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  • Photo du rédacteurNathalie986

Semaine 2

Première année - Automne


Cette deuxième semaine commence plutôt bien puisque j’ai pu acheter une deuxième ruche et un élevage de vers. Je n’ai plus que 235 § en poche mais, ce n’est pas grave, je vais bientôt me lancer dans la confection de gâteaux au miel. Mes voisines fermières m’ont dit que les citadins en raffolaient et qu’ils payaient le prix fort pour s’en procurer.


Maintenant qu’Yvon a les clés de la bâtisse, je le vois souvent arriver à l’improviste, et parfois, dans des moments assez inattendus. Ce jour-là, j’essayais de faire connaissance avec les abeilles de ma nouvelle ruche et ce n’était pas gagné lorsque je l’ai entendu se moquer gentiment de moi.


Il n’aurait pas dû. Les abeilles se sont retournés contre lui et il s’est fait piquer à son tour.


Je lui fais un gros bisou pour le remercier de sa venue puis lui explique que je dois le laisser. J’ai un rendez-vous avec le marché aux puces.


Je n’ai pas grand-chose à vendre car il faut que je me constitue un stock de produits issus exclusivement de la ferme mais j’avais envie de m’essayer au marché très côté de San Myshuno.

Par malchance, je récupère le stand voisin d’une simette qui vend de fabuleux cristaux à des prix bradés. C’est bien ma veine... Avec mes quatre babioles, je ne vais pas aller bien loin, d’autant que deux sur quatre seulement sont comestibles.


Je commence vraiment à désespérer lorsqu’une cliente potentielle s’approche de moi :

- Ils me paraissent un peu douteux, vos jus... Cela me laisse à penser que votre miel et votre farine ne valent pas mieux.


Que répondre à cela ? Je me doute qu’elle doit avoir raison mais qu’elle ne critique pas mon miel ! C’est une tuerie ! J’essaye donc d’ameuter les foules vainement alors que tous se dirige vers la table voisine, y compris la cliente mécontente.


Tant pis pour moi ! Je remballe tout. Je commence à avoir faim et j’ai repéré un stand de nourriture qui me fait de l’œil depuis mon arrivée. Je ne connais aucun des plats qui y sont proposés et me laisse guider par la vendeuse qui me propose une de ses spécialités : le curry.


J’aurais mieux fait de commander autre chose ; mon palais délicat a eu du mal à appréhender ces saveurs épicées. Peut-être une autre fois... En attendant, j’avais des choses à faire à la bâtisse car il me fallait vivre.


Faire de bons gâteaux au miel...


Réparer...


Améliorer avant de pétiller...


Oh, voilà mon fiancé ! C’est fou comme il peut apparaître comme par magie depuis qu’il a les clés de la bâtisse. Mais c’est pour mon plus grand bonheur.

- Coucou, ma chérie !


Enfin, pas toujours... car ce soir, j’ai vraiment l’impression qu’il veut juste venir dormir. Pourtant mon lit n’est pas des plus confortables... Je ne comprendrai jamais les hommes, je crois.


Mais oui, il dort !


Je vais me remettre à la pétillerie... C’est plus sûr et il y a moins de surprises qu’avec Yvon depuis que je l’ai améliorée. Brave station de pétillerie !


Mon fiancé se réveille alors que la station est tout juste prête ! Quelle synchronisation ! Yvon est abasourdi par toute l’énergie que j’ai lorsque je lui signifie que je n’ai pas terminé ma journée car j’ai besoin d’avoir plusieurs gâteaux au miel pour mes prochaines ventes.

Il croit peut-être que c’est cool, lui, la vie à la ferme ?


Et bien non. Il comprend et se prend un livre pour patienter pendant que je cuisine, et j’avoue que cuisiner me plait de plus en plus !


- Il sent vraiment très bon ton gâteau. Tu es sûre que je ne peux pas en prendre une toute petite part ?

- Si tu fais ça, je te donne en pâture aux abeilles !


Puis Yvon me parla de notre mariage. Il souhaitait se marier après la fête des récoltes qui aurait lieu dans quelques jours.


Ça ne me laissait pas beaucoup de temps pour me retourner. Il désirait un mariage en toute intimité, ce qui réglait le problème des invitations. Mais je me demandais ce que je pourrais bien porter ce jour-là étant donné que j’avais troqué presque tous mes anciens vêtements et que je n’avais pas les moyens de m’acheter une robe de mariée.

