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  • Photo du rédacteurNathalie986

Semaine 1

Première année - Eté


Lorsque j’arrive à Brindleton Bay, c’est le plein été et il fait très chaud ! J’ai vraiment hâte de découvrir mon nouveau domaine qui s’étend sur 3,6 hectares.

J’ai quitté Del Sol Valley, tôt ce matin, enthousiaste à l’idée d’affronter ma nouvelle vie.


Moi, c’est Capucine Bellecour. J’ai toujours aimé les bijoux, les chaussures à talons, les tenues de grands couturiers et les jolies coiffures. J’ai eu une vie dorée qui s’est subitement arrêtée lorsque mes parents sont morts ruinés, il y a peu. Un huissier est venu saisir la grande et belle maison de mon enfance ainsi que tous les biens et liquidités qu’ils possédaient. Je me suis retrouvée sans le sou, ou presque...


Heureusement, le notaire de la famille était là pour m’aider. Grâce à ses connaissances, il m’avait trouvé cette propriété à un prix défiant toute concurrence. J’ai sauté sur l’occasion. D’après les photos qu’il m’avait montrées, il s’agissait d’une grande demeure avec une petite ferme attenante. C’était parfait ! J’aurais tout le confort dont j’avais besoin et j’avais toujours eu envie de me lancer dans le jardinage. Ici, je pourrai m’adonner à ce loisir tout en profitant du grand air de la mer.

Je me relèverai de cette situation financière dramatique et clouerai le bec à mon fiancé qui m’avait lâchement abandonnée parce que j’étais ruinée.


Cependant, alors que j’arrivai devant la demeure, le choc fut terrible... J’appelai immédiatement mon notaire pour lui demander des explications mais il me raccrocha au nez après m’avoir clairement dit que je n’avais plus les moyens de me payer ses honoraires et que je ne faisais donc plus partie de ses clientes...


Complètement anéantie, je me suis avancée pour découvrir de plus près ma nouvelle acquisition... Le terrain était immense mais, en lieu et place d’une belle demeure, il avait là une petite bâtisse en pierre de taille avec quelques fenêtres, mais aucune porte. Un mur semblait avoir été abattu afin de pouvoir entrer dans la maison. Qu’à cela ne tienne ! L’intérieur serait peut-être coquet et très accueillant. Il n’y avait pas encore de quoi désespérer complètement.


Mais la surprise fut de taille : il n’y avait aucun mobilier dans la bâtisse et les talons de mes belles chaussures italiennes s’enfonçaient dans un sol de vieille terre, sûrement piétinée plus qu’à son tour.

Pas de mobilier ? Ce n’est pas tout à fait exact. Derrière l’une des portes, se trouvaient des toilettes et un vieux rouleau de papier qui avaient tous deux pris la poussière depuis longtemps.


J’avais besoin de prendre l’air... Je découvris, à l’arrière de la maison, mon vaste terrain ainsi que plusieurs bottes de foin et trois jardinières, petit clin d’œil sûrement au petit coin de ferme dont m’avait parlé ce requin de notaire...

J’inspirai un bon coup ! Il n’était pas question de se laisser abattre. Certes, je n’avais plus que quelques centaines de simflouz pour me retourner mais c’était mieux que rien. J’allais trouver un travail et ramasser quelques graines dans les environs que je ferai pousser dans mes belles jardinières pour les revendre ensuite. L’argent m’avait glissé entre les doigts mais il allait revenir !


Tout n’avait pas été aussi simple que prévu... Aucun patron n’avait voulu m’embaucher car je ne savais rien faire ! Je n’avais jamais travaillé de ma vie et n’avais aucune compétence... Quant aux graines... et bien, impossible d’en trouver !

C’est ainsi qu’en désespoir de cause, je me retrouvais en fin d’après-midi à plonger dans une benne à ordures à Evergreen Harbor... J’avais faim et j’espérais aussi trouver ici quelques objets dont d’autres sims s’étaient séparés.


Pouah ! Mais quelle odeur immonde ! Heureusement que personne ne m’a vue. J’empochai très vite mes petites trouvailles.


Mais c’était raté ! Une drôle de femme aux cheveux roses avait semble-t-il observé mon petit manège. Quelle honte ! Je ne savais plus où me mettre.

