis, de retour de leur séjour, Karine avait annoncé à Victor qu’il allait être papa.

Rien n’aurait faire plus plaisir au jeune homme. Sa femme était faite pour lui. Elle s’entendait déjà très bien avec Coton, le lama devenu marron, grâce à la crème anglaise d’Agatha, et quelques chocobaies du jardin.

Et elle était toujours fière de lui, Karine ! Elle le trouvait courageux et travailleur, le définissait comme un homme qui se donnait les moyens d’obtenir ce qu’il voulait, et le remerciait chaque fois qu’il améliorait leur petite maison.

En plus, qu’est-ce qu’ils s’amusaient, tous les deux ! La vie avec Karine était vraiment facile.

Elle lui donnait toujours un coup de main lorsqu’il était occupé ailleurs.

Et l’accompagnait même lors de certains de ses petits boulots.

Et puis, le grand jour arriva. Ils n’avaient plus le temps d’aller à l’hôpital, alors Karine accoucha à la maison.

Victor avait été un peu paniqué, au début, à l’idée de mettre au monde leur bébé, mais il s’en était très bien sorti, et Juliane avait vu le jour sans encombre.

La vie avait ensuite repris son cours normal, enfin presque, puisque trois personnes habitaient, à présent, la micro-maison de Victor.

Mais cette vie en communauté s’organisait bien. Karine s’occupait de la maison et de Juliane, tandis que lui-même cherchait de nouveaux plants pour le jardin, troquait, acceptait des commissions et étudiait sans répit pour boucler son troisième et dernier semestre.



Le plus beau moment de la journée restait celui où il pouvait tenir sa fille dans les bras. Il était conscient de ne pas lui consacrer beaucoup de temps, mais il espérait que ce ne serait plus le cas, une fois qu’il aurait achevé ses études et qu’il aurait un vrai travail, avec un vrai salaire.

Un soir, Karine était venue le trouver, toute contente. Elle lui avait donné quelques conseils avisés sur sa présentation, puis elle lui avait annoncé une bonne nouvelle.

- J’ai réussi à déplier le canapé-lit !
Cette phrase sonnait comme une victoire. Elle embrassa son mari et le conduisit à l’intérieur.

- Mais comment c’est possible ? J’ai essayé encore ce matin, et ça ne fonctionnait pas.
- Il faut croire que nos éoliennes et nos panneaux solaires nous fournissent suffisamment d’électricité !
Cette nuit-là, le jeune couple s’endormit d’un sommeil de plomb, emmitouflé dans leurs couvertures, et bien au chaud dans leur petite maison.

Le lendemain matin, en allant récupérer, dans le débarras, la cafetière qu’il avait trouvé dans une benne, Victor eut la surprise de voir que le sol était couvert de neige. L’hiver n’était pas en retard.

Il nettoya et répara l’objet, puis prépara un bon café tandis que Karine grillait des toasts. Une bonne nuit de sommeil devait être suivie d’un bon petit déjeuner. Et, en plus, ça sentait bon le pain grillé et le café, dans toute la pièce.

Victor et Karine ne s’étaient pas sentis en aussi grande forme depuis longtemps. La jeune femme, qui était toujours porteuse de bonnes idées, mais aussi ancienne fabricante fabuleuse, encouragea même son mari à fabriquer d’autres meubles. Depuis qu’il avait créé le guéridon et la lampe de bureau, ce dernier ne s’était pas essayé à d’autres créations, à part un tapis.

La fin du semestre approchait, à vitesse étonnante, lorsque Juliane fêta son anniversaire.

Pour l’occasion, ses parents lui avaient acheté un joli lit.

Et Victor lui avait offert une poupée qu’il avait trouvée dans une benne, il y a bien longtemps de cela.
La petite bambinette ne s’en séparait jamais.


Cette fois, il fallait mettre les bouchées doubles, les derniers examens étaient proches, et ce n’était pas le moment de se laisser abattre.
Victor s’exerça à présenter sa thèse devant Karine, qui approuva des deux mains.

Il passait la plupart de son temps à la bibliothèque, pour peaufiner les derniers détails de sa dissertations. Les journées étaient très longues et passaient beaucoup trop vite.
Il mit le point final à son devoir, en se disant qu’il ne pourrait pas mieux faire. Les mots dansaient sur l’écran, sa vue se brouillait, et ses yeux pleuraient à force de bailler.

Heureusement, lorsqu’il rentrait, et qu’il n’était pas encore trop tard, Juliane l’attendait pour lui parler de sa journée. Elle était vraiment belle, la vie racontée par sa fille, une bambinette bavarde, et émerveillée de tout.

Le foyer avait investi dans une station de pétillerie. Aux dire de Mary Greenburg, et Victor lui faisait confiance, les jus de fruits les plus prisés pouvaient se vendre des fortunes.

Karine, elle s’était lancée dans la fabrication de petits objets en bois. Elle reconnaissait qu’elle préférait laisser à son mari, la fabrication du mobilier. Une scie, un marteau et un crayon, lui suffisaient amplement pour faire naître des petits objets de toute sorte.

Et elle les revendait un bon prix, au milieu des jus de fruits, et des bouquets de fleurs.

Le jour du tout dernier cours de Victor, elle l’avait attendu avec un gâteau et des bougies, car son mari n’allait pas seulement fêter la fin de ses études, il fêtait également son anniversaire.

Il ne lui restait plus qu’à obtenir son diplôme. Mais le bilan de sa scolarité étant excellent, Victor le savait déjà dans sa poche.

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