- Franchement, Capucine ? Tu crois que c’est la robe qui m’importe ? Tu seras la plus belle, même si tu portes ta salopette blanche !


Les hommes n’y comprennent rien... Bien sûr que la robe, c’est important.

- Et tu penses m’emmener dans quel endroit ?

- Ça, c’est une surprise ! Je ne te dirai rien !

Il s’amusait comme un petit fou et ça ne me rassurait pas de ne rien savoir de l’endroit où j’irais. Comment prévoir une tenue dans ce cas ?


- La robe n’est pas importante, je t’assure. Arrête de te faire du mauvais sang pour rien.

- Tu peux au moins me donner un indice ?


- Certainement pas ! dit-il en rigolant. A demain, ma chérie !


Je me levai le lendemain matin de très bonne heure. J’avais lancé du jus à pétiller et je voulais aussi étrenner ma nouvelle station de fabrication de bougie. J’avais de la bonne cire d’abeille, je devrais pouvoir donc produire des bougies de qualité.


Mais ouille, ça brûle ! Il va falloir que je fasse attention à ne pas mettre les doigts n’importe où !



 


Au petit matin, c’est le moment idéal pour aller fouiller les poubelles. Il n’y a jamais personne et je suis toujours tranquille pour récupérer et ramener mes trouvailles à la maison.


Elle est pas belle la vie ? Lorsque j’y pense, je la trouve cent fois plus agréable que l’ancienne. Je travaille sans cesse mais, au moins j’ai l’impression de faire quelque chose de ma vie et, tout ce que j’ai, je ne le dois qu’à moi-même.


Des gâteaux, des jus de fruits, des bougies ! Je n’ai jamais réalisé autant de choses de mes propres mains et mes brocantes commencent à avoir un vrai succès !


De Willow Creek à Oasis Spring, les passants s’arrêtent volontiers devant mon stand et je me suis aperçue que j’avais déjà des habitués. Mes clients sont prêts à mettre des prix parfois exorbitants dans mes produits issus de la ferme, des produits sains et de qualité.


Mardi, j’ai même tenté de m’installer à la Convention Geek de San Myshuno. Stéphanie et Yvon sont venus m’encourager mais je n’ai pas fait énormément de ventes. Ce n’était pas le bon endroit, je pense, même si un sim s’est quand même empressé de partir avec mon ragoût de la récolte du jour. Ce sera ça de moins dans ma poche mais tant pis, peut-être qu’il aura apprécié ma popotte malgré tout.


Grâce à toutes ces ventes, j’ai pu construire une entrée digne de ce nom accolée à ma bâtisse. Elle est abritée et j’y ai posé ma benne toute neuve. J’y ai vu un côté bien pratique pour les matins où je me sentirai trop fatiguée pour aller jusqu’à Evergreen Harbor.


J’ai également carrelé la pièce principale et créé un coin salon avec de vrais canapés et un feu de camp en guise de cheminée.

Lorsqu’Yvon est arrivé, il a aussi apprécié les éclairages que j’ai posés et qui rendent l’endroit bien plus lumineux.


- Ça commence à prendre forme ! Tu en as fini avec la terre battue alors ?


Presque. Car j’en avais laissé un peu autour du feu de camp pour prévenir le risque d’incendie.


Mais ça n’a pas suffi ! En voulant allumer le feu pour donner une ambiance chaleureuse à notre « après-dîner », j’ai failli roussir !

Yvon n’a pas bougé d’un poil. C’est à se demander s’il a remarqué que j’étais couverte de suie...


Tant pis, j’y tiens à mon ambiance chaleureuse. Alors j’invite mon fiancé à passer au salon pour profiter de mes nouveaux canapés.


Très mauvaise idée ! Cette fois, nous avons grillé tous les deux !


Yvon a filé directement chez lui et, de mon côté, j’ai décidé qu’il n’y aurait plus de feu de camp dans ma maison. Je l’installerai dehors, ce sera plus prudent. J’ai eu de la chance dans mon malheur puisque mes canapés n’ont pas brûlé. Mais j’ai découvert le lendemain matin que ce n’était pas le cas de ma pauvre benne toute neuve (qui est derrière le mur) !