- Vous devriez plutôt chercher un travail, ma jolie. Ce serait un peu plus respectable que faire les poubelles.

Non mais de quoi je me mêle !


Je repris illico contenance :

- J’ai perdu une boucle d’oreille de grande valeur.

- Et vous la cherchiez dans une benne ?


Je m’étais alors éloignée sans lui répondre. L’opprobre était tombée sur moi...

Cette semaine-là, je découvris les stands de nourriture. Ils étaient les bienvenus dans ma nouvelle vie où une cuisine n’était pour le moment pas d’actualité.


J’y mangeais souvent la même chose, des frites la plupart du temps, car c’est ce qu’il y avait de moins cher. J’avais même noué une relation sympathique avec Paka, la serveuse, qui devait posséder la plupart des stands de la ville. Où que j’aille, je l’y croisais.


Ma vie n’était pas très glorieuse mais je commençais à m’y habituer, tout comme fouiller les bennes à ordures faisaient partie de mon quotidien. Je ne sentais presque plus les mauvaises odeurs et mes plongées dans la benne étaient chaque fois plus acrobatiques.


Le soir, j’allais boire un verre « aux Pattes Salées », le bar de mon quartier, pour oublier mes dures journées. J’y avais rencontré pas mal de monde et lié connaissance avec des personnes toutes plus sympathiques les unes que les autres. Nous nous retrouvions chaque soir dans une ambiance détendue et bon enfant et cette vie sociale me plaisait beaucoup.


J’avais également investi la Galerie d'art Casbah. Je me rendais souvent autrefois au Centre artistique de San Myshuno pour y admirer ses fabuleuses œuvres d’art. Aujourd’hui, j’y apprenais à bricoler et à fabriquer toutes sortes de petits objets dans l’espoir de les vendre. Le fait-main était à la mode, autant donc en profiter.


La Galerie Casbah était également devenue ma chambre à coucher. Leurs bancs étaient très confortables et c’est ici que je dormais le mieux.


Au petit matin, j’allais prendre ma douche dans les vestiaires de la salle de sport du Quartier Chic. Il y avait tout ce qu’il fallait pour redonner un aspect frais et dispo.


Je m’étais également mise à la pêche car, chaque jour après mon passage dans les sanitaires du « Septième Ciel », je filais chez moi pour m’occuper de mes plantes qui semblaient avoir beaucoup de mal à pousser. Je me disais que le poisson ferait un bel engrais, à moins que ces graines trouvées au fin fond des poubelles n’aient perdu leur pouvoir de germination...


Je commençais à m’inquiéter un peu... Je découvrais le jardinage mais je me demandais si je faisais vraiment tout ce qu’il fallait pour que ces plants sortent de terre.

Ce jour-là, après m’être une fois de plus agenouillée dans la terre avec les cheveux me tombant sur le visage, je décidai de les nouer en deux tresses. Cette nouvelle coiffure serait plus adaptée à mes occupations actuelles.


Je me rendis ensuite au Food Truck du port pour y prendre mon petit déjeuner, comme je le faisais tous les matins.


Puis mes économies me permirent d’acheter cette table de vente et je pus organiser ma première brocante à San Myshuno. Je vendis tout ce que j’avais amené ! J’étais vraiment très fière de moi, sauf que j’ai failli attraper une insolation à rester ainsi tête nue une bonne partie de la journée.


Pour la brocante suivante, je ne me fis pas avoir. Je troquai mon superbe collier de perles roses contre un petit chapeau, rose lui aussi. J’étais en pleine forme pour commencer ma journée et mes ventes furent hautement satisfaisantes.


Ces deux vide-greniers me permirent d’investir dans un lit ainsi que dans une ruche et un élevage de criquet. Certains fermiers du coin avaient été pour moi de précieux conseillers : je pourrais vendre mon propre miel ainsi que du bio-carburant, très en vogue en ce moment. Merci à mon petit bar préféré qui m’a permis de rencontrer ces gens-là ! Je vais pouvoir avancer. Et, vous avez vu ? mes plantes ont finalement bien poussé !


Je découvris avec grand plaisir, la joie nouvelle de nouer des liens avec des abeilles. Je n’aurais jamais pensé faire cela un jour mais l’expérience était fabuleuse. Cette vie campagnarde commençait à me plaire et j’avais bien fait de troquer cet après-midi le reste de mes bijoux contre une nouvelle garde-robe !


