G2/ Chapitre 13 - Une vie simple
- Nathalie986
- 19 févr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 févr.
Phoebe avait attendu son anniversaire toute la journée. Elle avait hâte de grandir, d’aller à l’école, d’apprendre de nouvelles choses, et de se faire plein d’amis.


L’école lui plaisait beaucoup. Elle avait énormément de facilité avec les mathématiques et les sciences, mais elle éprouvait des difficultés en simlish et nous devions, Louis et moi, lui apporter fréquemment notre aide afin qu’elle puisse conserver la moyenne.

Notre fille aimait toujours jouer dans les tas de feuilles, alors, souvent, elle se proposait pour ratisser le jardin. Avec ces feuilles tombées au sol, elle érigeait de véritables montagnes colorées pour ensuite jouer dedans pendant des heures.

Elle montrait le plus grand intérêt pour notre vie autarcique, s’attachant à aider au jardinage ou à la cuisine, et elle posait énormément de questions plus pertinentes, les unes que les autres, sur la meilleure façon d’agir afin de préserver notre mode de vie.

Certes, Phoebe avait été sensibilisée à l’écologie et à la préservation de la nature en général, dès son plus jeune âge mais elle apprenait au fur et à mesure, et parfois, ses petites erreurs pouvaient avoir des conséquences inattendues.

L’hiver avait fini par arriver sur Glimmerbrook, encore plus rude que l’hiver précédent. Nous fûmes alors tous heureux de trouver toutes les conserves que j’avais pu réaliser avant qu’il ne s’installe vraiment, et qui me permettaient de proposer à ma famille des plats d’hiver réconfortants.

Nos activités extérieures furent considérablement ralenties par le gel et le froid, mais je n’oubliais jamais de nourrir Toudoux, notre lama préféré. Phoebe s’était découvert, cet hiver-là, une vraie passion pour la réalisation des bonhommes de neige. Ils avaient envahi tout notre jardin.


Et notre fille, très affectueuse envers nos poubelles, ne manquait jamais de les présenter à chacun d’entre eux.

Chaque jour, nous sortions pour prélever de la neige destinée à faire gonfler notre réserve d’eau. Notre fille nous aidait volontiers, trop heureuse de participer à cette tâche essentielle de notre journée. Elle s’appliquait même à tasser la neige dans chaque seau qu’elle remplissait « pour qu’on ait plus d’eau » disait-elle.

Le soir, nous restions bien au chaud à la maison et vaquions à nos occupations, tout en discutant de notre journée. Généralement, Louis regardait un documentaire animalier à la télé, tandis que je faisais du point de croix et que Phoebe dessinait, ou jouait avec la poupée que Maman lui avait tricotée, poupée qui ne la quittait jamais.


Lorsque la neige cessa de tomber, nous nous rendîmes à Evergreen Harbor afin de faire un peu de recyclage et de récupérer quelques trouvailles dans les bennes.
Phoebe adorait Evergreen Harbor. Elle aimait particulièrement se rendre sur les passerelles métalliques et regarder l’eau s’écouler du barrage.


Mais son passe-temps préféré restait l’exploration de sa benne préférée à la recherche de nouveaux trésors. Elle trouvait très astucieux de redonner une nouvelle vie à des objets que d’autres avaient abandonné.

Ce jour-là, elle revint avec un ordinateur que j’entrepris de réparer pendant que Louis nous jouait un morceau de guitare. Phoebe m’observa attentivement, et me questionna vivement sur la façon dont je m’y prenais. Elle souhaitait tout savoir pour pouvoir, à son tour, bricoler lorsqu’elle serait plus grande.
J’en profitai pour lui expliquer que son ordinateur subirait une seconde intervention afin qu’il soit plus économe en énergie.

Elle m’avait évidemment encore posé plein de questions, puis m’avait chaleureusement remerciée, pour la réparation de son ordinateur, mais également pour toutes les explications que je lui avais données.

Louis et moi étions ébahis par la vitesse à laquelle Phoebe s’était approprié cet ordinateur et avait réussi à la maîtriser.

Elle avait déjà trouvé le moyen de chatter avec Michel, le fils de ma meilleure amie Aurélie Scott et de son mari Kohei Matsumoto. Et elle semblait bien s’amuser.

Phoebe aimait se sentir entourée de sa famille. Elle avait d’ailleurs installé l’établi de petit scientifique que nous lui avions offert pour son anniversaire, non loin du barbecue. C’était là que je mettais au point mes potions et mes remèdes, et nous pouvions ainsi partagé nos expériences respectives. J’aimais chaque instant que je partageais avec ma fille.

L’intérêt sincère que Phoebe portait à notre mode de vie finit par m’inspirer, et j’avais décidé de me lancer dans l’écriture d’un livre de cuisine que j’avais intitulé provisoirement « Vie Simple ». Il prônait les bienfaits des produits issus de nos propres cultures. Je donnais, dans mon livre beaucoup de conseils, mais surtout des recettes de mon cru, des recettes de cuisine, bien sûr, mais également mes recettes de remèdes, de sauces et de conserves.

Ma recette du gâteau au miel, fourni par mes merveilleuses abeilles, figurerait en bonne place sur la page de couverture, lorsque j’en aurai achevé l’écriture.

Nous avions invité, pour le réveillon de Noël, mon amie Aurélie avec son mari Kohei, et leur fils Michel.

Et nous avions eu la surprise de voir arriver le Père Hiver dans notre jardin. Nous n’avions pas de cheminée mais il semblerait que le vieux monsieur tout bleu ait tout même réussi à trouver le chemin de notre maison.

Si nous avions été surpris par son arrivée, le Père Hiver fut également surpris par l’accueil de notre fille qui avait emballé, dans une jolie boîte, une décoration de Noël qu’elle avait fabriquée de ses mains. Elle y avait ajouté quelques conserves faites maison. Le Père Hiver reçut ses présents avec émoi, et il l’embrassa.

Il passa la fin de la soirée avec nous et nous nous amusâmes beaucoup. Avant de nous mettre au lit, j’offris un bon vin chaud aux adultes et du chocolat chaud aux enfants. Nous terminâmes ainsi notre réveillon. Une odeur réconfortante d’épices et de cannelle flottait dans l’air.

Le lendemain matin, je m’étais levée de bonne heure pour nourrir notre lama, et j’en profitais pour ramasser les perce-neige qui étaient sortis de terre cette nuit. Le Père Hiver se tenait derrière moi.

Il avait passé la nuit dans notre tente, au fond du jardin, après avoir terminé sa tournée, et avait, m’a-t-il dit, discuté avec l’un des bonhommes de neige de Phoebe.

Il était resté pour me remercier de mon accueil et de l’agréable soirée qu’il avait passé la veille. J’avais trouvé cette attention charmante.

L’amitié de Phoebe et Michel grandissait à mesure que le temps passait, et le petit garçon venait de plus en plus souvent à la maison pour jouer avec notre fille.
Ce jour-là, ils décidèrent qu’ils fêteraient leur anniversaire ensemble. Il aurait lieu dans deux semaines. Phoebe et Michel devenaient les meilleurs amis du monde !


A suivre...
BONUS :

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