Elle ne m’aura pas servi longtemps ! J’en achèterai une autre dès que possible mais, en attendant, il fallait que je m’occupe de mes abeilles et j’avais besoin de leur miel pour réaliser quelques gâteaux.


J’étais complètement concentrée dans la confection de mes gâteaux lorsqu’Yvon m’a appelée pour me proposer de venir chez lui. Très bien. Je n’avais pas le temps d’en faire un deuxième mais j’avais tellement envie d’être auprès de lui que ça passait avant tout le reste.


J’étais rassurée de voir qu’il n’avait aucune trace de l’incident de la veille et qu’il se portait plutôt comme un charme.


Il me fit promettre de ne plus jamais faire de feu dans mon salon, sauf si j’ai un jour une cheminée digne de ce nom. Je promis et lui demandai la permission d’organiser une brocante devant chez lui. J’avais tourné la roue des aléas ce matin et j’avais la possibilité d’augmenter mes tarifs de 50%. Je ne voulais pas passer à côté de cette opportunité.


Je m’étais à peine lancée dans la vente de mes produits que je reçus un coup de téléphone pour le moins étrange.


Un sim que je ne connaissais pas venait apparemment de décéder en me léguant toute sa fortune, et il était question de savoir si j’acceptais ou non l’héritage. J’ai dit oui, bien sûr ! Ce mercredi est vraiment mon jour de chance !


Mais je m’en suis vite mordu les doigts...


Yvon venait de me rejoindre sur le stand. Je lui expliquai, anxieuse et toute penaude, ce qui venait de se passer... Mon mariage avec lui devait être un mariage d’amour, et non un arrangement comme il s’en faisait tant dans le milieu où j’avais grandi.

Mais, au lieu de m’en vouloir, il prit la nouvelle avec sérénité. Je n’avais pas de quoi culpabiliser. Nous avions déjà convenu de la date de notre mariage avant cet appel. Cela ne change donc pas grand-chose :

- Je sais que tu m’aimes, ne t’en fais pas pour ça. Et puis, ce truc doit être un gros canular. Tu ne verras probablement jamais la couleur de cet argent.


- J’y compte bien ! La fête des récoltes a lieu demain et notre mariage aussi. Nous serons vite fixés. J’espère que nous n’aurons pas de mauvaise surprise.


Yvon me serra dans ses bras pour me rassurer et mon anxiété disparut presque instantanément. Oui, tout se passera bien.


Yvon m’avait apaisée, j’avais vendu tous mes produits puis j’étais rentrée en fin d’après-midi pour décorer ma maison à l’occasion de la fête des récoltes, tout comme mon fiancé l’avait fait pour la sienne dès ce matin. J’avais même fabriqué quelques chaises pour nos invités afin que tout le monde puisse s’assoir convenablement lors de cette grande fête de l’automne.

J’aurais dû me sentir bien mais un mal de tête atroce me saisit brutalement à la nuit tombée et un gros stress m’enveloppa à cause de cet histoire d’héritage. Mais qu’est-ce qu’il m’avait pris d’accepter ce marché caduque ! Certainement quelques réminiscences de mon ancienne vie de petite fille riche.


Je décidai de fabriquer une dernière chaise pour me changer les idées avant d’aller dormir. Bricoler me faisait toujours le plus grand bien et, ce soir-là, mes outils me firent l’effet d’une bonne thérapie.



 


Le lendemain matin, je découvris d’étranges créatures dans la maison et le jardin. Ils étaient trois et je leur avais donné à chacun un nom. Nageuse regardait avec étonnement ma jolie benne toute neuve et toute brûlée. Faucheur montait la garde près de la boîte aux lettres. Avis aux empêcheurs de tourner en rond qui souhaiteraient s’aventurer chez moi ! Quant à Dormeur, il avait pris racine devant mon lit et j’imaginais qu’il aurait bien voulu y faire une petite sieste.


Ces petites créatures ressemblaient à des nains de jardins et j’avoue que je les trouvais trop mignonnes. Seulement, je ne savais pas trop quoi faire avec elles...

Alors j’ai proposé à Dormeur de s’allonger dans mon lit, j’ai remercié Faucheur pour sa prévenance à vouloir garder la bâtisse et j’ai expliqué à Nageuse ce qui était arrivé à la pauvre benne. Une auréole lumineuse apparut alors au-dessus de leur tête et j’en déduisis que mes trois petits compagnons étaient heureux.