Je dormis ce soir-là dans ma maison et dans mon lit. Terminées les nuits au Centre artistique. Mon lit n’était assurément pas très confortable mais j’étais chez moi.


Un soir, en me promenant sur la plage, je fis la connaissance d’Yvon.


C’était un garçon charmant et il partageait le même amour de la nature que moi. Nous étions voisins. Il habitait une petite maison, juste derrière la mienne. Nous étions simplement séparés par un bosquet d’arbres.


Ma vie continuait doucement de filer et mon existence de riche héritière semblait bien loin de moi à présent. J’avais mon petit train-train bien organisé : Les bennes, les brocantes...


D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle a à me regarder aussi dédaigneusement celle-là ! Fiche le camp, Brittany ! En plus, elle n’a rien acheté... Ah les stars !


Donc je disais, mon petit train-train avec aussi l’amélioration de ma compétence bricolage et la fabrication d’objets.

Mais qu’est-ce qu’ils viennent m’embêter, ces indésirables. Ils ne voient pas que je suis en train de travailler sur une sculpture ?!


Et puis, le petit déj’ du matin au food truck ! Ce jour-là, je retombais sur Yvon qui, sans le vouloir avait failli me passer devant.


Nous nous sommes assis ensemble et avons continué à discuter bien après que nos cafés et viennoiseries furent débarrassés.

Je lui ai raconté les circonstances de mon arrivée à Brindleton Bay et les difficultés que j’avais à m’en sortir.


Yvon trouvait que j’avais une chance inouïe de pouvoir repartir ainsi à zéro. Il estimait que ce que j’aurais réussi à faire, je ne le devrais qu’à moi-même et il m’encourageait vivement à ne pas baisser les bras.


Il avait tellement raison ! La vie que j’avais avant, ce n’est pas moi qui me l’étais construite. Je la tenais de mes parents. Celle-là serait la mienne et je ferai tout pour la réussir.

J’avais parfois des hauts et des bas mais cette conversation m’avait ranimée. Je retrousserai mes manches et j’y arriverai.

J’étais d’autant plus joyeuse qu’Yvon m’avait invitée à prendre un verre avec lui le lendemain soir aux Pattes Salées.


Mes dernières brocantes m’avaient permis de faire réparer le mur effondré de la bâtisse et d’installer une porte d’entrée digne de ce nom. J’avais également une salle de bain avec douche et lavabo, un petit salon et une kitchenette. Enfin, ces termes sont un peu pompeux au vu du mobilier réellement installé mais il a le mérite d’habiller un peu l’intérieur de ma « fermette ».


J’ai aussi acheté quelques livres et je pris rapidement goût à la lecture d’un bon roman avant d’aller me coucher, tout en pensant à mon prochain rendez-vous avec Yvon.


Ma vie sociale commençait vraiment à s’améliorer. J’avais bien sûr tous mes copains des Pattes Salées mais j’avais surtout lié une belle amitié avec Elsa Moreau, une jeune femme hyper-écolo, qui attendait son troisième enfant.

Nous avions sympathisé tout de suite et, en fervente partisane de l’écologie, elle approuvait mes incursions quotidiennes dans les poubelles ! Elle me donna également de précieux tuyaux pour le jardin.


Ce jour-là, elle m’initia aux batailles de bombes à eau. Qu’est-ce que nous avons rigolé ! Pourtant, il y a quelques temps, je n’aurais jamais envisagé autant m’amuser de choses aussi simples.


J’étais vraiment heureuse qu’une fille comme Elsa m’ait accordé son amitié.


Mon rendez-vous avec Yvon avait été magnifique. Nous nous étions isolés sur la petite terrasse des « Pattes Salées » et avions passé la soirée à rire et à discuter. Nous avions beaucoup de points communs et sa compagnie était vraiment agréable.


Plus je le regardais, et plus je sentais mon cœur s’envoler. Je me sentais très bien avec lui et je n’avais pas envie de partir.


Yvon m’avait raccompagnée jusqu’à la ferme. En voyant mon terrain qu’il n’avait pas imaginé si grand, il s’extasia et me fit part de quelques idées qui me semblaient bien irréalisables pour le moment.


Il ne voyait que le potentiel du terrain, pas mes maigres revenus. Mais ce n’est qu’une question de temps, disait-il. Tu pourras faire de grandes choses. Son enthousiasme était presque contagieux.