Faucheur et Nageuse me remercièrent amicalement en me laissant des sachets de graines. Ne me demandez pas comment je sais que c’est pour me remercier (je parle couramment le nain de jardin !). Quant à Dormeur, j’imagine qu’il devait... dormir. Il m’en laissera sûrement plus tard.


Lorsque mes invités arrivèrent, les nains avaient disparu. Je commençais à avoir l’habitude. Depuis six heures ce matin, ils se promenaient à leur guise dans la bâtisse. Yvon était là, bien sûr mais j’avais convié Stéphanie, la serveuse du food truck, à se joindre à nous, ainsi que mon amie Elsa, son mari Jérôme et leurs trois enfants.


Elsa m’avait informée que sa fille Claire ne serait pas des nôtres car elle avait été invitée chez sa meilleure amie. Elle semblait en être contrariée et puis, le petit dernier, Romain, que j’avais connu dans son ventre, paraissait lui donner beaucoup de fil à retordre.


Hugo, le jumeau de Claire s’était tout de suite joint à nous pour le Grand Repas que j’avais pourtant annoncé. Mais Elsa, Jérôme et le petit dernier n’étaient toujours pas là. C’est ainsi que j’appris que Stéphanie détestait les enfants.

- C’est toujours à cause d’eux qu’il y a des histoires !

- Tu attends pourtant ton troisième, non ? Ton ventre est bien arrondi !


- Eh oui ! Que veux-tu ? C’est MCCC ! Il ne tient pas compte de nos traits de caractères. Mais je me rassure en me disant que je ne peux pas en avoir plus que trois ! C’est la norme EA !

- C’est tout ce que je te souhaite !

- Heureusement, leur père s’en occupe. Parce que moi, je n’en peux plus...

Je vis alors approcher le petit Romain, très instable sur ses deux pieds.


Pauvre Stéphanie... Je la vois si épanouie lorsque je vais prendre mon café au camion. Je n’imaginais pas que la maternité lui pesait autant.

Jérôme fit son apparition à table et ne prit même pas la peine de prendre une assiette. Décidément ! Je n’avais pas de chance. Pourtant, mon poisson était pêché de ce matin...


En tous cas, il y en a un qui a l’air d’apprécier mon bar, même s’il n’apprécie pas trop la présence des gnomes dans son environnement, mais le principal est qu’il mange, non ? J’avais installé une chaise haute spécialement pour lui autour de la table mais, comme aucun de ses parents n’a pris la peine de l’y installer, le voilà au salon.


Et voilà également Elsa sortie de nulle part qui est en train de faire la vaisselle ! Mais où était-elle donc passée pendant tout ce temps ? J’ai parfois du mal à comprendre la nature simienne...


Heureusement, tout le monde a fini par se réunir autour de mes petits nains pour chanter l’hymne de la fête des récoltes.


Nous avons vraiment passé un bon moment. Même Stéphanie a paru oublier qu’il y avait des enfants autour de nous.


Yvon avait débarrassé la table.


Jérôme s’était amusé avec son fils pendant que nous discutions entre filles.


Puis mon fiancé s’était attablé avec nous pour poursuivre les échanges.


La fête des récoltes avait été une belle réussite dont je me souviendrai longtemps car c’était ma première. Jamais ma famille n’aurait apprécié cette fête aussi conviviale et qu’ils appelaient « triviale ». Dommage... Ils ont vraiment raté quelque chose.


Yvon partit le premier, non sans m’avoir glissé à l’oreille qu’on se retrouvait dans une heure pour nous marier. J’en profitais alors pour remercier Elsa, que j’avais mise dans la confidence, pour la jolie robe qu’elle avait bien voulu me donner et qui ne lui allait plus depuis ses nombreuses grossesses.


Après le départ de mes invités, je rejoins Faucheur, Nageuse et Dormeur pour leur offrir une part de mon délicieux grand repas. Ils sont ravis. Je clôture la journée avec 19 sachets de graines. Ne me reste plus qu’à pouvoir les vendre ! J’espère vous revoir l’année prochaine, mes petits nains !


 

Comme convenu nous nous retrouvâmes Yvon et moi près du petit chemin qui reliait nos deux habitations ! Qu’il était beau, tout de blanc vêtu ! Et il me regardait comme si j’étais la plus belle du monde.


Pourtant, je n’étais pas en blanc et ma robe de couleur écrue ne ressemblait pas à celle d’une mariée. Il ne saura jamais quelle robe j’aurais pu porter en d’autres temps mais mon reflet dans ses yeux, était simplement parfait. Merci Elsa.


Il me mena jusqu’à une barque en me confirmant que j’étais très belle et séduisante dans la petite robe crème. Il comptait vraiment me faire monter là-dedans ? Oui, il le fit. D’ailleurs, ces deux semaines (sim) à la ferme m’avait complètement changée. Plus rien ne pouvait me faire peur.


Nous voguâmes côte à côte. Yvon ramait tandis que je découvrais un paysage magnifique et que je réalisais que nous nous approchions du phare que je n’avais vu que depuis les rives de Brindleton Bay.

Nous accostâmes heureux. La surprise fut de taille. Yvon avait demandé aux propriétaires de l’île l’autorisation de se marier dans cet espace privé. Etant né à Brindleton Bay, mon amour connaissait beaucoup de monde et la faveur lui avait été accordée. Une arche de mariage nous y attendait.


Il me prit la main pour m’y conduire. C’était magique. Nous étions seuls au monde...


Il me caressa la joue...


... me serra dans ses bras pour me crier son bonheur...


Nous étions là, aux pieds de ce fabuleux phare, à l’aube d’une histoire encore plus fabuleuse.


Il me demanda alors si je voulais être sa femme pour toujours et si je l’acceptais dans ma ferme...


Mais oui ! Bien sûr que oui ! Il sortit alors de sa poche, nos alliances... instant encore plus magique...


Nous nous passâmes religieusement et solennellement les anneaux aux doigts.


Ce moment scella notre mariage et notre bonheur. Au loin, même le propriétaire sembla s’en émouvoir...


Yvon me fit ensuite courir.

- Viens, nous allons grimper jusqu’au phare !

Cette journée n’en finissait pas d’être merveilleuse.


C’est à ce moment-là que j’entendis vibrer mon portable que je croyais pourtant avoir éteint... mais, heureusement, toute à mon bonheur, je l’ignorai royalement.


Rien ne gâcherait mon bonheur, et je fis bien. Nous grimpâmes les quelques 317 marches, non sans nous arrêter pour quelques pauses « bisous » puis nous arrivâmes au sommet.

- Alors ? Qu’est-ce que tu en penses, ma chérie ?


Yvon connaissait cette vue depuis son enfance et je le remerciais encore d’avoir souhaité la partager avec moi. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Le panorama qui s’offrait à moi valait tous les bijoux du monde.


J’embrassai alors mon mari comme il se doit. J’étais heureuse, très heureuse et sa seule présence au milieu de cet espace féérique me comblait de joie.


Il me proposa alors de faire le tour du phare. Une proposition crapuleuse ? ça en avait tout l’air. Alors oui, bien sûr que je veux faire le tour du phare !


Cette nuit-là, les habitants de Brindleton Bay ont dû voir d’étranges lumières parcourir le ciel...


... s’étendre sur la mer....


... et longer les côtes...


Le propriétaire de l’île, lui-même, a certainement dû ressentir l’amour qui nous unissait Yvon et moi.


Nous sommes ressortis du phare après quelques heures, complètement ébaubis, mais vraiment heureux !


C’est là que mon côté terre à terre a repris le dessus. Je m’inquiétais un peu car nous n’avions pas réellement pris toutes nos précautions :

- J’espère que nous n’aurons pas de mauvaise surprise en rentrant.

- Pourquoi mauvaise ? Nous sommes mariés, non ! Aucune nouvelle ne sera donc mauvaise.


Tant mieux ! Parce que là, j’avais deux nouvelles à lui annoncer (oui, oui, j’ai lu mes sms sur les toilettes !)


Je commençais par la première, cette histoire de mariage qui nous avait rapporté quelques dix mille simflouz.

- Ah... Tant que ça ? Ce n’était donc pas un canular...

- L’argent est sur mon compte...

- Et que penses-tu en faire ?


- Je veux m’en débarrasser. Une œuvre caritative, ce serait pas mal, non ?