Il m’emmena aux limites de mon terrain et me fit réaliser à quel point j’avais de la chance de vivre dans un cadre pareil. Il me proposa également son aide. « Je serai là chaque fois que tu en auras besoin, Capucine ».


Je l’ai écouté parler d’une grange, d’un moulin, et même d’une étable ! C’était fou car je visualisais très bien tout ce qu’il me racontait et ses idées me correspondaient parfaitement.


Lorsqu’il partit, j’avais le cœur lourd. J’avais l’impression que j’étais en train de tomber amoureuse alors que je m’étais juré de ne plus faire entrer personne dans ma vie, sentimentalement parlant. J’avais trop souffert de ma dernière expérience.


Ce soir, j’allais bricoler pour chasser toutes ces pensées de mon esprit. Je venais d’investir dans un établi et je comptais bien le rentabiliser en y fabriquant quelques meubles. Mes dernières ventes avaient été fructueuses et j’avais pu faire installer une petite porte qui donnait côté jardin.


Je commençais à prendre goût à toutes ces brocantes qui voyaient, à leur, suite ma vie s’améliorer un peu plus et j’avais même commencé à vendre mon propre miel.


Mes petites abeilles m’en fournissaient régulièrement et bien que sa qualité fut encore médiocre, j’arrivais toujours à le vendre.


Ma vie de fermière était trépidante et, parfois harassante mais je me fis un plaisir d’accepter l’invitation d’Elsa voulut m’offrir le thé cet après-midi-là. Je fis la connaissance de son mari Jérôme et de sa fille Claire. Claire avait un jumeau, Hugo, qui n’était pas chez eux ce jour-là.

Je passai un merveilleux après-midi en leur compagnie et je reconnais que cela m’avait fait le plus grand bien de faire un petit break dans mon aventure campagnarde.


Les invitations d’Yvon se succédaient et je passais presque toutes mes soirées avec lui.


Mais cette fois-là fut différente... Cela se produisit au moment où nous allions quitter le bar. J’avais naturellement pris son bras et nos regards se croisèrent...


Puis nous sommes restés là, à nous regarder un instant sans mot dire, par peur, sans doute, de gâcher la magie qui venait de s’installer.


Il avait alors pris ma main puis nous avions marché jusqu’à son vieux pick-up, toujours sans parler. Je l’avais vu sourire en conduisant. Il me déposa devant chez moi puis me raccompagna jusqu’à la porte. Ses lèvres effleurèrent ma joue sans que je ne m’y attendisse et je tressaillis.


Il recula d’un pas et me dit de sa voix chaude et grave.

- Je suis navré. Je ne pensais pas te heurter. Je n’aurais pas dû...


- Si, si... C’est juste que je ne m’y attendais pas !

Mais qu’est-ce que je pouvais être idiote, parfois !


Il m’embrassa une nouvelle fois puis s’écarta en me regardant avec un sourire bienveillant :

- Cette fois, tu étais préparée, n’est-ce pas !


Il s’en alla en me disant à demain. Je l’avais laissé entrer dans ma vie et mes résolutions ne tenaient plus... Yvon... Cette fois, j’étais certaine d’être éperdument amoureuse de lui.


Je repensai à cette soirée en me rendant, le lendemain matin, au food-truck de Stéphanie (oui, nous nous connaissions bien à présent) ...


... puis en étrennant ma nouvelle station de pétillerie, qui semblait ne vouloir donner que des jus au goût suspect...


... ou encore en mangeant mon premier repas à table, ce midi-là. J’étais fière de la table et des chaises que j’avais fabriquée à la sueur de mon front.


Je venais de terminer ma vaisselle lorsqu’on frappa à la porte. Je n’avais jamais de visite, aussi je m’empressai d’aller ouvrir... Yvon se tenait devant moi.

- Tu ne m’invites pas à entrer ?


- Et bien... c’est que... comment dire ? Mon intérieur n’est pas franchement prévu pour accueillir du monde... Ton opinion de moi risquerait d’en prendre un coup !


Mais il s’en moquait, Yvon ! Je lui avais juste manquée et il voulait me voir, tout simplement. Alors je le fis entrer.

- Ce n’est pas beau à voir, je te préviens !

- Ça ne peut pas être pire que chez moi ! me répondit-il en essayant de me rassurer.


Mais lorsqu’il franchit le pas de la porte, je crois qu’il comprit... Il n’avait sans doute pas mesuré l’ampleur de la situation. Je l’entendis murmurer « ah oui... ».


- Je t’avais prévenu pourtant !

Je tentai de lui expliquer que ceci n’était rien et que ce qu’il voyait était le grand luxe par rapport à ce qu’il y avait avant.


- Tu es une femme comme on en fait plus, m’avait-il dit.


Il avait pris mes mains et avait salué ma volonté et mon courage. Puis il avait prononcé des mots... de jolis mots à mon encontre... Je crois avoir entendu « amour » mais je ne suis plus sûre.


Mes oreilles bourdonnaient, mon cœur s’emballait... Je me souviens qu’il a embrassé mes lèvres et que je ne l’avais pas repoussé.


Cela s’était passé très vite. Des mots, des regards, un contact physique... Je ne sais même plus comment nous en étions arrivés là.


Mais nous y étions arrivés le plus naturellement du monde.


Yvon passait de plus en plus souvent à la maison. Nous adorions faire l’amour.


Encore et encore...


Certaines fois où il passait les nuits chez moi, j’adorais le regarder dormir avant d’aller prendre l’air pour voir le jour se lever. Le travail à la ferme m’avait astreinte à me lever très tôt et j’en appréciais que davantage la beauté de la nature.


Yvon me disait qu’il m’aimait. Je n’arrivais pas à lui répondre de même car j’avais encore une peur irrationnelle de l’abandon, et donc de l’amour.


Mais j’étais heureuse, fabuleusement heureuse.


Alors, je lui montrai mon amour en lui donnant un jeu de clés de la maison. Il n’en avait pas vraiment besoin puisque je laissais toujours ma porte ouverte, mais je trouvais le geste symbolique.


Ce soir-là, il était arrivé alors que je préparais une salade avec les premières tomates de mon jardin. Nous nous retrouvâmes au lit, bien évidemment, avant le dîner ! L’émotion des retrouvailles même si nous nous étions quittés quelques heures avant. Heureusement, le dîner était froid.


Nous dégustâmes ma fabuleuse salade en amoureux et fûmes d’accord pour dire que mes tomates étaient succulentes.


Le reste de la soirée se passa dans mon salon hyper cosy, à discuter à bâtons rompus...


... jusqu’à ce que la conversation prenne une autre tournure...


C’était toujours ainsi avec Yvon. Je crois que je l’aimais autant qu’il m’aimait.


Cette fois-là, je m’étais assoupie et, en me réveillant, je le trouvai en train de débarrasser les vestiges de notre repas.


Il se mit même à faire la vaisselle malgré mes supplications gênées :

- Je suis toujours chez toi, je peux bien participer aux tâches, non ?


- Et puis, j’espère que tu me considères plus qu’un simple invité, parce que j’ai quelque chose de très sérieux à te demander.

Ah bon ?


Il s’était agenouillé puis avait dit d’un ton léger :

- Fais abstraction de l’évier, s’il te plait. Je sais que l’endroit n’est pas idéal mais je t’aime et pour moi, tous les endroits se valent ! Ecoute seulement ce que j’ai à te dire.


J’avais écouté. Mais d’où avait-il sorti la bague ? du frigo ? C’était la plus belle demande en mariage que je n’avais jamais eue et tous les éviers du monde me la rappelleraient.


Les mots d’Yvon faisaient écho à mon cœur et me transportaient de joie.


Son amour était véritable et sincère, je le sentais... Rien à voir avec ce que j’avais vécu auparavant et qui ressemblait davantage à un arrangement qu'à de l’amour.


Nous nous embrassâmes et il posa ma main sur son cœur.


- Et ma ferme ? lui demandai-je alors, je ne veux pas l’abandonner.

- La ferme, ce sera toi et moi, ensemble.


Je ne vous fais pas un dessin sur la façon dont nous avons fini notre soirée, n’est-ce pas ? Nous étions un samedi soir, dernier jour de l’été et j’étais à nouveau fiancée.


Note du chapitre : Le food truck est une création de Chipiecyrano téléchargeable sur la galerie. Merci Chipie !


Bonus du chapitre :

La bâtisse au dernier jour de l'été


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