- Une très bonne idée ! Capucine, tu es ma providence. Nous avons les mêmes points de vue et les mêmes opinions. Nous débarrasser de cet argent est le moins qu’on puisse faire.


Vint ensuite le moment de lui annoncer la « vraie » nouvelle, celle qui me tenait le plus à cœur. Nous allions avoir un bébé.


Yvon me prit dans ses bras ! Il était aussi heureux que moi à l’idée d’accueillir notre enfant.


Bien sûr, il faudrait faire des aménagements dans la maison, mais nous avions le temps... J’étais aux anges.


 

Les anges me quittèrent pourtant très vite et je passai mon temps à être malade et à courir aux toilettes.


Heureusement, Yvon se chargeait de mes plantes sans même que ça ne lui apparaisse comme une corvée. Je l’ai même entendu leur parler. Oui, il parlait à mes plantes !


Avec l’arrivée d’Yvon, j’avais agrandi la bâtisse pour donner un abri digne de ce nom à son vieux pick-up. Nous avions déplacé les ruches, les criquets et les vers, ainsi que les récupérateurs de rosée.


Je continuais la pâtisserie avec mes gâteaux au miel. Il ne fallait pas oublier que la ferme devait tourner si nous voulions avancer.


Mais je ne me sentais plus capable de m’occuper des insectes. Yvon faisait de son mieux pour les bichonner, et c’est heureux car je crois que mes bestioles adorées auraient rendu l’âme s’il n’avait pas été là.


La grossesse me faisait faire des choses bizarres ! Ce soir-là, j’ai voulu briser les vannes des récupérateurs de rosée pour « voir ce que ça fait ». (à moins que ce ne soit mon observatrice qui m’y a conduite). Conclusion, il a fallu ensuite réparer les vannes car il y avait de l’eau partout !


Le soir, nous nous installions, Yvon et moi, auprès du feu... Nous étions bien et discutions une bonne partie de la soirée, heureux d’être ensemble, tout simplement... Les tâches de la ferme étaient finies pour la journée. Son amour pour moi semblait illimité et je le lui rendais bien. Quel soulagement c’était de l’avoir à mes côtés. Et il paraissait ravi de m’aider, quoiqu’il arrive...


Ah, je ne vous ai pas dit mais je me suis mise au tricot. C’est une activité reposante que j’adore et qui m’épuise nettement moins que d’autres tâches...


Donc, en ce moment, Yvon s’est lancé dans la pétillerie, plein de bonne volonté, et je tricote des grenouillères pour notre bébé.


Le temps sim s’écoulait sur notre fermette... Les saisons aussi...


Il faisait de moi la femme la plus heureuse du monde...


... et il était lui aussi le plus heureux à l’approche de la naissance de notre futur enfant.


En ce dernier jour d’automne, nous vîmes tomber quelques flocons sur Brindleton Bay. Le phare nous faisait de l’œil pour nous rappeler qu’il nous avait accueillis en son sein...


Nous célébrâmes notre mariage dans la toute nouvelle benne à ordures. Paix à ton âme, benne brûlée...


Puis nous allâmes pêcher ensemble, respirer l’air frais et jouir de Mère Nature avant que je ne rejoigne mon stand pour vendre nos dernières fabrications.


C’est alors qu’une évidence me sauta au visage ! Ben oui, c’est aujourd’hui ou jamais ! Le festival de l’amour, le fruit du dragon et tout et tout ! Mais je ne pouvais pas y aller à cause de cette fichue brocante... Tant pis, j’ai tout arrêté. Cette fois, la priorité, c’était le festival !


Je me suis donc rendue à San Myshuno. Le pauvre Yvon qui avait tenu à m’accompagner n’a malheureusement pas profité des attractions du lieu avec moi car j’étais obnubilée par le fruit du dragon ! Depuis le temps que je le voulais celui-là ! Malheureusement, il n’a pas été possible d’en prélever qu’une bouture... Tant pis...

Allez, Yvon, direction la maison ! J’ai un fruit hyper précieux à planter ! Nous étions le dernier jour de l’automne et j’ai planté mon fruit du dragon tout en sachant qu’il ne sortirait pas de terre avant une année au moins ...


Bonus du chapitre :

La bâtisse au dernier jour du printemps.



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